Mais ça ne vous ait pas venu à l’idée qu’on puisse être intéressé par les sciences et la physique en particulier ? Visiter Tchernobyl avec le matos adéquat doit être passionnant :
…et dans trente ans c’est la secu qui paye le traitement de ton cancer
les gens qui se metes en danger de « visiter » toutes ces destinations(zone de guerre/pollution/désastre naturelle)
faut pas venir de pleurer aprés…
Ça n’est absolument pas dangereux.
Tu as tout à fait le droit de le penser.
Après c’est comme tout, ya certaines précautions à prendre, une fois prises les risques sont bien moindres qu’une sortie rafting par exemple.
Je te répondrai ceci :
Il est certainement plus dangereux de conduire sa voiture (surtout après avoir bu quelques verres) que de passer quelques heures à Tchernobyl.
Toutes choses étant égales par ailleurs.
Surtout que tu n’iras pas dans les zones les plus contaminées.
Mais la vraie question est bien de savoir pourquoi se rendre ici et non pas dans un pays aussi sûr que la Tunisie, par exemple ?
…En plus le régime est stable.
De même il y a des gens qui ne fumeront jamais une cigarette de leur vie et qui pourtant mourront d’un cancer du poumon.
Euh … Tu répètes ce que je dis avec plus de mots ?
Mais bien sûr que ça m’est venu à l’idée ! si tu relis mes messages… Mais sans doute ton « vous » n’incluait pas tous les « vous » possibles ?
+1 avec Sonka !!! regarde bien… on parle du touriste malsain… celui qui se régale de la misère de l’autre, celui qui prendra en photo un animal (ou un humain) en train de mourir lamentablement, et qui n’aura pas l’idée de poser son appareil pour lui sauver la vie.
on parle du touriste qui ne se rend pas compte que derrière son hôtel 4 étoiles il y a des gens qui meurent de faim dans les favelas…
on parle du touriste de m…de qui va aller à pied, sans protection à Tchernobyl pour dire « j’y suis allé »…
on ne parle pas de celui qui veut s’y rendre avec du matos de professionnel, parce qu’il est professionnel, pour enrichir sa profession, et donc le monde entier, de ces découvertes… d’ailleurs… dans ce cas là… ce n’est plus un touriste…
Je suis assez d’accord, j’ai toujours trouvé débiles les palaces, parce qu’on a beau aller à l’autre bout du monde, on voit finalement la même chose. Mais l’article parle du gouvernement ukrainien qui organise ces voyages pour que les gens soient mieux encadrés, le danger est donc très limité.
En un sens, si. Il s’agit de voir, rendre concret ce dont on a entendu parler par ailleurs, s’informer, réflechir aux (mé)faits de l’être humain; les causes, les conséquences. Bref, se rapprocher de l’histoire, en quelque sorte. La seule différence entre Auschwitz et la Corée du Nord, c’est qu’Auschwitz n’est, dieu merci, plus en activité.
D’ailleurs, je suis allé à Auschwitz, et j’avais trouvé la visite guidée extrêmement malsaine. Des preuves en quantité bien trop importante, des pièces reconstituées comme un décor de théâtre et le guide qui ne cessait de nous répéter : « On arrive bientôt aux chambres à gaz ». « encore 2 bâtiments, et vous pourrez voir les chambres à gaz »…
Peut-être que, même inconsciemment, il y a finalement toujours un peu de voyeurisme à aller visiter un lieu à connotation tragique ?
J
Tout a fait d’accord avec toi. Il existe certainement une part de voyeurisme à se rendre à Auschwitz qui reste un lieu totalement à part.
Un peut comme la Corée du Nord finalement (où il existe d’ailleurs des camps de concentration).
Mais tout dépend de la façon dont tu vois les choses en effet.
Si tu ne saisis pas la profondeur des souffrances de telles lieux, pourquoi s’y rendre ?
Et cette remarque est aussi valable pour les autres lieux cités ici.
personnellement je pense que voir Auschwitz, ce que je n’ai jamais eu le courage de faire jusqu’à présent, me permettrait de réaliser que… OUI… ça s’est produit… non pas que j’ai un doute là-dessus, mais le voir me ferait ressentir l’immensité de ce que tous les camps de concentration et d’extermination représente…
mais j’ai toujours pensé que je me mettrai à vomir de dégoût, d’horreur à la vue des « simples » tas de lunettes entassées derrière une vitre…
Alors je recule l’échéance… et pourtant… je voudrai bien pouvoir faire ce voyage un jour… mais… un peu comme "Oradour sur Glane, il faut que je sache que c’est le moment… Là… maintenant… et pour l’instant… ce n’est pas LE moment dans ma vie…
je ne pense pas que les personnes allant à Auschwitz, y aillent pour du voyeurisme pur et simple… mais je me trompe peut-être !!!
Non, en effet, ce n’est certainement pas le cas de la majorité des visiteurs.
Personnellement je ne m’y rendrai jamais.
Il me suffit de lire Primo Levi pour en ressentir toute l’indicible cruauté.
Et si je vois un reportage sur la Corée du Nord, les ghettos etc… C’est d’abord cela que je ressent.
ce que tu dis fifititi, vient de me faire penser au livre « Le choix de Sophie », de William Styron…
Sophie y raconte sa malheureuse expérience, et on trouve un dialogue qui dit
—A Auschwitz, où était Dieu ??
—et Sophie répond : A Auschwitz où était l’Homme ?
bien que ce livre soit un roman, et pas une autobiographie, cette phrase m’est restée… et le malaise que tu ressens en lisant Primo Lévi, je le ressens en repensant à cette phrase…
Et cette phrase permet aussi de revenir au sujet principal des destinations les plus glauques… effectivement quand il y a parfois tant de voyeurisme, on peut se demander où est l’Homme…
Et n’est pas finalement la question la plus importante ?
Car si c’est un homme pourquoi ce genre de lieu existe-il et pourquoi vouloir s’y rendre ?
vous avez une vision très manichéenne du touriste qui fréquenterait un hôtel 4*. A côté de gens qui ne sortent pas d’un sentier tourristique bien balisé (y en a-t-il moins dans un 2 ou 3* ???), il y a aussi des gens qui vont à la rencontre des gens. dans certains pays, un 4* c’est juste l’assurance d’avoir un confort et une propreté de base, pas nécessairement une volonté de luxe ou de se couper de la population locale (je ne dis pas qu’il n’y a pas une certaine part de la fréquentation de ces hôtels qui est totalement autiste à c qui se passe autour).
pour ce qui est d’Auschwitz, non je n’ai pas envie d’aller voir. J’ai déjà visité le Struthof quand j’étais lycéenne et découvert assez récemment que l’on ne nous en avait pas raconté TOUTE l’histoire d’ailleurs. je ne crois pas que mes enfants l’aient visité dans le cadre scolaire. je me demande d’ailleurs si les enfants qui sont scolarisés autour d’Auschwitz ont eu des visites du camp. que des gens fassent la démarche personnelle est une chose, l’imposer dans un cadre scolaire en est une autre. d’ailleurs je crois me rappeler qu’il y avait eu quelques dispenses, demandées par des personnes de confession israélite. parfois trop c’est trop.
ceci dit, on n’a pas à juger les démarches personnelles. est-ce que c’est TOUJOURS du voyeurisme ? est-ce que cela ne reflète pas parfois de cheminement ou de nécessité de deuils (comme les personnes qui vont se reccueillir sur les lieux d’un crash aérien là où l’on a retrouvé des restes d’épave).
Je n’ai jamais écrit que c’était toujours de voyeurisme mais peu-être une façon un peut curieuse, à mon avis, de faire du tourisme.
Mais le deuil par exemple, ça concerne la famille n’est-ce pas ? Donc pas des hordes de touristes avec appareil photo autour du cou ?