je trouve ces tensions de plus en plus palpables.
j’entends des trucs du style « la réunification a plombé financièrement le pays », « ceux de l’Est n’ont aucun savoir-vivre »,« ils tirent les salaires vers le bas »,…
mais à votre avis, c’est quoi le problème principal, aujourd’hui en 2011 ?
la réunification sur le plan socio-culturel est-elle encore possible ?
on est à « chute du mur +22 » et le mur a duré 28 ans.
c’est juste une question de temps ? ou c’est plus profond ?
De toute façon, il y a toujours eu un clivage est-ouest et un clivage nord-sud. Ca ne changera pas.
la crise principale est la crise financière mais je voit pas de tensions particulières.
Andergassen : avant 1945, je ne pense pas qu’il y ait eu un clivage est-ouest en Allemagne. Et avant 1918 tout au plus les allemands pensaient que ceux qui étaient le plus à l’ouest étaient … terriblement, exotiquement « étrangers », même en parlant la même langue.
JL : non, ce n’est pas que la crise. c’est quelques chose qui est du domaine du culturel. J’en viens à croire qu’on ne met jamais impunément une frontière sans qu’il y ait de traces apparemment presque indélébiles.
Les tensions disparaîtront lorsque les salaires seront les mêmes à l’Ouest et à l’Est. Lorsque les Ossis ne seront plus vus comme des abrutis à l’accent saxon. Lorsque le SoliBeitrag sera terminé. Lorsque aussi bien les jeunes que les moins jeunes arrêteront de penser Ouest/Est. Lorsque les Ossis n’auront plus à aller à l’Ouest pour trouver du travail. Lorsqu’on arrêtera de toujours mettre le passé de la guerre froide sur le tapis.
A mon avis ça prendra des générations, car la mienne (ceux nés peu avant la chute du Mur, ou tout juste après) pense à peu près comme ses parents, du moins du côté allemand. Si la génération prochaine arrêtera de voir l’Allemagne comme en 1960… on peut toujours l’espérer.
le mur est toujours dans les têtes, il faut laisser le temps au temps.
un ex En 1973 Metz est designer comme capitale régionale , les gens des deux villes se sont battus, la place Stan a faillit brûler, et on entendais ceci "on veut comme capitale une ville óu certains ne parle que l´Allemand fin de citation…
La frontière de 1870 était encore dans la tête de certains.
Rajoute les clivages Bayer/Franken, Badner/Schwaben, Mecklenburger/Pommeraner, Ostfriese/Wesersachsen, Bremer/Bremerhavner, Hamburger/Lübecker, Kölner/Bonner, Ruhrpott unter sich, Hessen Links/ Hessen Rechts, Harburg/Hamburg/Altona/Bergedorf dans tous les sens…
Par contre, la haine des Potsdamer envers les Berlinois dépasse tout, c’est…
… c’est Sans-Soucis !