L'homme qui refusa de faire le salut nazi

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Il s’appelle August Landmesser. Un jour de 1936, à Hambourg, il refuse de faire le salut fasciste, au milieu d’une foule qui lève le bras à l’unisson. Il avait des « raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi », lit-on sur le site du Washington Post.

La photo d’un homme, bras croisés, refusant de faire le salut nazi à Hambourg un jour de 1936, fait le tour du monde grâce à une page Facebook… japonaise. Voici son histoire.

Il s’appelle August Landmesser. Un jour de 1936, dans l’Allemagne d’Adolf Hitler, il refuse de faire le salut nazi, au milieu d’une foule qui lève le bras à l’unisson pour célébrer le départ d’un navire flambant neuf du port de Hambourg. La scène a été immortalisée par un photographe. Et le cliché est réapparu il y a quelques jours sur Internet, faisant rapidement le tour du monde.

La photo a été postée le 4 février sur la page Facebook d’une organisation visant à aider les victimes du séisme qui a touché le Japon en mars 2011. Séisme suivi d’un tsunami meurtrier et de la catastrophe de Fukushima. Depuis, plus de 87 000 internautes ont « aimé » cette photo sur le réseau social, près de 32 000 l’ont « partagée » et près de 7000 ont déposé un commentaire.

Pour l’organisation japonaise Senri no michi, cet instantané symbolise « le courage de dire non ». « Courage », c’est aussi le titre que lui a donné Fasena, un site d’informations sur le camp de concentration d’Auschwitz, cité par le Washington Post.

Une famille « déchirée par l’Allemagne nazie »

Quand la photo est prise, August Landmesser travaille encore au chantier naval de Hambourg. D’où sa présence au lancement d’un navire Blohm & Voss. D’après un site mentionné par le Huffington Post, ce jour-là, Adolf Hitler lui-même se trouve à Hambourg pour participer aux célébrations. « August Landmesser a alors des raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi », lit-on sur le site du Washington Post. [/i]

lexpress.fr/actualite/monde/ … tor=AL-447

« La liberté, ce n’est pas la liberté de faire n’importe quoi, c’est le refus de faire ce qui est nuisible. »
Alexandre Minkowski

Je vois dans le refus de cet homme un authentique acte de rébellion et non pas l’une de ces rébellions de pacotille dont on nous rabâche les oreilles.
C’est acte de rébellion est d’abord un acte libre et en ce sens il porte le sens de l’exemplarité.
Lire à ce sujet : Le cœur conscient" de Bruno Bettelheim.

un homme parmi beaucoup d’autres…
c’est utile de rappeler qu’il y en a eu, y compris parmi ceux qui ont du pour x raisons adhérer au parti officiel sous peine de ne plus pouvoir travailler.

Certes parmi beaucoup d’autres (en tout cas je l’espère) mais à ce moment précis ils n’ont pas été nombreux faire comme lui.

Tu sais très bien ce qu’on devenait en Allemagne quand on n’avait pas ou plus de travail, fifititi. Ne fais pas l’âne pour avoir du son. C’était d’ailleurs la même chose en RDA, avec quand même des conséquences moins rudes que sous le IIIe Reich. On avait toujours l’espoir, si l’on vous mettait en prison, de se faire racheter par l’ouest contre devises sonnantes et trébuchantes. C’était d’ailleurs une solution recherchée par ceux qui voulaient quitter le pays à moindres risques.

même quand on avait du travail…
le moindre petit mot de travers parfois pour ceux qui étaient sous haute surveillance (du journaliste au prédicateur).
en même temps, les micro-actes de rebellion comme le refus du salut nazi ou le fait d’entonner des hymnes interdits ou mille autres petits gestes étaient plus nombreux qu’on ne le croit. Le degré d’endoctrinement était très variable comme dans tout totalitarisme et comme disait mon père en parlant de l’arrivée des allemands en ex-« zone libre » (France du sud) : les allemands encore cela allait, ils n’étaient pas tous fous, mais le pire c’était les collabos français (les néo-convertis sont souvent les pires). En même temps soutraiter le sale boulot…

Oui bien entendu tout ça je le sais.
Mais l’histoire de cet homme ordinaire qui a refusé de faire à ce moment précis ce geste qui était à l’époque si ordinaire m’a touché dans son refus mais aussi dans son courage car je ne pense pas à titre personnel que j’aurais agit dans cette circonstance de façon différente des autres.