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Le groupe américain envisage de fermer deux usines de sa filiale européenne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Les syndicats réclament un plan de croissance pour le constructeur allemand en difficulté.
La tension monte entre les ouvriers d’Opel et leur maison mère américaine, General Motors (GM). Les syndicats espèrent encore pouvoir faire plier GM, à l’approche d’un conseil de surveillance crucial, prévu mercredi, au cours duquel sa filiale européenne doit présenter un projet prévoyant la fermeture de deux usines en Europe. Dans une lettre au président du directoire d’Opel, Karl-Friedrich Stracke, les représentants syndicaux des 40.000 salariés répartis dans les douze sites de productions européens - en Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Autriche, Pologne, Espagne et Hongrie - affirment qu’ils refuseront toute négociation avec la direction concernant des réductions de salaires, qui font jouer la concurrence entre les sites.
«Cher M. Stracke nous ne mènerons aucune négociation avec vous au niveau local», écrivent-ils selon un extrait de la lettre publiée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les syndicats réagissent ainsi à des demandes présentées par la direction séparément à chaque usine. Opel réclame notamment une plus grande flexibilité dans les horaires de travail, un renoncement aux primes pour les week-ends travaillés et un abandon des revendications salariales. Les sites ne se pliant pas à ces directives doivent s’attendre à ne pas être retenus pour la production de nouveaux modèles, selon Peter Thom, chef de la production d’Opel.
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Réduction de 30 % des capacités de production
Karl-Friedrich Stracke a déclaré il y a quelques jours qu’il respecterait l’engagement pris de ne fermer aucun site avant la fin 2014. Selon les médias allemands, GM s’apprête à annoncer une réduction d’environ 30 % des capacités de production. Le projet prévoirait la fermeture des sites de Bochum, en Allemagne (3200 salariés) et Ellesmere Port, au Royaume-Uni (usine Vauxhall, 2100 salariés). Et des délocalisations vers des destinations aux coûts de production bon marché: Pologne, Chine, Corée, Mexique.
Les opérations de GM en Europe ont perdu des milliards de dollars ces dix dernières années et la fermeture d’usines est vue par le numéro un automobile mondial et les investisseurs des deux côtés de l’Atlantique comme cruciale pour restaurer la rentabilité du groupe dans la région.[/i]