Depuis les traités conclus entre la Suisse et l’Allemagne au XIXème siècle, la frontière entre les deux pays, sur le segment Bâle-Constance, était constituée par le thalweg du Rhin(ligne formée par les points les plus profonds du lit du fleuve) qui pouvait, selon les cantons être situé au milieu ou plus ou moins près des rives, les fonds évoluant en permanence.
Pour des raisons à la fois politiques, techniques et juridiques , il était nécessaire de fixer une frontière intangible entre les deux pays. La Landesgrenzkommission/ commission des frontières territoriales (helvético-allemande) siègeant à Bâle s’est attelée depuis 2004 à ce problème concernant 325 km. Le cours exact de la frontière pourrait être fixé par des observations satellitaires.
Pourquoi tous ces changements qui peuvent paraitre incompréhensibles à première vue?
Sur le plan juridique, d’abord, en cas d’accidents ou de dommages sur le fleuve
, il est nécessaire de savoir sur le territoire de quel pays cela s’est produit.(Question d’assurances, je suppose.) Pour l’urbanisme également. Pour plus d’infos,lire l’ article de la BZ.
Les copains, j’ai l’idée du siècle, voire du millénaire: le Rhin va devenir une vraie frontière entre l’Allemagne et la Suisse.
Je m’explique: Si je suis la rive « allemande » du Rhin au plus près, c’est-à-dire en passant par Hohentengen, Wasterkingen et Jestetten, je franchis 9 fois la frontière sur le trajet de Bâle à Constance. C’est beaucoup, et cela n’a plus de raison d’être à notre époque où le rationnel et le pratique l’emportent sur les anciennes limites historiques truffées de débordements sur la terre du voisin et d’enclaves (Büsingen). Donc, le canton de Schaffhouse est rayé de la carte de Suisse, les communes zurichoises de Wasterkingen, Huntwangen, Rafz et Eglisau deviennent badoises, la gare d’Eglisau située sur la rive suisse prennant le nom de Seglingen, qui devient commune à part entière et gare frontière sur la ligne Zurich-Stuttgart. Cela simplifie les choses pour les chemins de fer allemands et Suisse, qui n’ont plus à pénétrer chez le voisin.
Reste le cas de Bâle et de Constance. Pas de problème, la partie de Bâle et du canton de Bâle-Ville sur la rive désormais allemande constitue une ville allemande qui prend le nom de Riehen (la gare badoise de Bâle prenant le nom de Riehen Hbf), quant à Constance, la vieille ville, sur la rive gauche du Rhin, revient à la Confédération et s’unit avec Kreuzlingen. La partie nord, la plus grande, prend un nom adopté par votation. Suggestions: Constance-Nord, Allmannsdorf, Allmannsdorf-Petershausen, Seestadt, Bodenstadt.
Pas belle la vie? On dit merci qui?
Très belle initaitive! ça facilite bien des choses!
Moi, je suis pour Seestadt, ça rime bien avec Meersburg. A la limite: une commune unie à travers le lac: Schwabenstadt-Meersburg
Quant au cas de Bâle, certes, Riehen pèse lourd mais politiquement et économiquement, c’est quand même Kleinbasel avec Kleinhüningen qui domine. Je propose donc le nom de Klein (ou Klein Klein pour éviter toute confusion avec Gross Klein de.wikipedia.org/wiki/Gro%C3%9F_Klein.
On appellera la gare de Riehen (qui est de toute façon historiquement allemande, pardon: badisch ) Klein Klein Hauptbahnhof
La gare allemande de Bâle, le Badischer Bahnhof, sera transformé en centre de culture.
Remarqué bien qu’il n’y pas que des inconvenients pour la ville de Constance à se situer sur la rive méridionale du Rhin. C’est ce qui lui permis d’échapper aux bombardements anglo-saxons durant la seconde Guerre mondiale, le territoire Suisse étant trop proche.
Inversement, la ville de Bâle située sur la partie septentrionale du même fleuve a été bombardée par erreur au moins un fois.
Busingen, enclavée sur la rive nord ne subira aucun dommage mais c’est ce qui obliga les forces Françaises d’occupation à passer par le fleuve. Toute intervention d’une force militaire étrangère étant impossible en Suisse.
[i][b]Bombardierung Schaffhausens im Zweiten Weltkrieg
Schaffhausen nach der Bombardierung vom 1. April 1944.Im Zweiten Weltkrieg wurde die Stadt am 1. April 1944 Ziel von Bombenangriffen mehrerer Bombergeschwader der US-Airforce. Der versehentliche Angriff galt wahrscheinlich der deutschen Stadt Ludwigshafen. Ein Gerücht sah den eigentlichen Hintergrund in den Waffenlieferungen der SIG Neuhausen an das Deutsche Reich der Nationalsozialisten. Beim Angriff verloren 49 Menschen das Leben, ungefähr 271 wurden zum Teil schwer verletzt und 300 obdachlos. Die Verstorbenen ruhen im Waldfriedhof Schaffhausen. Eine Gemeinschaftsgrabstätte im Waldfriedhof Schaffhausen erinnert an die Opfer. Über tausend Arbeiter verloren durch die Zerstörung von Fabriken ihren Arbeitsplatz. Das Naturhistorische Museum auf dem Herrenacker wird fast vollständig zerstört. Der damalige amerikanische Präsident, Franklin D. Roosevelt, hat sich bei der Bevölkerung von Schaffhausen entschuldigt und über 40 Millionen Franken an Wiedergutmachung geleistet. Jeweils am 1. April läuten in Schaffhausen die Glocken zum Gedenken an diesen verhängnisvollen Angriff. Es handelt sich um die bis heute schwerste Bombardierung einer Schweizer Stadt. [/b][/i]
Il est vrai que les anglo-saxons bombardaient souvent de nuit tant que leurs chasseurs n’eurent pas un rayon d’action suffisant pour assurer une protection de leurs bombardiers jusqu’au coeur de l’Allemagne mais pour eux les choses étaient simples (voire simpliste) : tous ce qui se situait au nord du Rhin était l’Allemagne. tout ce qui se situait au sud était la Suisse. Il était beaucoup plus facile pour eux de se guider en suivant les fleuves ou les côtes.