Voici un personnage qui fait grincer des dents outre-Rhin.
L’évêque Tebartz-van Elst de la petite ville hessoise de Limburg fait parler de lui en ce moment. En effet, son amour controversé pour l’argent n’est pas au goût de tout le monde, dans un pays où l’impôt destiné aux églises existe encore.
Lors de son déplacement en Inde, dans des fins humanitaires, il choisit un vol… en classe business. A cela s’additionne sa personnalité autoritaire qui ne fait pas l’unanimité et, la cerise sur le gâteau, une résidence à l’addition plus que salée: au lieu des 3 millions d’euros prévus pour la construction de sa nouvelle résidence, elle coûtera finalement… 10 fois plus.
Bien évidemment choquée par un évêque ignorant toute considération religieuse, l’opinion publique de Limburg n’a pas tardé à réagir: ils sont de plus en plus nombreux à quitter l’église (et par conséquent, ne plus payer l’impôt).
Hallucinant, à l’heure ou justement le Pape Francois s’impose tout l’inverse… il devrait etre répudié, et apres on s’étonne que les gens fuient les églises…
Très choquant en effet quand on voit l’exemple donné par le Pape François lui-même : sobriété, pas en avant fait envers les homosexuels, les personnes divorcées ainsi que les femmes ayant avorté, etc.
De plus en lisant l’article fourni par Dresden, il me semble que les excès de cet évèque ne sont pas nouveaux et c’est apparemment seulement maintenant que les gens réagissent!!! Que d’argent perdu!!!
Smart Boy écrit :
Oui que la personne soit rappelée à l’ordre ou sanctionnée me semblerait la moindre des choses!!!
D’un autre côté c’est dommage de confondre les agissements d’une personne avec l’engagement globale d’une communauté religieuse ou d’un organisme humanitaire…
L’église (catholique , ici, en l’occurence) est le parfait reflet de la société dans laquelle nous vivons. Il y a des abbés Pierre, mais malheureusement , il y a aussi ce genre d’individus.
Parole de mécréant !
Une nouvelle vague de citoyens quittant l’église me parait probable. Comme à chaque fons qu’ils font une connerie. Pour une fois que ce n’est pas sexuel…
Il me semble que dans notre forum, le terme d’Église est principalement employé que pour désigner l’Église Chrétienne. Et le problème de la fuite des ouailles ne semble concerner que les Catholiques. ou?
Indépendamment du fait à savoir si l’évêque a commis une erreur - ce qui est apparemment le cas - , cette nouvelle chasse médiatique me dégoûte. Les médias se jettent sur chaque affaire comme une meute de carnassiers affamés sur leur proie. Évidemment, chacun doit assumer les conséquences de ses actes, ce n’est pas la question. Mais à chaque fois qu’il y a quelque chose à reprocher à un homme (ou une femme) politique ou religieux, qu’il s’agisse d’impôts, de thèses de doctorat ou autres, c’est systématiquement le même scénario, une véritable chasse à courre globale, qui se déclenche ; c’est écoeurant. L’évêque peut dès maintenant demander sa démission au pape, de toute facon il n’a aucune chance contre cette meute qu’est la presse.
Pas tout à fait d’accord avec toi , miriam. Heureusement qu’il existe en face de tout pouvoir , qu’il soit religieux , politique ou intellectuel un contre pouvoir , à savoir celui de la presse.Pouvoir sans contre-pouvoir = (pour moi) dictature.
Il peut , certes , y avoir des dérapages importants proches de ce qu’on appelle ici « lynchage médiatique » , ce qu’Heinrich Böll avait dénoncé en son temps dans son ouvrage « die verlorene Ehe der Katharina Blum ».
Ma position ; quand on est exposé aux média , de par sa position politique , religieuse ou intellectuelle , on se doit d’être irréprochable.
J’ai plus d’indulgence envers un petit voleur de téléphone portable qu’envers ce genre de personnage , tout "prince de l’église " qu’il soit ,qui considère l’argent des contribuables comme son propre argent.
Je ne suis bien sûr pas pour une absence de la presse (en tant qu’organe de contrôle). Un tel organe est, comme tu le décris, michelmau, en effet extrêmement important. Mais la presse exagère ces dernières années; je ne parle pas de la presse imprimée mais surtout des médias virtuels qui exagèrent drôlement; là il n’y a plus d’autre sujet du tout, c’est une véritable « Sensationsgeilheit » de la part des journalistes et si les médias veulent détruire quelqu’un ils y arrivent, systématiquement. C’est justement ce lynchage médiatique dont tu parles que je trouve repoussant.
Ceci dit: Bien sûr que le comportement de l’évêque doit être sanctionné et avoir des conséquences puisqu’il a bien commis une erreur, et une grosse.
d’un autre côté Miriam… s’il n’y avait pas les médias, nous ne serions pas au courant de cette affaire, donc nous ne serions
pas révoltés ou en colère contre cet évêque, donc il pourrait continuer son train de vie de roi tranquille, pendant que ses ouailles
crèvent de faim sans rien dire…
c’est quoi « Sensationsgeilheit » ??? le sensationnel en français ?
Absolument. Il est du rôle de la presse de nous informer sur ce qui ne va pas, sur ce qui nous est caché: les Kirchensteuerzahler ont le droit de savoir où leur argent va, surtout s’il va dans des c*nneries pareilles!
Alors bien sûr, la presse en abuse allègrement depuis quelques jours, car on n’y lit presque que des articles sur ça… n’empêche que sans eux, on ne l’aurait pas su.
Je propose « course au sensationnel », sous réserve.
Après le scandale déclenché par Franz-Peter Tebartz-van Elst surnommé l’Évêque de Luxe, l’Allemagne remet en question le financement de l’Église, et se demande si le prélèvement d’impôt ecclésiastique est toujours d’actualité. Il n’en va pas seulement d’un manque de transparence sur sa fortune, mais aussi de la gestion de son budget. Cette remise en question vise aussi les prestations de l’État dont bénéficient les Églises catholique et protestante ainsi que l’impôt ecclésiastique. Les deux ont une origine historique et sont en quelque sorte une particularité de l’Allemagne. Il reste intéressant de savoir l’origine de ces prestations
Un indice de traduction de l’article allemand kirchensteuer eine historisische Spätfolge Impôt ecclésiastique, une trace de l’histoire
Est-ce la fin des dotations?
Ce sont surtout les prestations de l’État aux églises, les dotations, qui sont aujourd’hui controversées. Elles résultent du Recès de la Diète d’Empire de 1803.
Suite au Traité de Lunéville de 1801, les princes allemands avaient dû céder à la France tous leurs territoires se trouvant sur la rive gauche du Rhin et se trouvaient dédommagés par les propriétés de l’Église se trouvant sur la rive gauche. Pour ce faire, l’Église fut expropriée (sécularisation). Parce que l’Église avait non seulement perdu ses possessions mais aussi la base de ses revenus, telle que la prébende, les Princes furent assujettis à un paiement annuel avec lequel l’Église devait maintenir l’accompagnement spirituel.