L’organisation impeccable du Mondial 2006 de football, qui fait découvrir un pays aux services publics efficaces et jouissant d’une grande qualité de vie, est « une victoire historique pour l’Allemagne » quel que soit le score de son équipe, écrit The Independent. « Et le vainqueur de la Coupe du monde est… l’Allemagne », déclare dans une tribune un éditorialiste du quotidien britannique de centre-gauche. Leur équipe sera peut-être vaincue par l’Argentine, reconnaît-il, mais « cela ne compte pas. Ils ont déjà gagné ».
« Les reportages sur le football sont parsemés de louanges de la part de fans et de journalistes sur la facilité de se déplacer d’agglomération en agglomération, la propreté des villes, la qualité du logement, des pistes cyclables à la hauteur des meilleures aux Pays-Bas et la capacité d’organiser des fêtes jusque tard dans la nuit sans qu’elles dégénèrent en beuveries », relève-t-il.
« Depuis au moins deux décennies, les Britanniques ont subi un lavage de cerveau pour leur faire croire que l’Europe en général et l’Allemagne en particulier ne marchent pas, tandis que la Grande-Bretagne est en forme éblouissante », poursuit l’éditorialiste, Steve Richards.
« Les Britanniques qui visitent l’Allemagne sont l’équivalent des Soviétiques se rendant à l’Ouest dans les années 60 et 70, découvrant à leur grande stupeur qu’il y a une alternative attrayante à l’Ouest », avance-t-il.
« Lorsqu’ils quittent les stades avec facilité, s’installent dans des trains qui les emmènent pour un prix abordable dans un autre site, les supporteurs anglais se demandent si après tout l’Europe est si mauvaise que ça ».
« Depuis plus de deux décennies, les dirigeants britanniques ont fait la leçon à l’Europe sur les meilleures façons de gouverner. Avec leur arrogance insulaire, ils insistent sur le fait que nous serions tellement plus riches si le reste de l’Europe suivait leur croisade soi-disant modernisatrice », continue-t-il.
L’Allemagne a fait ses preuves: « la productivité est élevée », « elle a maintenu un haut niveau de dépenses publiques sur une longue période ». « Ses infrastructures ne sont pas en train de craquer. Tout cela malgré les tensions de la réunification ».
« Si la Grande-Bretagne avait dû faire face à un tel défi, elle serait tombée en récession pour des décennies », relève-t-il.
Non mais !
