OK, mais à vrai dire on n’en serait pas là dans la panade (déficits abyssiaux), si on avait un peu plus usé de la logique comptable AVANT.
si un gamin te dit « je veux tel ou tel jouet pour Noël et que tu n’as pas les moyens, tu ne lui offres pas et tu trouves cela logique : on ne dépense pas l’argent qu’on n’a pas ».
c’est du bon sens.
maintenant si tu as les moyens, reste à définir quelles sont tes priorités, cela c’est un AUTRE débat.
je trouve le porgramme ERASMUS formidable sur le principe, sauf que je vois AUSSI comment il est allègrément détourné de son but premier par certains étudiants.
Si on mettait un peu d’ordre là-dedans on pourrait sauver ce programme.
parce qu’au bout du compte, on est bon pour les replis : chacun dans son petit pré-carré et c’est un énorme pas en arrière.
tout cela parce qu’on a voulu créé une Europe trop grande trop vite sans cadre institutionnel.
Désolé, on ne peut pas raisonner pour un état comme pour un particulier. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris plusieurs centaines de milliers de personnes , qui, dans toute l’Europe, sont descendues dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité. C’est la crise, peut-être, mais sûrement pas pour tout le monde.
Je n’ai pas dit que c’était la crise pour tout le monde.
Mais si à la base on ne dépensait pas l’argent qu’on n’a pas, souvent pour des gaspillages publics effarants, je persiste à dire qu’on n’en serait pas là où l’on est.
rien que dans l’EN, si l’argent disponible était correctement géré (disons que la moitié de ma famlle est dans l’enseignement), on pourrait faire des miracles…
Moi je trouve ça triste d’en arriver là pour ce programme. J’ai fait un Erasmus à Padoue en Italie en 96 (université belge de départ, excellent suivi de part et d’autre) et, même si c’était difficile pour certains cours sur place (je pense notamment aux cours d’histoire de l’art qui étaient vraiment approfondis et rapides…), cela m’a permis, une fois rentrée, de rédiger mon mémoire en italien. Un vrai défi qui représentait un aboutissement concret. J’ai bien sûr adoré l’Italie pour sa culture, sa langue, son mode de vie, sa cuisine, les amis, la découverte aussi des spécificités culturelles du nord (j’avais beaucoup d’amis du Haut Adige), etc… Cette passion ne m’a jamais quittée et je reste trés sensible à ce pays, auquel je suis profondément attachée. Je ne pense pas que je serais allée aussi loin dans l’appréhension du pays sans Erasmus… Dommage donc d’en arriver encore une fois à la faillite alors que, bien géré, ce programme représente une très belle opportunité de mieux connaître l’Europe…
Maintenant, j’ai des étudiants Erasmus Mundus à l’université, c’est encore une autre ampleur, les bourses mensuelles sont énormes, tous ne sont pas d’excellents étudiants mais globalement, beaucoup cherchent réellement à progresser. Il me semble difficile de généraliser les comportements en tout cas.
Je suis bien content d’avoir pu y profiter, avant 2013. Pour moi Erasmus restera une expérience unique à recommander fortement aux autres étudiants. Le travail à la Fac en Allemagne ainsi que les découvertes culturelles, resteront pourront moi les meilleures souvenirs de mes années étudiantes.
Généralement les élèves qui partent sont de bon élève soucieux d’apprendre et de progresser en pratique.
Ps : pour l’info j’ai validé mon séjour Erasmus en conciliant travail assidu et sorties Erasmus. Il suffit d’être un minimum sérieux dans son travail…
J’envisage dans mes projets futures de repartir à l’étranger voir même de m’y établir définitivement.
Comme quoi le programme marque profondément les esprits.
J’ai côtoyé énormément d’étudiants Erasmus au cours de mes études à Montpellier (Allemands et Espagnols principalement), et ma copine allemande est parti en Erasmus au Portugal, j’ai une vision assez mitigée de ce programme. Mon impression est, qu’en France, ou au moins à Montpellier, les étudiants Erasmus sont considérés exactement de la même manière que des étudiants français et sont notés de la même façon. Au Portugal, en revanche, c’était n’importe quoi. Pas un ne parlait portugais (j’ai côtoyé des allemands, tchèques et italiens principalement), et ils étaient vachement privilégiés au niveau notation et charge de travail. Aucun n’a eu de contact avec des portugais, et ils sont repartis de là-bas, certes avec de jolies photos, mais aucune connaissance de leurs hôtes. Par contre niveau sortie, c’était l’orgie toutes les semaines. Et ma copine n’a eu aucun compte à rendre après son séjour. De même, beaucoup disait que leur semestre à l’étranger ne compterait pas pour leurs études dans leur pays d’origine.
Certains étudiants choisissent de faire Erasmus pour faire la fête. Ce n’est pas une coïncidence si, comme le dit Kissou, l’Espagne est la destination n°1… Et ça un tant que citoyen et « contribuable » européen, ça m’embête que de jeunes trouducs utilisent cet argent pour faire des Botellón à Lloret del Mar. Il est aussi complètement aberrant que des étudiants puissent partir sans un minimum de connaissance de la langue.
Je n’ai pas participé à ce programme, mais j’ai fait mes stages obligatoires à l’étranger. S’il existe des bourses pour les stages à l’étranger (leonardo, ofaj pour l’allemagne), leurs conditions d’obtention sont plus strictes et leurs notoriétés sont bien moindre qu’ Erasmus.
Je pense qu’un stage (obligatoire dans le cursus universitaire) fait à l’étranger est culturellement tout aussi intéressant qu’un semestre Erasmus, à la différence que l’étudiant est obligé de s’investir dans son stage pour valider son année en France, que l’effet « communautariste » Erasmus en est grandement dilué et que l’immersion dans le pays d’accueil est bien meilleure.
Je suis pour une continuité du programme Erasmus, à condition qu’il y ait une logique pédagogique, une obligation de suivre un cours de langue dans le pays d’accueil, et que les étudiants vivent leur semestre comme les locaux. Quitte à diminuer le nombre de bourse. En parallèle, je verrais d’un très bon œil la promotion des bourses spécifiques pour permettre aux étudiants de partir faire leur stage à l’étranger.
Il y a un truc que je ne comprends pas, s’il faut faire une lettre de motivation dans la langue du pays pour être accepté, comment des étudiants qui ne connaissent pas du tout la langue puissent partir ?
J’ignorais que les États-Unis avaient rejoint l’Europe.
Les pays dont la langue officielle n’est pas très commune se contentent souvent de proposer des cours en anglais et donc une lettre en anglais peut faire l’affaire.
M. Schäuble,
c’est un honneur de vous avoir sur notre forum et nous vous félicitons de maitriser aussi bien notre langue. Veuillez cependant créer un profil et laissez Lalilou continuer à poster sous son nom.
Merci de votre compréhension.
J’ai été pour Erasmus. Je suis contre. Devant le foutage de gueule généralisé de tous les côtés, je suis pour la liquidation pure et simple.
Espagne n°1 suffit à prouver la fumisterie du programme, les Français apprennent tous l’espagnol mais personne ne le parle
Ceux qui apprennent la langue de ces pays ne sont pas prioritaires sur ceux qui remplissent les statistiques des facs les plus diverses converties au tout-anglais
Le financement des étudiants sérieux est largement insuffisant, ce que j’ai fait dans les années 90 serait impossible maintenant, les financements ont disparus pour payer pour la masse
Je mets publiquement en doute l’effet positif des séjours à l’étranger sur le niveau d’étude final, même chez ceux qui voulaient juste pratiquer un peu l’anglais au Pays-Bas ou en Scandinavie parce qu’ils n’aiment pas les Anglais.
Il y a trop d’étudiants dans le supérieur qui feraient mieux de se faire plombier, non seulement pour gagner plus que ce qu’ils ne gagneront jamais en sortant de fac, mais aussi parce que les aptitudes à faire des études supérieures sont largement surévaluées par tous, profs, parents, ministère, moi, vous, la boulangère, tout le monde.
Ce n’est pas contre Erasmus que tu es, Elie, c’est contre une certaine idée de l’université qui n’est plus réservée à l’élite, mais qui est une voie de garage pour des gamins qui ont eu le bac dans une pochette surprise et qui ne peuvent rien faire d’autre (c’est la triste réalité). Mais il reste des étudiants qui ont VRAIMENT envie de bosser et de réussir. Pourquoi les empêcher de pouvoir faire quelques semestres à l’étranger ? Mais qu’on réserve cela à ceux qui ont vraiment à la fois les capacités et un vai projet.
C’est pas faux. Je suis pour un tri sélectif. Je trouve que des bourses plus conséquentes qui permettent vraiment de vivoter comme un étudiant pendant une année mais liées à la validation d’un projet concret et réellement académique sont un minimum auquel on ne peut plus renoncer.
Je suis un vif défenseur de l’ascenseur social par les études, fac comprise. Encore faut-il que les études restent une chose sérieuse. Pour moi, Erasmus a fonctionné jusqu’à atteindre une masse critique qui fait basculer le programme dans le déficit chronique et le chaos administratif. L’arbitraire fait le reste. Il est de plus fort difficile de laisser l’Espagne porter le poids de son succès. L’Espagne n’a rien à gagner à ce déséquilibre. Idem en Scandinavie où ceux qui sont soit-disant là pour améliorer leur anglais ne connaissent aucun Scandinave, ces derniers se lassent très vite de ce petit jeu. Les étudiants de pays divers se retrouvent entre eux alors que tous sont là pour apprendre l’anglais, donc ils s’enseignent leurs fautes mutuellement et le sabir international habituel s’en retrouve renforcé. La compréhension inter-culturelle et le vrai anglais restent tous deux totalement hors champs. Double échec.
A propos d’Erasmus, j’ai entendu dire sur les médias dont France Culture que cela avait beaucoup favorisé la naissance de petits bébés bi-nationationaux européens . Je pense que sur ce forum, certaines personnes pourront confirmer ce fait Et rien que pour cela, en dehors de toutes considérations politiques ou financières ou de réussites professionnelles cette initiative vaut la peine d’être maintenue. Mais bon même si l’aspect romantique n’est pas leur priorité; il semblerait que nos politiques veuillent tout de même maintenir ce programme.
Miracle : Elie et moi sommes d’accord sur un point !
Non sur 2 :
sur la nécessité de faire une sélection à l’université (en réalité elle existe de fait dans certaines disciplines et pas seulement celles qui ont un numerus clausus « officiel »). Arrêtons le massacre. Mais que faire des jeunes qui n’auront une place nulle part ? Pas sûr qu’ils fassent tous de bons plombiers !
le fait que l’on s’enseigne mutuellement les fautes en anglais en discutant entre non natifs (c’est même affreux, faut-il demander sa certification européenne C2 à son interlocuteur avant d’engager la conversation ?). remarque des allemands natifs me refilent aussi parfois leurs erreurs en allemand ( ).
Non, un seul point. Je veux de la sélection pour les bourses d’étude avec projet précis et motivé, pas pour l’entrée en fac. Si le bac ne vaut rien, c’est un autre débat. Mais le bas suffit et devrait suffire.
Je suis d’accord avec toi si l’on parle d’enseigner et avec la remarque des Allemands natifs. Si l’on parle d’une conversation non formelle, je trouve que cela vaut mieux que rien.
Les cours par des professionnels et un partenariat avec des non professionnels des métiers des langues (l’important c’est qu’ils prennent vraiment leur échange au sérieux) sont indispensables pour combler l’immense écart entre la production et la compréhension orale dans une langue « étrangère » donnée. Et l’un ne peut se substituer à l’autre .
Puis heureusement qu’il y a encore des institutions qui permettent à tous de s’inscrire sans distinction: les universités. Le bac pour les lycéens et le DAEU pour les autres. Personnellement je suis rentrée à l’université avec le DAEU !!! Et cela ne m’a pas empêché d’avoir un master 2 avec mention TB par la suite !!! Sûr j’ai du faire mes preuves.
Mais il est normal que des programmes ou des formations plus spécialisées soient plus sélectifs, donc il faut montrer sa motivation .
Voilà la recette se résume à cela on peut entrer dans une maison si on a la clé, mais après il faut faire ses preuves pour ouvrir les autres portes. Mais l’important c’est déjà d’avoir pu entrer dans la maison. …
Si on ne m’avait pas donné la clé pour rentrer à l’université, et cela sans BAC, je ne serais pas entrain de faire un doctorat à l’heure actuelle. C’est le message que je voudrais laisser !!!. Après c’est sûr et là c’est hors sujet, un doctorat en « langues étrangères appliquées » n’est pas la meilleure porte pour trouver le boulot idéal.
Selon mes sources , Schäuble, constatant qu’Elie et Lalilou étaient d’accord sur un point, se serait (conditionnel), o miracle, levé de son fauteuil roulant et aurait esquissé quelques pas de danse.