Ils sont étudiants et veulent attirer l’attention du public sur le gaspillage en matière de nourriture à la Mensa (équivalent de nos restaurants universitaires.)
Ils se servent à manger en prélevant sur les « Rückgabebänder » ( les tapis roulant qui ramènent les assiettes entamées , mais non terminées par leurs collègues )…d’où leur surnom de « Bänderer » et le verbe qui résume leur action :« bändern ».
Jusqu’ à présent , le « Studentenwerk » ( l’équivalent de nos CROUS ) n’y voyait aucun inconvénient.
Seule restriction , on n’avait pas le droit de filmer ce travail de récupération au motif que cela était susceptible de dégoûter certains étudiants.
http://www.swr.de/landesschau-aktuell/bw/suedbaden/mensa-der-uni-freiburg-baenderer-essen-was-andere-uebrig-lassen/-/id=1552/did=17318632/nid=1552/xpqe8u/index.html
Tout cela était trop beau…l’accès des « Bänderer » aux tapis roulants de récupération vient d’être rendu impossible à l’aide de portes en plastique.Crainte d’intoxications alimentaires possibles dont on pourrait rendre responsables les gens de la Mensa et du Studentenwerk.
Et pourtant les services de santé semblent ne pas y voir de gros risques…D’autant plus que les-dits « Bänderer » se sont engagés à ne pas se plaindre en cas de d’intoxication…Alors ?
Affaire à suivre.
Fini de manger les restes !
Cela me rappelle une anecdote de ma jeunesse. J’étais « Bänderer », sauf que j’étais payé pour. La Mensa à Heidelberg a introduit une nouvelle machine vaisselle (grande comme un camion) censée de remplacer les plongeurs. Mais comme rien ne marchait comme prévu, la machine bloquait souvent et crachait des morceaux de vaisselle et de plateaux dans tous les sens. J’étais donc là pour séparer la vaisselle et de surveiller la machine infernale.
Les dames de la cuisine, pour la plupart d’origine turque qui passaient de temps en temps par là, trouvaient le petit bico un peu maigrichon et elles lui on apporté des plats de la cuisine. Ainsi je me suis trouvé caché dans un petit coin (pour que les chefs ne découvrent pas cette œuvre de bienfaisance) en train de manger des assiettes de soupe remplie avec du pudding chocolat.
Je leur fait une bise un peu tardive.
PS
Grâce à cette formation, c’est encore moi le seul qui remplit la machine vaisselle à la maison
J’ai vu ça lors de mon cours d’été à l’Universität Leipzig. Un étudiant est venu vers moi et m’a demandé s’il pouvait prendre mon assiette. J’ai mis plusieurs secondes à comprendre qu’il voulait manger les restes de mon repas.