Les immigrés sont-ils les bienvenus en Allemagne ?

Reportage intéressant d’ euro news à propos d’un cas particulier , le quartier berlinois de Neukölln.

J’aurais presque envie de dire oui quand je pense à la France qui a des difficultés à intégrer ses citoyens issus de l’émigration francophone.
Cependant, puisqu’un document est proposé à ce sujet, je préfère appuyer mon avis sur ce dernier. La conclusion que j’en tirerai est qu’il est clair que le processus doit être amélioré et que dans l’urgence il est en cours d’amélioration
Ce qui m’étonne c’est la réaction totalement négative du maire de Neuköln envers les émigrés avec tous les clichés que l’on connait
(les émigrés se moqueraient des lois) et d’un autre côté il veut forcer l’État fédéral à prendre les mesures pour accélérer le processus d’intégration, notamment au niveau de l’apprentissage obligatoire de la langue allemande. Et pour moi c’est logique : aucune intégration possible si on ne parle pas la langue. A moins que d’avoir plein du fric et d’être anglophone!!! Mais est-ce vraiment de l’intégration??

Puis il y a le contre-exemple de ce jeune allemand issu de l’émigration turque, qui lui parle parfaitement l’allemand mais a eu du mal à décrocher une formation sans passer par un organisme spécialisée. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié positivisme du jeune homme du reportage , qui a agit au lieu de se lamenter.

45% de la population issue de l’émigration à Stuttgart:
Apparemment cela semble se passer mieux là-bas. Et pour cause une région fleurissante ayant un fort besoin de main d’œuvre qualifiée.

Voilà… et merci pour ce reportage très intéressant.

Stuttgart est Stuttgart, Berlin réunifiée a repris l’héritage de Berlin-Ouest comme poubelle subventionnée de la République fédérale, et de ce fait n’a jamais appris à gérer un budget et ses déchets, et Neukölln est Neukölln, pratiquement un Etat dans l’Etat. Laissez tomber Berlin quand vous faites des comparaisons entre les villes allemandes. :unamused:

Stuttgart est un endroit bizarre.

Il y a une population immigrée très importante mais plutôt bien répartie. Même si certains endroits sont plus fortement marqués par cette présence, aucun quartier n’est ghettoïsé. Il y a toujours un mélange locaux/immigrés aussi bien dans les quartiers résidentiels que dans les coins urbains d’origine prolo. Sur les hauteurs, évidemment, c’est très local, mais juste derrière, il y a déjà un village périurbain où on retrouve le mélange.

Et puis il y a du travail. Partout, les employeurs ont une importante part d’employés d’origines diverses. Les bonnes expériences sont suffisamment nombreuses pour que la confiance règne en général malgré les difficultés des uns ou des autres. De plus, les Turcs ont eu la bonne idée de ne rien demander à personne, de ne pas trainer dans les rues et de travailler comme de bêtes. Le Souabe moyen n’est pas séduit, faut pas exagérer, mais une forme de respect distant courtois et fluide s’est installé. Personne ne dira non plus que Stuttgart est le paradis de l’intégration, mais la cohabitation est réellement sereine car chacun s’occupe de ses oignons.

Ça n’empêche pas que c’est pas tout rose non plus.

Pourquoi, bizarre? C’est plutôt bien, vu ce que tu en dis par la suite. Encore de l’ironie Eliedeleuzienne :wink:

Stuttgart est la première ville où j’ai travaillé en Allemagne, avant de commencer mes études. C’était en 1970, et j’avais 18 ans. Pas beaucoup d’Allemands au boulot, et au foyer où je logeais. Et j’ai fait aussi l’expérience de Francfort…
@ valdok : C’est bizarre justement parce qu’on s’attend généralement à une polarisation de la population immigrée, surtout comme dans une ville industrielle comme Stuttgart. Mais de toute façon, Stuttgart est déjà bizarre par sa topographie.