Les Ossis repassent à l’Est

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Je cite aussi, spécialement pour quelqu’un qui nous est cher ici :

Je trouve cette tendance très positive. Plus ce phénomène s’amplifiera et moins on aura tendance à opposer sans arrêt plus ou moins artificiellement Ossis et Wessis.Je comprends l’attachement de cet ingénieur à cette terre où il a ses racines et j’espère que ce type d’exemple ne sera pas limité qu’ à un petit nombre d’individus mais qu’il fera tache d’encre.

Je lis :

[i]Si les Ossis [Allemands de l’Est] rentrent au pays, c’est parce qu’ils n’ont jamais été vraiment bien accueillis à l’Ouest. Considérés comme des citoyens de seconde zone, victimes de nombreuses plaisanteries sur leur éducation sous l’ère communiste et sur leur inaptitude à s’adapter aux coutumes occidentales, nombre d’entre eux se plaignaient de vivre dans des quasi-ghettos et de n’avoir que peu de contacts avec les Wessis [Allemands de l’Ouest] : gagnés par l’Ostalgie [la nostalgie de l’Est], ils faisaient leurs courses sur Internet, achetant des produits de RDA sur les sites de boutiques spécialisées qui se sont multipliées face à la demande.

Il arrive que la presse parle encore des nouveaux Länder comme s’il s’agissait d’un pays à part. En 2010, l’histoire d’une comptable de Berlin-Est qui avait postulé pour un emploi à Stuttgart a fait couler beaucoup d’encre. Sa candidature a été rejetée et quelqu’un a écrit DDR [RDA] sur son CV. La femme en question a engagé des poursuites contre l’entreprise, arguant qu’elle était victime de discrimination ethnique, mais a été déboutée pour des raisons formelles, la Cour ayant décrété qu’il n’existait pas d’ethnie Est-allemande à proprement parler.[/i]

Je sais que vous allez me poser la question suivante : et alors tu en déduis quoi fifititi ? :smiley:

Ca fait plaisir :smiley:

D’un côté la tendance ne pouvait que se renverser. Certaines villes de l’Ouest perdent en « compétitivité », à l’Est, certaines reprennent du terrain, dont les deux qui sont citées dans le texte. Ici ça se voit, on construit beaucoup de bâtiments, de plus en plus d’étudiants viennent ici faire leur thèse (n’en déplaise à certains!) et c’est une ville plutôt jeune.
Je connais un exemple d’Ossis partis tenter leur chance à l’Ouest, qui sont revenus. Une de mes meilleures amies est née à Münster, de parents qui ont fui la RDA peu avant la chute du Mur (elle est née en octobre) et rejoint un oncle là bas. Ils sont restés quelques années et n’ont plus tenu, ils sont repartis chez eux à Zwickau et vivent heureux là bas… ce n’est pas facile pour tout le monde de quitter sa « terre natale », d’autant que l’Ossi-Feindlichkeit existe encore. Cette nouvelle tendance n’est rien d’autre qu’un retour de bâton.

C’est vrai aussi entre le nord et le sud. Il n’est pas si simple pour un Allemand du nord de s’installer au sud. L’inverse est moins difficile.

« je suis plus heureux que lorsque j’étais à l’Ouest » dit l’interviewé.
cela veut dire qu’il y a encore dans son esprit un Ouest et un Est.
un petit (gros ?) racisme anti-Est auquel il n’est plus confronté en rentrant chez lui (si, si, et avec la crise je trouve que c’est de pire en pire au lieu d’aller de mieux en mieux).
et puis l’attrait de l’Ouest est-il encore le même : la société d’abondance et le travail bien payé pour n’importe qui qui est prêt à se retrousser les manches ? fini ! on trouve les mêmes facilités (grands magasins…) à l’Est, des maisons qui coûtent nettement moins cher (cela a attiré d’ailleurs des retraités de l’Ouest pendant des années).
mais au final c’est peut-être bon signe : si c’est pareil des 2 « Côtés », c’est signe peut-être que l’ALlemagne est enfin sur la voie de la … réunification (Est, Ouest 22 ans plus tard c’est tout de même assez dingue et pourtant…)