L'ordinateur qui fait trembler les anciens de la Stasi

[i] L’ordinateur qui fait trembler les anciens de la Stasi.

Vingt-deux ans après la chute du Mur de Berlin, c’est une machine, un ordinateur ultra-puissant, qui révèlera peut-être des secrets que les anciens de la Stasi espéraient à tout jamais enfouis. L’Office fédéral en charge des archives de la Stasi (BStU), la police politique du régime est-allemand, a mis au point un processus de reconstruction virtuelle assisté par ordinateur. Cet ordinateur est capable de reconstituer des documents mis en pièce alors que la chute du régime devenait inéluctable en novembre 1989.

Dans les semaines qui ont précédé la chute du Mur de Berlin, fin 1989, les agents du ministère est-allemand de la Sécurité d’Etat se sont acharnés à réduire en pièces tout ce qu’ils pouvaient des kilomètres de dossiers, de comptes-rendus d’interrogatoires et autres rapports avant que la population n’investisse le bâtiment.

Des centaines de millions de bouts de papier

Lorsque la foule parvient à s’introduire dans les locaux de la redoutée Stasi, le 15 janvier 1990, ce sont quelque 112 kilomères de documents alignés auxquels s’ajoutent 15 500 sacs contenant des centaines de millions de bouts de papiers qui sont découverts et récupérés. Les agents sont encore à l’œuvre, les broyeuses ayant rendu l’âme, c’est à la main qu’ils s’escriment pour détruire tout ce qu’ils peuvent.

Dès 1995 a commencé la tâche de bénédictin consistant à reconstituer manuellement de diaboliques puzzles ; il faudrait ainsi huit siècles pour en venir à bout avec cette méthode. Autant dire qu’il s’agit d’une mission impossible pour les 3 200 personnes affectées à cette tâche dès 1990 (1 600 en 2010) par le biais d’une administration autonome entièrement consacrée aux documents de la Stasi.

Puisque l’Allemagne réunifiée a résolument opté pour la transparence et la sauvegarde de cette montagne de documents il fallait bien trouver un moyen d’accélérer leur décryptage et leur reconstitution. Depuis l’ouverture au public des archives de la Stasi, dès janvier 1991, l’Office fédéral qui en a la charge (BStU) a reçu en effet 2, 83 millions de demandes de renseignement. Et l’intérêt du public ne semble pas près de faiblir avec 80 611 nouvelles demandes déposées auprès de la BStU en 2011.

Un travail fastidieux

En 2000, le Bundestag a demandé à la BStU d’accélérer son travail de reconstruction des documents. Un défi relevé par Bertam Nikolay, ingénieur à l’Institut Fraunhofer qui a l’idée de développer un procédé de « reconstruction virtuelle » associé à un puissant logiciel. La machine est expérimentée depuis 2007. Pour numériser les morceaux de papier, il faut d’abord les lisser avant de les scanner recto verso. Ensuite l’ordinateur les trie selon une vingtaine de paramètres, comme la couleur, la forme, la texture, le type d’écriture manuelle ou machine, le type de déchirure faite à la main ou à l’aide de broyeuses…
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rfi.fr/europe/20120114-ordin … -allemagne

Ça fait pas mal de temps que je suis au courant de cette affaire mais mes sentiments sont partagés sur son l’utilité 22 ans après la chute du Mur.

Il reste encore des gens, dont moi, qui n’ont encore jamais entrepris les démarches pour consulter leur dossier Stasi. Pour ma part, à quoi bon ? Malheureusement, la Stasi avait l’art d’aiguiller les personnes qu’elle surveillait sur des fausses pistes. En ce qui me concerne, cette recherche n’aurait plus de raison d’être, puisqu’en novembre dernier, à l’occasion de mon 60e anniversaire, je me suis rendu à Weimar pour recueillir la confession d’une ancienne collègue, en phase terminale de cancer, qui avait des révélations à me faire. Mes soupçons m’avaient égaré sur une fausse piste. Mais je n’aurais jamais cru… (Cette personne est décédée à la fin de 2011, guère plus âgée que moi… :frowning: )

Il est inutile que tu consultes ton dossier Andergassen. C’est trop tard. :wink:
De toute façon tu sais très bien que dans cette société tout le monde surveillait tout le monde.
Pour ton amie, je suis désolé. :wink:

Occupe-toi de tes oignons, fifititi. Si tu te donnais la peine de lire ce que j’écris, tu ne ferais pas d’une collègue qui n’était pas de mon service et avec laquelle je n’avais aucune relation une « amie ». Si je veux consulter mon dossier dans 10 ans, j’aurai toujours la possibilité de le faire, mais pour moi le chapitre s’est clos le 3 novembre 2011, je savais ce que je voulais savoir.
Mol sul serio (pour parler sérieusement, en tyrolien du sud) : pourquoi crois-tu que j’étais venu en RDA ? Parce qu’il y avait du travail, un vrai travail, et pas pour surveiller les gens. Il y en avait assez pour ça. Donc, prétendre que tout le monde surveillait tout le monde, c’est assez léger, et à proprement parler une insulte. Tiens-le-toi pour dit. :imp: Si cela avait été le cas, la RDA aurait été invivable, on serait vite devenu parano, et je dois dire que j’ai très bien vécu en RDA, et je n’étais pas le seul à m’y faire un petit royaume. J’avais un travail, d’accord, je savais que j’étais surveillé, c’était dans l’ordre des choses, j’étais le loup dans la bergerie en tant qu’occidental dans un secteur sensible. Seulement, les choses n’étaient pas si simples. On me laissait les coudées franches, mais une peccadille pouvait devenir un crime d’Etat, pour peu que l’on rende service, sans penser à mal, à quelqu’un qui était dans le collimateur. Mais on avait besoin de moi… Simplement, avec le recul, quand je revois mes passages de frontière et la façon dont s’effectuaient les contrôles, rien n’était laissé au hasard… Laisse longue, laisse courte, histoire de montrer qu’on n’était pas dupe… Mais je voyais ça comme un jeu…

ben Franchement… si il y a 40 ans, quelqu’un m’avait dénoncé, et par ce geste, m’ait fait connaître les prisons de la RDA… … et bien je trouverai toujours une utilité aujourd’hui, à un ordinateur qui peut travailler à reconstituer MON dossier, afin que je sache ENFIN, qui m’a dénoncé !!!
Même si c’est une personne décédée depuis, je m’en moquerai un peu… mais juste mettre un nom sur le fils de #@¤#@ qui m’a dénoncé…
c’est pas une vengeance… c’est juste chercher à savoir la vérité… (et peut-être que pour certains, c’est aussi pouvoir dire « c’est X qui m’a dénoncé », permet aussi de dire « je soupçonnais Y… mais ce n’est pas lui… je suis rassuré »… )…

regarde Andergassen… il sait lui… Mais s’il ne savait pas… et qu’il entreprenne les démarches pour enfin tout savoir, je trouverai cela logique que tous les moyens dont nous disposons actuellement, soient mis en oeuvre pour l’aider à comprendre et à savoir…
rien ne me choque là dedans… ni maintenant… 22 avant après la chute du mur… et cela ne me choquera pas dans 10 ans…

Et puis de toute façon, il faut relativiser les choses. Ce n’est pas « tout le monde » qui a été espionné. La Stasi a traité 6 millions de dossiers de la population intérieure, soit un tiers de la population de la RDA, sans compter, bien entendu, les entrées et les sorties d’étrangers. Donc, en priorité, ceux qui faisaient une demande de sortie du territoire ou, pour les étrangers, une demande d’entrée, y compris le transit via la RDA vers Berlin-Ouest, ou les visas de visite de Berlin-Est délivrés directement au point frontière.

Et bien dit donc Andergassen, quelle violence.
Je dois dire que j’ai été quelque peu surpris par ta réaction mais je ne te demandais pas non plus de me raconter ta vie. :neutral_face:
Ce que tu faisais ou ce que tu ne faisais pas en RDA ne me regarde pas.
Et puis je n’ai jamais pensé un seul instant que tu as été un agent de la Stasi ou je ne sais quoi d’autre. :unamused:

Si je n’avais pas compris que la RDA était un sujet tabou sur ce forum maintenant je le sais.
Andergassen s’est permis de me le faire comprendre gentiment. :mm:

Ce n’est pas un sujet tabou, mais c’est la façon d’aborder ce sujet qui m’agace, à coup de généralisations, de on-dits et surtout sans y être jamais allé.

moi j’ai connu les autoroutes a trou de l’ex RDA :laughing: :laughing:
allez on se détend, bientôt les elections :stuck_out_tongue:

Petite parenthèse pour Schokolena, Sonka et consorts :
L’expression employée par gici, « l’ex-RDA », n’est pas correcte en l’occurrence. En effet, si nous traduisons « die damalige DDR » par « l’ex-RDA », on peut le dire, mais dans le contexte actuel de l’est de l’Allemagne après la réunification, où les autoroutes ont été modernisées ou élargies. « Ex-RDA » ou « ex-Allemagne de l’Est » peut traduire par exemple « Die neuen Bundesländer » qui, en tant que tels, ne disent pas grand-chose au lecteur français.
Quant gici évoque les autoroutes à trous, il se réfère à la RDA de son vivant et il devrait donc dire « de la RDA », tout simplement. Dans la traduction de « damalig », on aura toujours présent à l’esprit que l’allemand évoque le passé au moment présent, tandis que le français évoque le passé au moment passé.
C’était un de mes chevaux de bataille (avec cette foutue concordance des temps ! :mrgreen: ) de mes séminaires de formation continue pour traducteurs en RDA, surtout pour des textes traitant de l’Allemagne hitlérienne. Alors que l’allemand parlait du « damaliges deutsches Reich », le français disait « le Reich » ou « l’Allemagne hitlérienne », le contexte historique étant établi.

Tout à fait exact ! Ceci dit, dans la phrase de gici, c’est un peu compliqué, car on peut supposer que les routes n’ont pas été rénovées en un clin d’oeil à la réunification ! Donc, il y a eu des routes à trous en RDA, des routes à trous en ex-RDA et des routes pas à trous en ex-RDA, non ? (et peut-être même des routes pas à trous en RDA :laughing:)

Il est certain qu’il est plus juste de parler des « nouveaux länder » ou simplement de « l’est du pays » plutôt que de l’ancienne DDR/RDA, on est bien d’accord.
Mais il faut reconnaitre que pour un public français pas forcément composé de spécialistes ,l’expression ex-RDA/DDR s’est imposée comme courante pour désigner les" nouveaux länder" qui jadis formaient la défunte RDA.
Ah le champ sémantique désignant cette partie de l’Allemagne avec tous les euphémismes du style: die Sowjetzone, die Zone, die sogenannte DDR, drüben, et je suis sûr que j’en oublie…Les termes étaient tellement nombreux en Allemagne même !

Oui, c’est vrai, on pourrait le voir aussi sous cette optique. Il faudrait alors préciser le contexte historique.

Heu pour continuer sur les autoroutes, la plupart ici dans l’ancienne RDA :smiley: sont d’ailleurs dans un tres bon etat, voire dans un meilleur etat que dans beaucoup de regions de l’Ouest du pays! :mrgreen:

Et pour cause, puisque parce que l’autoroute qui passe sur le beau pont près de chez toi servait du temps de la RDA à la relation Thuringe-Saxe industrielle et accessoirement à la relation Francfort-Berlin (peu employée du reste, à cause du long parcours en RDA, l’autoroute via Helmstedt étant plus roulante et en meilleur état, puisque financée par la RFA comme itinéraire prioritaire de transit avec Berlin-Ouest). Cette autoroute, après Dresde, était une horreur, souvent limitée à 20 à l’heure, à cause des trous énormes, avec des intersections à angles droits aux sorties ( :open_mouth: ), et une seule chaussée (une chaussée ayant été démontée par les Soviétiques, à l’instar des voies ferrées), pour se terminer dans les champs entre Bautzen-Est et Weissenberg… Aujourd’hui, c’est un des axes majeurs du transit Ouest-Est en direction de Wroclaw, Cracovie et l’Ukraine, dont la mise à 6 voies, notamment dans la rampe de Magdala, est en cours.

normal , vu l’état à cette époque
bon c’était toujours mieux que les gros blocs de pierre sur les autoroute Russes pour délimiter les districs, avec peu aprés des postes de gardes, et des mines patibulaires, :sunglasses:
sonka pourra confirmer
bon on payait pas les autoroutes , ni le téléphone d’ailleurs
de plus, bon ! dans le Thuringe de l’ancien régime , DDR, c’est bon Andergassen :laughing:
mais tu fais bien de recadrer, les Aires étaient souvent déplorables et grises (dut à la lignite , je pense: on peut contredire) donc c’est normal qu’aujourd’hui cela soit mieux qu’ a l’Ouest
où l’on ne paye toujourd pas les Autoroutes
car à la vue du prix en France , elles peuvent être impeccables nos autoroutes,chez nous!!

Erreur, gici, les étrangers payaient une taxe de transit à travers la RDA (cette taxe était prise en charge par le gouvernement fédéral pour les Allemands de l’Ouest), en fonction de la distance, qu’ils empruntent l’autoroute ou pas.

ok merci, mais pour les indigénes c’était gratuit alors
mais j’ai un peu mélangé en fait je parlais de la gratuité en Russie , enfin dans l’ Oural je n’ai rien payé , avec ma Lada :laughing:

ni dans le Thuringe , je ne me rapelle plus avant, par contre : juste aprés la chute du mur , les trous et les stop étaient encore là bien présent et je n’ai rien payé
pardon je me suis mal exprimé

Après la chute du mur, on ne faisait plus payer la taxe. C’était d’ailleurs un peu le bordel. Pour les indigènes, oui, c’était gratuit. Pour les étrangers, il y avait des stations-service Intertank, où le plein se payait en devises, moins cher qu’en RFA (15 pfennigs de moins, indexé sur le prix en RFA) . Pour les habitants de la RDA, l’essence normale (octane 88) coûtait 1,50 M, le super 1,65 M, le gazole 1,40 M. Le mélange 2 temps était à 1,54 M.