belle idée sans doute… quand le programme est bien utilisé, et à bon escient…
En bref… Quand l’étudiant revient enrichi d’expérience, tout en ayant continué
un cursus universitaire de qualité…
Quand on s’est … enrichi de Sauna en Finlande comme l’un de mes cousins,
mais que l’on n’a pas appris 2 mots de Finois… je ne vois pas à quoi ça sert !
Au passage d’ailleurs… je doute que ce soit un hasard si la destination préférée
des Erasmus est… L’ESPAGNE !!!
Petite question pour toi Dresden : les étudiants Erasmus sont ils dans l’obligation
de réaliser un « résumé » de leur séjour ?? une sorte de « mémoire » ou un truc comme ça ?
ont-ils une obligation quelconque vis-à-vis de ce programme ?? ou bien est-ce la totale liberté
de faire ce que l’on veut, d’assister aux cours si on est… levé à la bonne heure etc etc ?
Loin de moi l’idée de penser que la totalité des étudiants Erasmus profite de ce programme
pour faire la tournée des bars en Espagne, et usent plus leurs jeans sur les comptoirs
que sur les bancs de la fac, mais d’un autre côté, on ne peut pas éviter d’y penser.
et dans ce cas précis d’étudiants, l’argent Erasmus a été jeté par les fenêtres…
Perso, je n’ai pas fait Erasmus. Mais autour de moi, j’en connais qui l’ont fait. Ça a profité à certains, d’autres non (surtout ceux qui sont restés entre Français ou ceux qui ont parlé anglais tout le temps).
Toujours est-il que mon fils a utilisé son année Erasmus à bon escient, à Paris. Pendant un semestre, il a suivi les cours aussi assidument que ses camarades français, a fait des progrès phénoménaux dans l’expression orale et surtout écrite, a été noté comme ses pairs, et a mis en pratique ses acquis pendant le second semestre dans le cadre d’un stage dans une boîte de com où l’on avait besoin d’un rédacteur germanophone.
Tout dépend aussi de la personnalité de l’étudiant. Certains comme mon fils ont un objectif et profitent de toutes les opportunités pour l’atteindre dans un minimum de temps et d’argent (time is money !). Les autres, c’est l’auberge espagnole…
Pas d’accord. Certes, c’est mieux d’apprendre la langue, mais ce n’est pas ça l’objectif d’Erasmus : c’est la découverte d’autres pays et d’autres cultures. S’il n’avait fait quand manger de la baguette et boire le café avec des Français, je te dirais, peut-être que c’était inutile. Mais s’il a fait du sauna, c’est qu’il s’est un minimum immergé dans la culture locale.
Tu rigoles, j’espère ? Erasmus, ce ne sont pas des vacances, c’est un programme d’études ! Donc, tu étudies comme tu étudierais en France. Les étudiants sont des adultes autonomes, donc que ce soit en France ou à l’étranger, il leur incombe se botter le train d’eux-même pour se lever le matin, ou pas. S’ils sèchent, c’est leur problème, mais tout comme en France, il leur faudra se démerder pour valider leur semestre.
Oui Kissou, s’ils ratent, ils doivent repasser leurs exams dans le pays d’accueil.
Un truc que je n’ai jamais compris à Erasmus, c’est que tous ceux que j’ai connu avaient largement moins de cours dans leur pays d’accueil qu’ils n’en auraient eu dans leur pays, c’est comme ça que certains de mes amis ont eu seulement 2 ou 3 cours à suivre sur un semestre (que d’ailleurs certains ont raté parce qu’ils ont plus fait la fête que découvrir le pays, là Kissou, tu as -malheureusement- raison).
Qu’en est-il du coup? Erasmus vit encore ou non? Je n’ai rien vu dans le journal donc j’ose imaginer que le programme est sauvegarder!
Bizarre la contradiction totale entre la vision de Sonka et celle de Koelnerin…
L’une pense que les étudiants doivent bosser autant qu’en France,
l’autre pense que les étudiants ont moins de cours qu’en France (donc bossent moins)…
Si ça se trouve… la faillite d’un tel programme se trouve juste dans le fait, que tout le
monde fait ce qu’il veut en Erasmus… sans forcément un projet réel expliquant le
choix du pays…
s’il y avait un véritable suivi de ces élèves avant, pendant et après, ils seraient sans doute
moins nombreux à partir (d’où des économies) et seraient plus d’élèves à revenir avec un
enrichissement personnel de qualité…
cependant, je conviens bien qu’il est dommage qu’un tel programme finisse par disparaître
pour cause de soucis financiers…
Oui j’avais un compte rendu à faire mais c’était un questionnaire, en 10 minutes c’était bâclé… avec tous les séjours Erasmus qui se font en une année, je pense que ça devient difficile de lire tous les comptes rendus un par un, d’autant que ma coordinatrice en France s’en fichait royalement de ce que j’y faisais (une coordinatrice indigne, j’ai failli m’en plaindre au doyen…).
Y’a une très grande part de liberté, mais pas totalement. D’abord, tu dois choisir des cours AVEC ton coordinateur en France qui saura te dire s’ils sont bons pour toi ou pas. Bon, ça c’est un coordinateur normal qui fait son boulot, moi c’était « démerde-toi toute seule » mais mon coordinateur allemand lui au contraire était vraiment en or. De plus en Allemagne, il y a une liste de présence: quiconque rate plus de 2 fois un cours, ne passera pas aux exams, donc pas de crédits, donc pas de semestre.
Sonka a raison, Erasmus est un programme d’études. Certes. Mais j’avais pas tant de boulot que ça: souvent un séminaire rapporte 4 ou 6 crédits (4 avec un exposé, 6 avec Hausarbeit), donc comme il en faut 30 par semestre, ça laissait quand même pas mal de temps libre. Erasmus c’est aussi un programme d’échanges de culture, comme tu l’as dit: on a alors du temps pour prendre des cours de langue (dans mon cas j’ai fait de l’anglais et du néerlandais), pour sortir, faire des excursions le weekend… le film « L’auberge espagnole » est vraiment très réaliste
Par contre il est vrai qu’énormément d’Erasmus restent entre eux, soit entre Erasmus (et donc là comme le dit SchokoLena ça ne parle qu’anglais), soit entre nationalité (le groupe d’Espagnols, le groupe de Français…), mais ça n’est pas propre à un pays, beaucoup, voire la plupart le font.
Pour moi ça s’est pas du tout passé comme ça: le groupe de Françaises m’a exclu quasi immédiatement, et on m’a envoyé dans une coloc exclusivement allemande. J’y ai fait des progrès énormes, n’avais que des amis « autochtones » et en tire de merveilleux souvenirs de fêtes à l’allemande! D’ailleurs quand je voyais comment les Erasmus se comportaient à faire la fête tous les jours et à parler qu’anglais, j’étais bien contente de m’être intégrée dans un monde allemand. Mais faut pas oublier que certains Erasmus VEULENT s’intégrer aux autochotones et que ce sont bien eux les autochtones qui les excluent… il peut être très difficile à un étudiant étranger de s’intégrer dans un groupe d’Allemands, voire impossible.
Mais non, ça n’est pas contradictoire. D’abord, tu parles à chaque fois de choses différentes. Tu as d’abord dit qu’ils ne foutaient rien du tout, donc je t’ai répondu que si, ils étaient obligés de bosser. Après, bosser plus, autant ou moins qu’en France, c’est une autre question. Ca dépend aussi d’où tu pars en France.
Moi, j’étais en fac privée, j’avais plus de 30 heures de cours par semaine (+ le travail perso). Tandis qu’en Allemagne, avec une douzaine d’heures officielles (ce qui fait moins dans la pratique vu les quarts d’heure réglementaires), j’avais déjà atteint mon quota. Donc évidemment, c’était des vacances, mais c’était surtout vrai parce que je venais d’une fac où on avait un surcroît de travail. Dans la plupart des facs de langues françaises, on est plutôt à 20 heures hebdomadaires, voire moins, donc même si baisse de rythme il y a, elle n’est pas si importante.
Il y a un véritable suivi… Il faut faire un dossier de candidature, une lettre de motivation, être sélectionné, rendre compte pendant et après… Je n’appelle pas ça « faire ce qu’on veut ». Je trouve que tu as une vision totalement fantaisiste de la chose. Les places en Erasmus ne tombent pas du ciel. Même en fac de langue, tout le monde ne peut pas partir. Dans ma fac, on était seulement les 2/3 à partir, et encore je crois que c’est un quota beaucoup plus élevé que dans le public. Et parmi ces 2/3, une bonne partie ne pouvait pas partir dans le pays de son choix, voir pas du tout dans un pays qui l’intéresse et dont il parle la langue. Quand tu demandes les États-Unis et qu’on te donne la Lituanie, ce n’est pas étonnant non plus de pas avoir de projet particulier en rapport avec le lituanien.
Et quand on est pas en fac de langue, c’est carrément le parcours du combattant pour partir (d’ailleurs, L’auberge espagnole le montre bien).
Après, qu’on prend beaucoup de bon temps autour, oui c’est évident (même si je dois dire que beaucoup n’attendent pas d’être en Erasmus pour en prendre…) Mais c’est aussi fait pour ça. C’est pas la peine de partir à l’étranger si c’est pour être 100 % du temps dans la bibliothèque ou dans son studio à potasser, parce que ça on peut le faire en France aussi. Le but, c’est de voir un autre pays, un autre système, d’autres gens…
Sinon, pour rebondir sur ce que dit Dresden, il y a des facs qui favorisent plus ou moins l’intégration… Osnabrück était formidable pour ça, y’avait beaucoup d’activités proposées, avec des Allemands aussi. Pour ma part, j’étais en coloc avec 7 Allemands et une Espagnole qui ne parlait quasiment rien d’autre qu’espagnol (que je ne parle pas). Le reste du temps, j’ai beaucoup été, outre les Allemands, avec les Japonais et les Russes, mais on ne parlait qu’allemand. D’ailleurs, la plupart de ces gens ne parlaient pas anglais. Français, si, pour certains !
Mais Sonka… que TOI tu aies bossé en Erasmus je n’en doute pas !
mais admets le fait que comme il y a des étudiants qui glandouillent en France,
il y a forcément des Erasmus qui glandouillent en pays étranger !
Ton expérience t’a été bénéfique, et tu en es ressortie plus riches, c’est le but
d’Erasmus… mais ne fais pas de ton cas une généralité !
tu parles d’un véritable suivi… et regarde ce que dit Dresden plus haut ! Elle avait un bon suivi
côté allemand… mais pas côté français…
l’élève Erasmus qui n’a de suivi ni d’un côté ni de l’autre, et qui en plus est parti pour se la couler
douce, tu crois quoi ?? Que subitement, il devient assidu des bancs de la fac ?
des bosseurs il y en a partout… sur les bancs des facs, et dans les milieux pro …;
les glandouilleurs… y’en a aussi dans ces deux catégories…
mais pour en revenir au sujet de Michelmau à savoir la « faillite » d’Erasmus, j’ai relevé ceci
Oui ma fac à Göttingen proposait également pas mal de sorties pour Erasmus, certains Allemands y participaient. Mais si je n’avais pas beaucoup d’amis Erasmus, c’est parce que j’avais peu d’affinités avec eux, d’ordre personnel, moins qu’avec mes gentils colocs allemands. Mais ça, ça n’a rien à voir avec la nationalité, plus avec la compatibilité d’humeur.
Et il est vrai qu’avec les Erasmus avec qui je m’entendais bien, nous parlions exclusivement allemand! Dans mon groupe d’allemand niveau supérieur, notre niveau nous permettait carrément de papoter en allemand, d’ailleurs pour beaucoup leur allemand était bien meilleur que leur anglais.
Je n’ai pas eu de chance, c’est tout. L’autre prof de germanistique qui s’occupait d’autres villes en Allemagne (dont Osnabrück, Sonka!) était beaucoup plus dévouée, mais je ne voulais pas du tout faire de mon cas une généralité! D’autant que mon coordinateur en Allemagne (que, hasard de la vie, je connaissais déjà très bien) était génial.
Par contre je suis assez de l’avis de Sonka concernant les élèves glandouilleurs… être accepté en Erasmus demande pas mal de patience et de nerfs, surtout pour les pays anglophones et l’Espagne, réputés ultra bouchés. Ma candidature pour l’Allemagne était cool, d’une parce que l’Allemagne n’est pas du tout demandée, et de deux, je connaissais déjà le coordinateur de Göttingen! Mais pour l’Irlande, Angleterre ou Espagne, c’est souvent 5 candidatures pour une place! Puis viennent les paperasses, les lettres de motiv, et pour certains pays même les visas? (genre Norvège ou Turquie… à confirmer!) Puis vient l’attente de la bourse, qui ne vient que tous les 3 mois, la recherche d’appartement pas toujours facile…
Je ne sais pas ce qu’il en est des pays plus populaires, mais en Allemagne, je n’avais pas tellement l’impression de glander. Les premiers jours étaient durs, le niveau était très haut et certaines nuits étaient blanches, en tête-à-tête avec mon exposé sur des textes que je comprenais si peu… mais on avait beaucoup de temps libre également. Je dirais même que je travaillais plus qu’à ma fac en France (c’est simple: seulement pendant mes semestres d’échange en Allemagne j’ai dû… lire des livres en allemand!!!), parce que le niveau était hardu, j’étais avec des gens de langue maternelle.
Et (dernier point, je le promets) ça arrive de rater son année Erasmus, une connaissance a dû redoubler malgré son année en Autriche, certes à cause d’un coordinateur très vache, qui ne lui a pas reconnu un cours à 3 crédits, mais ça arrive…
Pourquoi vouloir absolument opposer le travail en fac et le temps libre ? Ils sont complémentaires, absolument pas antinomiques ; on en apprend d’ailleurs plus par les contacts avec la population , sur le pays que l’on visite que dans les cours de la fac.
Je n’ai pas eu la chance de suivre le programme Erasmus qui n’existait pas encore du temps de mes études, mais, pour être honnête, j’ai appris beaucoup plus de choses en fréquentant les bistrots de ma ville universitaire avec mes potes allemands et en regardant la télé allde qu’en suivant les cours à la fac…Mais je m’abstiendrai de faire , de mon cas personnel, une généralité.
EDIT : suite aux négociations mentionnées plus haut , il résulte :
Mais je n’ai jamais dit que personne ne glandouillait… Tu déformes mes propos !
Depuis le début, tu nous affirmes que la structure d’Erasmus est mal conçue et que c’est pour ça que les jeunes y glandouillent. Et moi je te dis simplement que la structure est tout à fait correcte, elle est globalement similaire à celle en place dans les universités d’origine, mais tout comme y’en aura toujours pour rien faire chez eux, on en trouvera aussi pour ne rien faire à l’étranger. Tout comme y’en aura toujours pour exploiter les failles du système chez eux, on en trouvera pour le faire à l’étranger.
Ca ne remet nullement en cause le système lui-même.
Du reste, des glandeurs, y’en a statistiquement moins en Erasmus que dans la fac d’origine, parce que pour décrocher sa place en Erasmus, il faut avoir un bon dossier scolaire.
je n’ai rien affirmé du tout Sonka, j’ai émis des hypothèses ! et j’ai posé des questions sur le fonctionnement d’Erasmus…
j’ai prétendu qu’il y avait des glandouilleurs (comme partout !) et émis des suggestions comme quoi, si les glandouilleurs étaient plus nombreux que les bosseurs, c’est peut-être de là que venaient les problèmes…
mais d’un autre côté, quand une structure existante depuis 30 ans, fait faillite… c’est que forcément il y a un truc de
« mal conçu » quelque part…
Question : peut-on revenir d’une période Erasmus sans valider aucun semestre ?? (en gros, je fais Erasmus et j’arrête mes études ensuite sans passer de diplôme…)
Bien sûr. Si on part en Erasmus avant de valider sa licence et qu’on arrête les études ensuite, ça peut arriver. Tout comme on peut interrompre son cursus en France à tout moment.
Sur ce point aussi, pas mal de mes amis Erasmus venus en France n’envisageait pas forcément de réussir et pensaient redoubler une fois revenus chez eux (donc en Allemagne pour la majorité), mais ils avaient des bonnes excuses pour ça: revoir les cours du programme allemand, se concentrer sur le français, et non faire la fête et ne pas aller en cours. Mais je crois qu’aucun n’a redoublé de toute façon.
Par contre, ce que tu dis Dresden sur les coordinateurs est vrai. La notre en France était ultra exigeante (impossible de partir sans avoir 14 de moyennes, autant dire dans ma filière, presque personne) et ne voyait pas forcément Erasmus comme un séjour de découverte d’un pays étranger mais simplement comme une année normale universitaire (ça l’est oui, mais une fois sur place, on ne va pas non plus rester boucler chez soi pour uniquement apprendre, il faut aussi découvrir). Enfin elle, elle ne m’a pas du tout inspiré et je ne regrette pas de ne pas être partie (je suis partie autrement et mieux ).