Littérature de confinement

Vous allez me dire que j’ai un an de retard, et je vous répondrai « c’est vrai! » :stuck_out_tongue: mais je ne me suis posé la question que récemment.

La littérature française a produit un certain nombre d’œuvres monumentales célèbres, sagas, séries, romans-fleuves etc. parfaitement adaptées à un confinement car elles permettent d’occuper de nombreuses heures et sont un vrai plaisir à lire (ok, des goûts et des couleurs…). Je pense à la trilogie des Mousquetaires, à Monte-Cristo, aux 20 tomes des Rougon-Macquart, aux Thibault, aux Rois Maudits ou pourquoi pas à la Recherche du Temps Perdu (même si pour le coup, la tâche ici est plus ardue).

Connaissez-vous de telles œuvres en allemand ?

En ce qui me concerne, je dirai les Buddenbrock - grandeur et chute d’une famile de commerçants, la montagne magique de Thomas Mann, les rencontres philosophiques d’un jeune homme tuberculeux… Ce sont les titres qui me viennent en tête et que j’ai eu du plaisir à lire. Sinon, je dois dire qu’actuellement mes lectures concernent davantage mon sujet de master allemand, les relations amoureuses entre Allemands et Polonais pendant la Seconde Guerre Mondiale. Et à ce titre, je ne pourrais que vous conseillez la lecture d’un roman de jeunesse, de moins de 200 pages intitulé « Er hiess Jan ».

A propos de Pologne, j’ajouterai la « Trilogie de Dantzig » de Günter Grass. A lui seul, « Le Tambour » est déjà assez conséquent et résume parfaitement les vicissitudes entre Allemands et Polonais de la Prusse Occidentale avant la Première Gierre mondiale et de la Ville libre après Versailles.

Si on est très courageux, on peut attaquer Musil. Der Mann ohne Eigenschaften - L’homme sans qualités est un livre qui exige d’avoir du temps de libre…

J’avoue que je m’étais plongé dans der Zauberberg - La montagne magique - de Th. Mann lors d’un été assez solitaire. Il vaut mieux commencer par les Buddenbrooks, mais bon, si vous avez vraiment beaucoup de temps…

Il se peut que le plaisir soit plus grand de se plonger dans E.T.A. Hoffmann, ce sont des récits courts, parfois de l’ordre de l’essai, souvent des contes ou des nouvelles. Les Frères de Saint-Sérapion - Die Serapionsbrüder - serait le livre le plus urgent mais ne tordez pas le nez sur le reste. On trouve plusieurs recueils assez épais avec des récits assez divers.

J’ajoute ‹ Die Rättin ›, un œuvre complètement illisible sauf en cas d’ennui absolu.

Les quatre versions et parties de Faust de Goethe seraient chouette comme lecture de confinement.
Ou la Nibelungenlied. On fait toujours semblant de la connaître, mais personne n’a osé la lire, cette chanson. Elle est longue, sanglante et en moyen-haut-allemand, pour vous décourager. :stuck_out_tongue:

C’est du sadisme pur et dur, Avonlea ! :open_mouth:

J’ai eu le droit d’en déguster une partie lors de mes études d’allemand en France… Je passe mon tour et reste sur mes mousquetaires :smiley:

Cela dit, les Buddenbrooks, c’est une bonne idée; ça semble aller tout à fait dans le sens de ce que je cherchais.

Le Tambour, 816 pages, le style alambiqué de Grass qui te doit faire lire chaque phrase 12 fois, tu devrais avoir de quoi faire avec ça :smiley:

En ce moment, je ne manque pas de littérature de confinement puisque je rédige le mémoire de mon master « allemand » sur les relations amoureuses germano-polonaises pendant la Seconde guerre mondiale et leur représentation dans la littérature germano-polonaise de 70 à nos jours. Et particulièrement les relations femmes polonaises et soldats allemands
Évidemment les livres trouvés sont majoritairement uniquement en polonais (sauf le Sońka de Karpowicz traduit en allemand et français sous le titre de Sonia.!) donc cela me prolonge le temps de lecture mais en même temps le désir de savoir vite ce qui arrive à mes héros est plus fort…Puisque je dois régulièrement utiliser le dictionnaire, alors je me suis lancée dans une traduction, … Certes cela ne sera qu’un outil de travail, mais plus j’avance dans ce travail plus cela devient facile…
Plus généralement, je pense que cela vaut la peine de profiter de cette période de confinement pour lire un livre dans sa version originale, car même si cela demande plus d’efforts, on est récompensé par le défi que l’on se lance qui devient de plus en plus abordable, on est directement en contact avec l’auteur… Une aventure à la vitesse d’un escargot, mais au moins vous aurez le plaisir d’avoir lu un livre non traduit.