[i] La femme de l’ex-chancelier n’a pas obtenu l’investiture des sociaux-démocrates pour les régionales de 2013.
Le parachutage de Doris Schröder-Köpf en Basse-Saxe a échoué. L’épouse de Gerhard Schröder espérait décrocher l’investiture du SPD pour présenter sa candidature aux élections régionales de 2013 dans le fief de l’ancien chancelier social-démocrate. Mais Schröder-Köpf n’a visiblement pas profité du «bonus politique» de son mari et n’a pas réussi à s’imposer face à Sigrid Leuschner, une élue locale du SPD implantée de longue date dans la région de Hanovre.
Doris Schröder-Köpf a essuyé, lundi soir, sa troisième défaite d’affilée dans une série de cinq primaires locales censées permettre la désignation du candidat SPD dans la circonscription de Hanovre-Döhren. Leuschner, qui siège depuis 1994 au Landtag, l’assemblée régionale, s’est réjouie de ce résultat alors que Schröder-Köpf affirme ne pas avoir été surprise. «Je m’attendais à un résultat serré», a-t-elle concédé.
Visiblement, Schröder-Köpf, une ancienne journaliste âgée de 48 ans, a été plutôt desservie par son statut d’épouse d’ex-chancelier du SPD, qui lui vaut d’être stigmatisée par la gauche du parti social-démocrate. «Dieu merci, il reste des gens dans le parti pour lesquels cela ne suffit pas d’être la femme de quelqu’un. Doris Schröder-Köpf ne porte pas le parfum métallo du parti», s’est félicité Wolfgang Denia, leader syndical de Ver.di en Basse-Saxe.
Le «camarade des patrons»
Adulé par la droite française, parce qu’il avait imposé à l’Allemagne son Agenda 2010, une cure de réformes libérales, Schröder, l’ex- «chancelier courage», avait redressé la compétitivité d’un pays, qui lui doit en grande partie sa prospérité actuelle. Mais lorsqu’il était chancelier, son goût affiché pour les bonnes bouteilles de vin et les gros cigares cubains lui avait valu le sobriquet de «camarade des patrons». Et la gauche du parti social-démocrate, qui lui a fait perdre les élections législatives de septembre 2005 face à Angela Merkel, ne lui a jamais pardonné d’avoir taillé dans l’État providence allemand.[/i]