Et les voici mes impressions que je vous livre toute fraîches concernant le film.
Tout d’abord je voudrais rendre justice à ceux qui ont fait la remarque justifiée sur le titre traduit en anglais. D’abord même si c’est un choix des distributeurs, on n’en voit aucune trace dans le générique original au début… D’ailleurs ce titre anglais ne reflète en rien l’atmosphère du film mais ne fait que la résumer pâlement.
De ce film j’ai été agréablement surprise même si je l’ai trouvé inégal. Les jeux de caméra entre le flou et les gros plans mettent bien en scène le problème se posant à l’héroïne : comment se réinventer soi-même quand on a oublié son passé et que l’on est un écrivain connu.
Le personnage, une femme plutôt de 50 ans que de 40 ans vivant dans un univers surchargé de bouquins et fouilli avec un mari, la bonne cinquantaine, architecte-restaurateur de monuments historiques .
Après une AVC elle ne sait plus qui elle est et essaie de retrouver son identité à l’aide de son genre de journal intime.
Un personnage pas du tout hystérique mais plutôt paumée dans la recherche d’elle-même, jusqu’à la redécouverte des expressions de son visage et de propre corps et de ses propres émotions qui la poussent à repousser ce que son mari croit connaître d’elle-même.
Des passages cinématographiques très réussis comme celui où l’héroine découvre qu’elle n’a pas le vertige alors qu’elle est censé l’avoir et cela nous entraîne, nous spectateurs vers une vue magnifique du haut d’une cathédrale (excusez-moi, je ne sais plus laquelle certes pas Cologne mais peut-être Aix la Chapelle??? ) , un effet comique à l’ambiance de fête foraine où elle et son mari sont surpris par ses talents de tireuse à la carabine à plomb, et les voilà qui ressortent avec un énorme nounours encombrant et d’une mocheté attendrissante, elle une moustache reproduite qui en dira long et une carte de la ville qui l’est encore plus…
Et il y a cette rencontre avec un homme plus jeune à l’entrée d’une église évangéliste. Et avec cet homme, un beau brun souriant, non seulement on peut devenir ce qui va arriver mais on le voit aussi beaucoup trop bien par la suite. Par contre on ne peut pas dire que cette aventure soit si importante dans le film, un événement banal, le trio classique,: la copine fixe, le mec et la nana de passage : elle.
Elle qui finit par se demander si, dans le mensonge, il ne vaut pas mieux se ré-inventer un passé que de vouloir se construire un nouveau présent incertain.
L’important du film c’est le rapport de l’écrivaine amnésique avec son passé et la façon dont cet état lui sert involontairement à en dénoncer les hypocrisies pour finalement choisir de s’en accommoder.
Voilà, et maintenant vous dire si je vous recommanderais ce film Des passages m’ont plu et je ne regrette pas de l’avoir vu.