Trois jeunes gens de Natz ont créé un site Facebook qui collationne les choses que ne ferait ou ne dirait jamais un Sud-Tyrolien.
Avec un clin d’oeil aux clichés, une sélection publiée par le « Tageszeitung » :
(je suis naturellement à votre entière disposition si certains termes n’étaient pas clairs ; dans les forums ou sur fesse de bouc, on écrit comme on parle
)
Marrant (bien que je ne comprenne pas tout ) : je retiens surtout que la bière doit avoir un faux col , qu’elle doit être alcoolisée et que le gras du lard , c’est le meilleur !
La nourriture sud-tyrolienne se doit d’être " deftig".
A propos du 10 en italien , petite question ; le système scolaire de notation est-il identique au système français (de 0 à 10 , 10 étant la meilleure note ?)
Te décourage pas, Kissou, un petit cours de bavarois pour les nuls et tu y verras quelques lueurs de compréhension:
oa = ei
ia = ie
o = a long (Au sud-Tyrol j’ai l’impression que c’est les a courts aussi)
on=an
disparition du -e- dans la terminaison -en
mer/mir pour wir
des=das
af,aaf=auf
Entrundung (les ö deviennent e, les ü deviennent i)
ou=o long
hésitation u/o (comme pour schon/schun et uhne/ohne)
net ou nit=nicht
Il faut combiner tout ça et deviner le reste. J’y arrive pas toujours.
si c’était du chinois… ça serait presque pareil…
sont fous ces sud-tyroliens… (mais c’est drôle à lire !! )
edit : aaa ben zut alors !! j’ai du comprendre la dernière !! Bier isch nix fir mir !!! (et ils ont raison,
c’est pas pour moi la bière !! ) finalement… c’est comme le vélo… ça vient en pratiquant !
Watten est le jeu de cartes national*. Tout le monde y joue… sauf moi.
Sel(l) = das
Kortor = partie de cartes
Je sors danser.
L’origine du mot est intéressante. Pendant les guerres napoléoniennes, Bavarois et Français étaient alliés et occupaient le Tyrol. « Watten » vient de « va tout », les soldats passant leurs loisirs à jouer aux cartes en commun.
lobe = laab = tiède
kep = contraction de « gehabt »
hon = habe
Ma bière est tiède parce que je l’ai gardée trop longtemps sans boire (littéralement : je l’ai eue trop longtemps)
Et pour la dernière phrase : nix fir mi (et non pas « mir », comme diraient les Berlinois, « mi » est un accusatif.).
Et je salue au passage mon mot préféré : Oachkatzlschwoaf, queue d’écureuil (Eichkätzchenschweif)
Je sais bien bon déjà ça veut dire que y’a de l’espoir, je comprends un peu de dialecte!
Mais ça veut dire que y’a pas de boîtes en Tyrol du Sud? Que c’est mort et vide comme au Brandenbourg ou dans le Jura?
Comment quoi on peut aussi trouver des choses amusantes sur FaceBook, et éviter d’y raconter sa vie.
Il semblerait que le dialecte du Sud Tyrol serait proche de celui de la Bavière ??? Bien-sûr avec un petit côté italianisant
Les principales difficultés ont été expliquées ainsi que les thèmes principaux c’est à dire le lard sacralisé, la bibine, pas possible d’être trop bon en italien", mais corrigez-moi s’il vous plait si j’ai fait des erreurs d’interprétation pour les phrases suivantes :
Pourquoi un Sud Tyrolien ne dirait jamais Ciao
Est-ce pas parce que cela signifie « je suis votre serviteur » ??? Un tout petit peu comme le « Tschüss » ne se dit pas en Bavière ?
Kriag I bitte a messo zi meine Knedl
Si j’ai bien compris, il s’agit de demander un couteau pour manger ses Knödel. Rigolo de donner à un mot allemand un côté italien
Une Knödel avec un couteau j’ai commis ce sacrilège, mais heureusement on m’a pardonnée. Ah oui c’était en Bavière et pas dans cette région.
Kriag i bitte a weissbrout zur Brettlmarend
Alors le pain blanc au goûter pourquoi est-ce aussi un sacrilège
Miar zohln getrennt
On ne paye jamais séparément, lorsqu’ on sort entre amis Si c’est cela plutôt sympathique comme mentalité !!!
Après un truc que je n’ai vraiment pas du tout compris Weiße oder schworze Sockn zu die Schlappm
Pourquoi ne peut-on pas mettre des chaussettes blanches ou noires avec ses pantoufles :?::?:
Est-ce à cause de
Si parmi ceux qui ne sont pas encore en vacances, il y en a qui peuvent expliquer, merci !!!
Le Tyrol, dans sa partie germanophone (Tyrol du Nord, Tyrol oriental et Sud-Tyrol), parle effectivement un dialecte assimilé au bavarois.
Attention au côté « italianisant ». C’est une chose tout à fait normale, puisque nous sommes en Italie. On emprunte toujours à la langue « nationale », comme en son temps l’allemand des Sudètes ou le « pemmisch » de la région de Budweis en Tchécoslovaquie (ex-Autriche « allemande »), surtout quand les groupes linguistiques sont intimement mêlés.
Si un Sud-Tyrolien ne dit jamais « Ciao » (et cela n’engage que lui, il s’agit ici d’un recueil d’opinions personnelles, sans vouloir généraliser), c’est parce qu’il est allemand et surtout tyrolien, et que le dialecte a ses propres formules, en l’occurrence « Pfiati » ou « Pfiatenk ». L’Italien, on se le garde généralement pour les gros mots, et « Ciao » n’en est pas un.
Messo, Wosso.
En allemand standard, la prononciation du -er final sonne pratiquement comme un « a ». Et comme les Autrichiens prononcent le « a » comme un « aa » scandinave, cela donne « Messo » ou « Wosso ». Rien à voir avec l’italien.
Mais le « a » reste « a » dans la négation. « Naa ».
Les chaussettes blanches avec les sandales font partie de la panoplie du touriste allemand en vacances. Les chausettes noires dans les sandales, c’est… mais bon . « Schlappn » ne veut pas dire « pantoufles », mais « sandales », en passant.
Je vais peut-être dire une connerie (mais j’assume) , j’ai l’impression que ce a fermé , pas très éloigné du o est commun à de nombreux dialectes germaniques. Les linguistes alsaçophones parlent de a naturel , alors que le a de papa le serait moins (naturel).Quand j’étais tout jeune , je me souviens avoir demandé :« Die Straße nach Lahr » ce qui c’était transformé dans la bouche de mon interlocuteur en :« Die Stroße noch Lohr ? »
Je relève que cette tendance existe également dans certains parlers français un peu frustes :« Ben kwo, keske t’o ? »