Bon, j’ai conscience d’être un peu hors-sujet dans cette rubrique, puisqu’il s’agit de la Romandie, mais je trouve ce reportage de la Télévision suisse romande très édifiant et suis persuadé que la question posée ne se réduit pas uniquement à la partie suisse francophone.Les friqués chassent les locaux.
Ca me fait penser au sujet sur les « hipsters » de Kreuzberg à Berlin, évoqué ici .
C’est un peu passé, cette histoire, je trouve. La fin des forfaits fiscaux change beaucoup de choses. Même si tous les cantons ne les ont pas encore bannis, il faut bien admettre qu’il est assez difficile d’avoir confiance en l’avenir de ces forfaits. Mais de toute façon, les Suisses mettent la pression eux-mêmes sur leur marché immobilier; toutes les régions du pays sont hors de prix, un peu moins exorbitante dans les coins moins internationaux, mais pas beaucoup moins.
Selon la ville dont on parle, ce n’est pas forcément les réfugiés fiscaux qui pèsent lourds… les immigrés hautement qualifiés qui travaillent en anglais sont beaucoup plus nombreux dans bien des endroits. A Genève, il y a tellement d’emplois internationaux que la pression sur l’immobilier est follement délirante. Même à Bâle, cela se ressent. A Zoug, c’est le délire: les banques internationales fonctionnent essentiellement avec des employés immigrés anglophones ou assimilables à des anglophones et nourrissent une folle inflation immobilière.
Ce sont plutôt les zones frontalières en France qui souffrent d’inflation délirante des prix de l’immobilier à cause des frontaliers de tous poils.