Les rebelles de l'Europe

faz.net/aktuell/wirtschaft/w … 65311.html

Une réponse qui je l’espère sera suivie de beaucoup d’autres, postives ou négatives peu importe… .
Ton article sans donner ton point de vue c’est à mon avis , mais je peux me tromper " :starw: allumer le feu", et cela que sans que tu ne reçoives la moindre étincelle, non ? … Peu importe. Ce qui m’intéresse vraiment c’est ton opinion sur l’article que tu as présenté.
Et là je pourrais te répondre dignement même si nos opinions diffèrent et que l’on doive s’engueuler :wink: :wink: :wink:

Sinon si ce n’est que de l’info pure sans autre but merci pour l’info :wink: mais un peu déçue quant même :imp:
A rajouter à cette analyse
les territoires français d’Outre-Mer où des vélléités d’autonomie se manifestent et un nouveau territoire intégré à la France, Mayotte qui lui dans sa majorité ne semble ne pas en vouloir.

L’article est à la place qui convient et quand on me connaît, on sait de quoi il retourne et pourquoi. Nous sommes en pleine campagne électorale, dans un contexte économique difficile. Pas besoin d’autres commentaires, l’article se suffit à lui-même, concernant notre province.
Par contre, parler de Mayotte et consorts dans la rubrique « Autres pays germanophones » est très mal venu. Il y a une rubrique pour cela dans le forum frère.

Me trompé-je ou bien assiste-t-on en ce Moment à la monté anti-Rome la plus poussée depuis bien longtemps au Südtirol ? Les médias allemands ont vite tendance à transformer toute critique de l’état italien en supplication à genoux d’Anschluss. Jusqu’à présent, on peut dire qu’ils exagérait… est-ce encore le cas, Andergassen ?

Ce qui se passe exactement, c’est que la donne a totalement changé depuis que le SVP (Parti populaire du Sud-Tyrol, conservateur), qui avait canalisé les aspirations autonomistes depuis 1945 jusqu’à l’application du « Paquet », en cherchant à calmer le jeu extrémiste du « Comité de libération du Sud-Tyrol » qui avait tenté de réagir à la pression romaine par des attentats, sous la direction de Georg Klotz (le père d’Eva Klotz) et consorts, ne gouverne plus comme parti unique, et doit partager le pouvoir avec les partis italiens et surtout les partis germanophone « libéraux » d’extrême-droite. A cela s’ajoute le fait que le Sud-Tyrol, de terre d’émigration et de paysans pauvres, est aujourd’hui, par la grâce de Bruxelles au fil des décennies, une terre d’immigration où la paysannerie de montagne traditionnelle a vécu, et où les paysans roulent en grosse voiture et ont besoin d’une main-d’oeuvre immigrée. A cela s’ajoute la crise économique qui touche l’Italie de plein fouet et, partant, inquiète les régions et provinces autonomes appelées à financer les pots cassés. La province a vécu longtemps en autarcie financière, avec un retour de 90 % d’impôts, et rechigne à lâcher le morceau. L’extrême-droite accuse le SVP de faire le jeu de Rome et de se faire rouler dans la farine dans un marché de dupes, mais l’autonomie ne peut fonctionner que dans le contexte de l’Etat italien. Il faut rappeler dans ce contexte que le SVP avait soutenu le gouvernement Monti, puis le nouveau gouvernement Letta.
La prospérité du Sud-Tyrol résulte principalement de l’application des statuts d’autonomie. En fait, les choses ont commencé vraiment à se gâter avec le passage à l’euro et la flambée des prix. L’Autriche, quant à elle, depuis qu’elle a reconnu que l’Italie avait satisfait pleinement à ses obligations en matière d’autonomie en 1993, et abandonnant de ce fait son statut de "puissance protectrice, rechigne à récupérer la province si elle devenait un Etat libre dans le contexte italien ou faisant sécession de l’Etat italien (et quid de la population italophone, dans ce cas ?) en se rattachant à l’Autriche. Elle traîne également les pieds sur la question de l’octroi de la double nationalité. A noter que l’Autriche avait toujours considéré les étudiants sud-tyroliens comme des nationaux, tant qu’il n’y avait pas d’université dans la province.
Les partis d’extrême-droite sécessionnistes montent en épingle des sondages alléguant que les 3/4 de la population germanophone aspirent à la sécession. Mais c’est comme en Allemagne pour la « Sonntagsfrage » avec seulement 1000 personnes sondées. Mais il n’y a aucune proposition concrète sur les destinées ultérieures d’un Etat libre qui ne serait pas viable hors d’un contexte national et européen. Et comme les élections ont lieu en octobre, on est en plein dans la bataille. Et vu que l’Italie, aux dernières législatives, s’est avérée un pays ingouvernable livré au bon vouloir d’alliances flottant au vent, les « bleus » et consorts ont beau jeu de crier à la sécession, c’est leur fond de commerce. Mais c’est une façade, il n’y a rien derrière. Et en Autriche, ces derniers temps, quand on jouait et chantait le chant patriotique « Dem Land Tirol die Treue », après le vers « Ein harter Kampf hat dich entzwei geschlagen, von dir gerissen wurde Südtirol », on a souvent entendu l’exclamation « Gott sei Dank! ». Ce qui montre que dans « la mère patrie », l’opinion publique n’est pas tellement disposée à accueillir à bras ouverts ses enfants perdus après plus de 90 ans de vie dans le giron romain.

Merci de ces précisions, j’avoue que ce que les médias allemands rapportent (outre les randonnées de Merkel), c’est justement cette facade agitée.

L’article ne porte pas que sur les vélléités indépendantistes dans les pays ayant des minorités germanophones (Royaume-Uni et Espagne) et c’est pour cela que j’avais fait allusion à la situation en France.
A mon tour de te remercier d’avoir donner de plus explications et de présenter cet article en français. Cet article mérite largement que les Non germanistes parmi nous puissent aussi en comprendre les tenants et les aboutissants

C’est mon quotidien local « Tageszeitung » qui a attiré l’attention de ses lecteurs sur l’article du FAZ, parce qu’il était consacré en grande partie à la vision qu’a la presse allemande de la situation dans notre province.