Cinéma
Samedi 24 septembre 2011, 11h
Cinéma L’Arlequin - 76 rue de Rennes, 75006 Paris
v.o.s.t.fr.
6€; 4,50€ pour les titulaires de la Carte Goethe
Tél. +33 1 45442530 (réserv pour les groupes)
À l’occasion de la rétrospective Fritz Lang à la Cinémathèque Française, le Goethe-Institut présente un cycle de films avec l’un des acteurs fétiches du réalisateur.
Fritz Rasp, le mauvais garçon du cinéma allemand
Il dérobe l’argent qu’Émile a économisé, il séduit les jeunes filles innocentes, il est le roi des mendiants dans L’Opéra de quat’sous, aucun autre acteur allemand n’a interprété les méchants avec une telle force. Avec sa haute silhouette maigre et ses traits anguleux, il symbolise, dans les chefs-d’oeuvre de Fritz Lang des années 1920/30, des personnages sombres, ambigus, des traitres et des truands. Après le tournage de L’amour de Jeanne Ney (bientôt projeté au Goethe-Institut), Pabst écrit de lui: « Il avait l’air d’une véritable crapule. Lorsqu’il a mordu la fille au bras et qu’il a mis sur la morsure un billet d’un dollar en guise de pansement, j’ai oublié que j’étais face à un acteur ». Dans les années 1930 et après la guerre, il excelle tout autant dans les films, très populaires en Allemagne, réalisés d’après les polars d’Edgar Wallace.
L’Opéra de quat’sous / Die Dreigroschenoper
D 1931, noir et blanc, 109 min.
D’après la pièce de Bertolt Brecht, musique de Kurt Weill
Avec Valeska Gert, Fritz Rasp, Carola Neher, Reinhold Schünzel
Présenté par Pierre Eisenreich, rédacteur à la revue Positif
À quel point la morale est-elle compatible avec la pauvreté? Dans le Soho mal famé de Londres, le roi de la pègre, Mackie-le-surineur, épouse la fille de Peachum, le roi des mendiants. Furieux, celui-ci veut se venger.
Deux années après la création de L’Opéra de quat’sous, Pabst commence à l’adapter au cinéma, contre la volonté de Brecht. Fritz Rasp dans le rôle de Peachum, à la tête d’une société qui loue aux mendiants tout ce qui sert à susciter la pitié des passants, campe l’un des personnages principaux de cette pièce.