Les entreprises suisses aiment le vent étranger

EOS Holding vient d’acquérir huit parcs éoliens en Allemagne. Un investissement de 200 millions d’euros.

Le fournisseur romand d’électricité EOS Holding a annoncé hier avoir acheté deux portefeuilles éoliens au nord et nord-est de l’Allemagne. La transaction se chiffre à 200 millions d’euros (un peu plus de 240 millions de francs) et permettra de produire l’équivalent de l’électricité consommée par 80 000 ménages en [i]une année. «Une bonne acquisition», se réjouit son directeur général, Alexis Fries, dont la société devient ainsi l’un des plus gros producteurs suisses d’électricité issue de l’énergie éolienne.

Par ailleurs, on apprenait hier que les Forces Motrices Bernoises (FMB) venaient également d’acquérir deux installations du même type au sud de l’Italie. Les FMB y exploitent le vent au travers de six parcs et se placent parmi les gros producteurs de courant dans la péninsule.

Un vent constant

Ces annonces sont sans rapport avec la fin du nucléaire annoncée cette semaine par le Conseil fédéral. «Nous préparons cet achat depuis 2009», précise le directeur d’EOS. Alors qu’est-ce qui fait courir les Suisses après les vents étrangers? Leur constance. Car si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, les vents y sont bien plus soutenus.

Ainsi, une carte de l’Europe fige au nord ainsi que sur les côtes Atlantiques et dans la botte italienne les zones les plus exposées. De quoi faire tourner les turbines jusqu’à 3000 heures chaque année.[/i]

tdg.ch/actu/economie/entrepr … 2011-05-27

[i]Les gens du nord
Courbent le dos lorsque le vent souffle trop fort
Les gens du nord
Se lèvent tôt car de là dépend leur sort

A l’horizon de leur campagne
C’est le charbon qui est montagne
Les rues des villes
Dorment tranquilles
La pluie tombant sur les pavés[/i]

Enrico Macias