Les discothèques allemandes sont en colère

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Qu’en pensez-vous ? :wink:

Lu dans le Tagesspiegel ce matin: « le Berghain (un des plus célèbres clubs de Berlin) devrait payer une contribution annuelle de 300 000€ chaque année à la GEMA au lieu de 30 000 actuellement, soit une augmentation de 1000%. » Ils envisagent de mettre la clé sous la porte.

Entre ça et le bloquage de tout accord avec Youtube pour causes d’exigences démentielles, ils commencent à me courir sur le haricot…Sans oublier ces c*** de souabes qui viennent s’installer dans les quartiers en vogue de Berlin et font fermer des boites et des bars là depuis des décennies pour cause de nuisance sonore (alors que c’est justement à cause de ces boites et bars que ces quartiers sont à la mode). C’est pas vraiment l’année de la musique en Allemagne :S

GEMA est loin de se faire des amis en Allemagne entre les vidéos censurées sur Youtube et cette nouvelle affaire…

Ça serait presque drôle si ce n’était pas si écœurant…

"La société des droits d’auteur modifie sa grille de tarifs pour les discothèques. Une réforme aberrante pour le monde de la nuit qui agite la menace de faillites.
Et si le Berghain fermait ses portes le 1 er janvier prochain ? Le fleuron des nuits berlinoises, a fait ses comptes : avec la réforme de la Gema (la Sacem allemande) qui doit entrer en vigueur début 2013, ce club mythique de la capitale allemande devra verser chaque année 300 000 euros à la société des droits d’auteur. C’est dix fois plus que son écot actuel. Sur Internet, la rumeur enfle : la soirée du nouvel An sera la dernière nuit du Berghain. Une pétition a déjà rassemblé 230 000 signataires.

Le temple de la techno installé dans une ancienne usine électrique de Berlin-Est joue les porte-drapeaux. Son cas mobilise. Mais il est loin d’être unique. C’est toute l’économie de la nuit berlinoise qui s’estime menacée par la réforme.
Les discothèques s’appuient sur des prix cassés pour attirer les foules

Le SchwuZ, un autre club, bien plus confidentiel, confirme les chiffres alarmants qui circulent : la taxe de la Gema va augmenter de 2000 % au 1 er janvier.

Alors qu’elle se contentait jusqu’à présent d’un forfait annuel, la société des droits d’auteur souhaite désormais prélever 10 % des entrées dans les discothèques, clubs ou autre lieux diffusant de la musique. Au-delà de cinq heures de musique, le tarif augmentera de 50 %.

Aberrant, rétorque un DJ d’un bar du centre de Berlin, « car nous ne diffusons pas de la musique, nous la créons sur l’instant. Et nous ne sommes pas des radios avec des horaires, nous jouons tant qu’il y a des danseurs ».

Deux mondes s’affrontent. Vu de Berlin, où 35 % des touristes se rendent uniquement pour faire la fête, la Gema n’a rien compris au modèle économique qui régit les nuits électroniques. L’institution de Munich rétorque que le principe du forfait n’est plus à la mesure de l’immense succès des fêtes géantes de certaines boîtes. Chaque soir, elles se permettent le luxe de refuser du monde.

Dans la capitale criblée de dettes, le secteur est l’un des rares à fleurir. En 2008, une étude parlait de 170 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel. « Une évaluation largement dépassée aujourd’hui » admet Lutz Leichsenring le porte-parole de la Klubkommission, qui représente 120 établissements. Mais il ne donne aucun détail. Parler d’argent est un tabou dans le milieu qui a fait sa renommée sur son hédonisme et ses prix cassés.

Même les politiciens locaux s’alarment : la réforme risque inévitablement de passer par une hausse des prix des entrées et des boissons ; ce sont les fondamentaux même de la nuit (pas chère et sans heure de fin) que l’on va saper."…

source: Dernières Nouvelles d’Alsace 05/08/2012
dna.fr

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A noter que cette réforme s’appliquera pour toutes les discothèques du pays…elle a pour but de simplifier la zone tarifaire et soulager les « petits » évènements…

Je fusionne avec le sujet existant :wink: