Les méfaits de l'inversion

En général, les déclinaisons en allemand ne sont pas faites pour les chiens (ni les chats, pas vrai Kissou? :mrgreen: ) et permettent de mieux comprendre le sens d’une phrase et sa construction. Mais il est des cas où la déclinaison ne sera pas d’un grand secours, puisque bien souvent, hélas, les formes sont semblables au nominatif et à l’accusatif (et là, je vois la face de Kissou se fendre d’un large sourire: quand je vous disais que ça ne sert à rien de s’embêter avec les déclinaisons! :bad: ). Et quand on applique le procédé de l’inversion - le complément en tête de la phrase, histoire de renforcer le sens -, la débâcle est totale, comme le montre l’exemple ci-dessous, à propos d’un accident de la circulation:
[Der 30-jährige Fahrer kam mit schweren Verletzungen ins Krankenhaus.] Die beiden ebenfalls schwer verletzten Tiere töteten herbeigerufene Polizisten mit ihren Dienstwaffen.
M’sieur Reverso, champion toutes catégories de la traduction, ne s’y trompe pas: l’ordre des mots, c’est l’ordre des mots, sinon, c’est l’anarchie. Et voilà le résultat: Les deux également aux animaux difficilement blessés(violés) tuaient les policiers appelés avec ses(leurs) armes de service.
Alles klar! :gun: :gun: (comme quoi on ne peut plus se fier à personne… :unamused: )

Sûr que cette faculté qu’a la langue allde de mettre en tête de phrase autre chose que le sujet constitue une des difficultés majeures pour les francophones qui apprennent l’ allemand…et pour Reverso, bien sûr! :smiley:

Comme tu me connais bien !!! :laughing: :laughing: :laughing:
mais pour en revenir au sujet, et comme le dit MIchelmau, il est effectivement très difficile pour un français de comprendre ces « phrases à l’envers » :wink:

bon alors ?? dis moi… combien de policiers furent finalement tués ou blessés (ou violés ?? non??) par les animaux et leurs armes de service ?? :laughing:

Comme le disait Bernard Blier dans les Tontons flingueurs: « C’est du brutal! » :bad:

Ah, l’alcool du Mexicain !!! Où il y a aussi de la pomme !
:laughing:

La seule chose qui nous sauve dans cette phrase, c’est que les animaux n’ont pas (encore ?) d’armes de service ! :laughing:

Mais il est des cas où on n’a vraiment aucun indice !

Question un peu, voir très tordue de ma part, j’en conviens, aux Muttersprachler.

Une phrase toute simple et hors contexte:
Si je dis;
Die Katze frißt die Ratte, tout le monde peut comprendre que le chat mange le rat.

Même phrase, autre contexte: il existe de très gros rats d’égout et de tout petits chats ; un gros rat d’égout peu très bien ne faire qu’une bouchée du petit chat; est-ce que dans ce cas et, je précise uniquement à l’oral, on ne peut pas dire:
"Die Katze(accentuation, intonation montante suivie d’une légère pause, puis , à la suite et sans pause, le reste de la proposition) frißt die Ratte."
Je parle dans l’absolu, bien sûr. :unamused:

Comme de nos jours on a de plus en plus l’impression que le monde marche sur la tête… Plus rien n’étonne! :bad:

J’aurais tendance à penser comme toi !

mais si vous avez un accusatif différent du nominativ, ca marche. Den Kater frisst die Ratte. Dans l’autre cas - aussi dans la phrase avec les Dienstwaffen - , on préfère le passif.

A l’oral et selon la situation, c’est néanmoins pensable: Waaaaasss? Wen frisst die Ratte? Na sagt ich doch: Die Katze… frisst die Ratte.