C’est le résultat d’un sondage de l’institut britannique " You Gov" , portant sur 12 pays de l’UE.
Le journal :« die Welt » nous en donne la primeur.
18 % des électeurs allemands auraient des convictions populistes proches des thèses de l’AfD. Ils seraient 63 % en France , 55% aux Pays-Bas et…78 % en Pologne ! (voir la carte d’Europe avec les différents pourcentages.)
Les électeurs attirés par les thèses populistes ont , d’après l’enquête , un niveau moyen d’études.
Les femmes seraient moins réceptives à ce type de convictions.
On sait bien que les sondages sont , en général , à prendre avec des pincettes (voir élections US et victoire de Trump , et primaires de la droite en France)!Mais bon , ça donne quand même quelques indications intéressantes
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Il n’y aurait pas en Allemagne de personnalité aussi marquante qu’Angela Merkel, qui a annoncé ce WE sa candidature à un nouveau mandat de chancelier, l’adhésion aux thèses populistes serait beaucoup plus forte, comme on peut le voir en France et dans d’autres pays, où aucune personnalité politique ne se démarque vraiment.
Le peuple, c’est comme un adolescent privé de repères : il est prêt à écouter ceux qui donnent des réponses simples à ses problèmes, sans lui demander la peine de réfléchir.
Angela Merkel a très longtemps eu, dans son gouvernement, des personnalités qui usaient pourtant du discours populiste: Hans-Peter Friedrich par exemple, ou plus récemment l’affaire des péages sur les autoroutes. Le discours populiste est donc pas étranger au discours politique officiel, voire même totalement intégré, on se rappellera d’ailleurs que celle qui a affirmé que le « Multi-Kulti » avait échoué, c’était Angela elle-même… alors qu’aujourd’hui, elle semble être l’un des derniers remparts contre le populisme, y compris dans son propre pays.
La chancelière s’inquiète de la manipulation de l’opinion par les réseaux sociaux avec tous ces « bots » , ces "fakes " et ces « trolls ».
Comme elle l’explique dans son discours d’hier au Bundestag , les gens ne s’informent pas aujourd’hui par les mêmes moyens qu’il y a 25 ans…et il faut en tenir compte.
Les journalistes ont une déontologie , mais les informations les plus fantaisistes circulent via les réseaux , sans aucune régulation. Elle soutient donc l’action d’Heiko Maas ( SPD) ministre de la justice et de Thomas de Maizière (CDU) ministre de l’ intérieur , consistant à agir par la loi contre les commentaires incitant à la haine.
Hans - Georg Maaßen , président de l’office de protection de la constitution ( Verfassungsschutz) avait mis en garde contre des tentatives possibles de la part de certains gouvernements , dont celui de la Russie , d’influencer l’opinion publique allemande aux élections de 2017.
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