Le Labyrinthe du silence (sortie fin Avril 2015)

je viens de tomber sur cette bande-annonce :
allocine.fr/film/fichefilm_g … 24215.html

Synopsis :

Quelqu’un l’aurait vu en Allemagne ??

Sortie en France le 29 Avril …


@Patmulhouse : désolée si je t’ai coupé l’herbe sous les pieds… C’est normalement toi, le spécialiste en cinéma !
:wink:

Tiens, tiens, le journal Vocable vient juste de faire paraître en complément du numéro un supplément cinéma à propos de ce film « die Mauer des Schweigens »…
Je vous cite un l’introduction en français à l’interview du réalisateur et l’acteur principal qu’a fait ce magazine

Merci pour la citation.

Je suis allé voir le film avec l’homme de ma vie ce soir
et j’ai beaucoup aimé :heart: et pas seulement parce que l’acteur principal Alexander Fehling qui joue le rôle du jeune procureur, c’est vraiment the beau gosse. Le film comporte plusieurs gros plans sur sa jolie petite gueule d’ange blondinet… Bon il colle parfaitement à son rôle dans le film
J’explique en grandes lignes.
D’abord ce film n’a pas la prétention de grand chef d’œuvre mais c’est diablement bien ficelé. Et quand un réalisateur italien de même pas 50 ans qui vit à Berlin depuis des années comme,Giulio Ricciarelli fait un film allemand, voilà le résultat;
Le petit côté amerloque - le jeunot tout timide qui se retrouve à une place déterminante :Là il s’agit d’un procureur à la toute petite trentaine, naïf et idéaliste qui s’ennuyait à mort à régler des procès d’infraction au code de la route et se retrouve par hasard propulsé dans une affaire impliquant des milliers d’Allemands…
Voilà c’est fait, mais sans lourdeur.
Sur toile de fond une Allemagne jeune fredonnant des chansons yéyés en allemand, des petites nanas aux robes virevoltantes qui découvrent la société de consommation, les catalogues de vente par correspondance « Quelle ». Là aussi la case est cochée avec la même élégance de la part du cinéaste
Puis c’est clair, et là on entre dans le vif du sujet, on veut oublier à tout prix, de toute façon il y a eu le procès de Nuremberg et la dénazification, donc pas la peine de ré-ouvrir une plaie à peine refermée, les hommes faisaient leur devoir de soldats, on va pas pousser des ado à poser des questions à leurs parents, et des Nazis y en a toujours, aux plus hauts postes comme au plus ordinaires, sauf qu’ils ne vantent plus leur idéologie, ils donnent même des cours dans les écoles, vendent des viennoiseries, bref, au début des années 60 en Allemagne, un peu le Monsieur Tout le Monde de plus de 35 ans…Les Américains (pas encore appelés États-uniens) ont d’autres chats à fouetter : la Guerre Froide…
Rien à dire de ces propos reflétés par le film, c’est la même vieille chanson et nous l’avons tous déjà entendu, et au film d’appuyer aussi parfois où cela peut faire mal. Et aux mots qui veulent tout étouffer ou aux silences se joignent ceux qui s’interrogent, dénoncent, se révoltent, se désespèrent et le tout reproduit avec une grande justesse. J’ai apprécié dans ce film les mots qu’adresse ce jeune procureur en pleine désillusion à sa très jolie brunette de fiancée, une jeune styliste personnifiant le miracle économique allemand. Cela donne à peu près « quand tu sauras ce que ton père a fait dans son régiment en Pologne, tu comprendras pourquoi il passe son temps à se bourrer la gueule à présent »…
Et lui le petit juge Johann Radmann, il a été choisi aussi par son chef et mentor
Oberstaatsanwalt Walter Friedberger, magistralement interprété par Robert Hunger-Bühler
justement parce qu’il est né en 1930, donc trop jeune pour avoir été impliqué de près avoir le nazisme, et surtout par son côté « défenseur de la justice ». Trop jeune pour sortir indemne après avoir instruit un tel procès, difficile de trouver son chemin entre le justicier irréfléchi et celui qui choisit de classer l’affaire pour ne pas remuer la boue, difficile de comprendre quand on est avocat Grünschnabel de 30 ans pourquoi son pays a laissé impunies des personnes qui se sont rendues coupables de crimes odieux que le prétendu médecin qu’était mengele

Ce film je ne regrette pas du tout de l’avoir vu et n’hésiterais pas à vous conseiller d’aller le voir…

Mais, vous savez quoi?..le procès de Francfort, je n’en avais jamais mais alors jamais entendu parler avant que l’on parle de ce film en France…
En tant que germaniste et germanophile depuis plus de 40 ans, de parents ayant vécu complètement la Seconde Guerre Mondiale et cerise sur le gâteau, née en 1963… Bref la honte totale et en sortant de la séance c’est ce que j’ai ressenti!!! :blush: :blush: :blush: :blush:

merci pour le retour !

je vais guetter pour voir s’il passe dans le cinéma du secteur, dans lequel je ne vais que très rarement…

C’est tout naturel, Kissou et j’espère que le film te plaira. Sinon, tu pourras toujours te procurer le DVD.

Celui du film tout en allemand sera disponible déjà dès la fin du mois!!! Avis aux amateurs!!!

Je voudrais corriger les erreurs que j’ai fait dans mon C/R précédent et rajouter d’autres précisions.

Dans le film c’est Fritz Bauer joué magistralement par Gert Voss et non le nom que j’avais cité, qui a chargé de l’affaire notre jeune procureur Johann Radmann, un personnage fictif.
Le Procureur général Fritz Bauer a lui par contre, réellement existé. Il a été juge d’instance jusqu’à l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933 et a lui-même été envoyé en camp de concentration pour une courte durée mais a pu émigrer au Danemark et ensuite en Suède.

Il y aussi Thomas Grielka joué par André Szymanski qui lui aussi a réellement existé. C’est un journaliste qui a été envoyé à 15 ans en tant qu’enfant soldat à Auschwitz pour surveiller les déportés. Cet épisode l’a traumatisé. Il a activement contribué à la recherche des survivants d’Auschwitz pour témoigner au procès et a envoyé à Fritz Bauer les documents sur Auschwitz.

J’ai vu ce film en France en VO sous-titrée, je partage l’analyse de Valdok, je suis aussi contente d’avoir vu ce film.
Je ne me souvenais plus que mengele avait échappé à la justice, en fait je pense que je m’en souvenais mais qu’inconsciemment j’avais voulu oublier que de tels actes aient pu rester impunis et que son auteur ait pu bénéficier de complicités …
Ce film, au-delà de l’histoire allemande m’a aussi fait aussi réfléchir sur la responsabilité que l’on porte tous dans chacun de nos actes et de notre faculté à s’arranger avec notre conscience.