Comme certains s’en doutaient il n’y a pas que des désavantages à être parisien, notamment quand on a eu la chance d’assister à deux expos particulièrement réussies : celle sur l’Expressionnisme organisée par la pinacothèque de Paris du 13 octobre 2011 au 11 mars 2012, puis celle organisée du 19 octobre 2011 au 29 janvier 2012 par la cinémathèque de Paris sur le grandiose Metropolis de Fritz Lang. Ces deux expos m’ont permis d’avoir l’approche à travers la peinture et le cinéma de l’Expressionnisme allemand, même si dans l’immense production de Fritz Lang l’Expressionnisme tient une faible place et qu’il ne s’est jamais défini comme un représentant de ce mouvement.
Je ne vous parlerais pas de l’argumentaire des deux expositions largement documenté sur la toile mais voudrais vous présenter brièvement l’une des synthèses que j’en ai tiré. « Derrière tout artiste se cache une femme »" qui peut être une muse. Muse qui soit est une artiste exaltée elle-même, et reste plus ou moins dans l’ombre, soit une artiste dont l’art ne demande qu’à se développer.
En témoignent les artistes féminines présentées sur l’Expressionnisme allemand dans la peinture dont :
Gabriele Münter, issue de la bourgeoise berlinoise dont la carrière de peintre a été soutenue par les parents et a été la compagne de Vassily Kandinsky. Ils fondent ensemble le groupe expressionniste, le Blaue Reiter
- oeuvre de l’artiste que j’ai notée lors l’exposition :
paysages au Mur Blanc
Marianne von Werefkin, compagne du peintres russes Alexi von Jawlensky, tous deux membres du Blaue Reiter
- oeuvres de l’artiste que j’ai notée lors de l’exposition :
La Grand’route
La Femme à la Lanterne
Bains Publics
Ville Industrielle
Natalia Gontcharova, compagne du peintre et décorateur des Ballets Russes, Michel Larionov
dont on peut admirer les oeuvres La Baignade (1911) et le Valet de Carreau (1909) à cette exposition.
Petite conclusion : l’exposition a pour but de confronter les deux mouvements expressionnistes « der Blaue Reiter » und « die Brücke » et il semblerait que les femmes artistes ont trouvé plus d’inspiration dans le premier mouvement cité.
L’expressionnisme dans le cinéma. Il se distingue de la peinture comme chacun sait et s’il y avait un seul film de Fritz Lang a cité pour caractériser ce mouvement, je mettrais Métroplis. Métropolis concrètement, au delà même de la production artistique et le fruit de la collaboration artistique entre le cinéaste et son épouse de l’époque, Thea Von Arbou créatrice du scénario qui malheureusement n’a pas été aussi bien inspirée politiquement