AfD, Alternative für Deutschland. Enfin s’affranchir des coalitions, des compromis, du « Wir schaffen das ». Où sont les réponses aux questions, aux besoins, chez les partis établis ? Faites le compte.
…et les vieux démons ressurgissent ; racisme , xénophobie , révisionisme ," Deutschland den Deutschen , Ausländer raus" !
On peut seulement espèrer que le sinistre Gauland ne fera pas des petits à Weidel. Quoiqu’aujourd’hui , avec les progrès de la science.
Les réactions dans les rues des grandes villes ne se sont pas fait attendre.
A souligner ; 25% des électeurs ne se sont pas déplacés.
ma question va être très conne, mais vous êtes habitués…
quelle différence entre l’AFD et le NPD?
J’avais toujours cru/pensé que le NPD était LE parti « nazi » allemand… mais l’AFD a aussi des idées des tendances racistes en plus d’être un "NON à l’euro, NOn à l’europe ? "
et Concernant la CDU, n’est-ce pas le mandat de trop pour Angela ?
Perso , je ne vois pas de grandes différences. Je dirais , en parodiant Desproges :" Le NPD , c’est ceux qui ont le crâne rasé et l’AfD ceux qui ont le crâne rasé à l’intérieur !"
Bon , je sors .
Le NPD, c’est « y a pas beau, a caca ». L’AfD se présente au départ comme une alternative pour l’Allemagne BGBG, et comme en France on n’a plus honte d’afficher ouvertement ses sympathies pour le FN, ce verni de respectabilité fait qu’on peut voter AfD sans passer nécessairement pour un néo-nazi. C’est la même chose avec les « Libéraux » (extrême droite) qui ont fait une entrée foudroyante au début du siècle dans les parlements d’Autriche et dépendances, en chamboulant le ronron des partis établis.
D’autre part, il y a le ressenti personnel de l’afflux de réfugiés. Très importante, la différence entre les grandes villes cosmopolites ou les étrangers se fondent dans la masse, et les quartiers défavorisés, les petites villes d’où les emplois ont disparu (pourquoi en France les bastions autrefois communistes sont devenus des bastions du FN) et les zones rurales où un arrivage de réfugiés pourra être ressenti comme imposé par une décision arbitraire d’en haut. Il faut dire aussi que les réfugiés n’y mettent pas beaucoup du leur pour atténuer les frictions et s’attirer les sympathies, bien au contraire. On a de plus en plus le sentiment que le respect, c’est une rue à sens unique. Les gens votent pour la main qui les gratte là où ça les démange, avec le risque que ça s’infecte.
A noter que, pour le SPD, cette élection marque le plus mauvais résultat depuis 1949. Pour la CDU, 2ème pire score historique après celui de 1949 (31%). Le vent de ras-le-bol des partis traditionnels soufflerait-il aussi sur l’Allemagne ?
Les vieux démons resurgissent pratiquement partout en Europe, n’oublions pas non plus que chez nous, la le pen a passé le second tour … Même si l’on parle d’un pays en particulier, il ne faut pas non plus oublier celle du nôtre…Cela « m’amuse » parce qu’à ce moment-là ce sont les Allemands qui se sont posés la question à propos de la France… Que l’on joue au ping pong ou non, la balle du populisme se trouve dans les deux camps.
non, ce n’est pas seulement dans les campagnes pauvres qu’on vote AfD : très bons résultats dans la ville citée en exemple où on ne connaît pas le chômage
pour répondre à ta question « pourquoi deux partis », c’est qu’en fait l’AfD avait à l’origine un discours assez différent du NPD, puis au fil des changements de direction, la ligne change et se radicalise (et de fait se rapproche du NPD)
Vote de protestation contre le « Wir schaffen das ».
En Saxe, l’AfD arrive en tête avec 27 % en coiffant sur le poteau la CDU solidement implantée depuis 1990 (26,9 %). De plus, l’électorat qui votait jusqu’ici traditionnellement pour Die Linke a fait comme en France dans les friches industrielles : du PC au FN.
Il ne faut pas oublier non plus que du temps de la RDA, de larges régions de la Saxe, surtout à l’est de la province, ne recevaient pas la télévision de l’Ouest et on toujours été repliées sur elles-mêmes sans possibilité d’élargir leur horizon culturel. Et les incidents avec les étrangers, venus notamment des pays en développement ayant acquis leur indépendance sous la conduite d’un front de libération sous obédience communiste, n’étaient pas rare. Ils étaient censés suivre une formation ou travaillaient sous contrat, et constuituaient parfois une forte concentration par rapport à la population locale de petites villes.
Effectivement, le Tal der Ahnungslosen porte encore aujourd’hui très bien son nom…
Le succès de l’AfD n’est absolument pas étonnant, l’Allemagne n’est pas moins raciste ni imperméable à l’extrême-droite et nous le savons tous. A l’instar du FN, ce parti propose une diffusion d’idées d’extrême-droite sans avoir l’étiquette NPD (que l’opinion publique allemande ne prend absolument pas au sérieux). Et c’est donc là où le NPD faisait des scores élevés pour son niveau, que l’AfD remporte un grand succès… quel hasard…
Le seul truc étonnant, c’est le coup d’éclat de Petry qui lâche totalement l’affaire. C’est quand même fascinant que tous les chefs de l’AfD jettent l’éponge: Berndt Lucke a fait la même chose lorsque son parti est devenu plus anti-immigration (ils l’ont toujours été, mais c’était nebensächlich au début). Et c’est drôle aussi quand on sait que notre Marine nationale s’est empressée de la féliciter… on va bien rire. Jaune, mais on va rire.