"Lucy" sort sur les ecrans français le 19 juillet

allocine.fr/film/fichefilm_g … 11206.html

Il s’agit d’un nouvel opus de la nouvelle vague du cinema allemand… C’est sympa qu’on puisse visionner de tels films en France, hélas de façon trop confidentielle… C’est pourquoi, allons les voir (si c’est possible), réclamons les à nos chères salles d’art et d’essai et parlons en autour de nous, mettons des critiques (constructives !) sur les allo cine… y’a tant de choses à faire… :wink:

Maggy, 18 ans, mère célibataire, se cherche elle-même, désespérément. Lors du dernier festival de Berlin, ce deuxième long métrage de l’Allemand Henner Winckler (après Voyage scolaire) a confirmé, parmi d’autres films aigus et troublants, la vitalité d’une nouvelle vague locale étiquetée « école de Berlin ». Ce courant frappe par une absence totale de tricherie comme de forfanterie quant à la forme, et sonde l’intimité obscure des couples et des familles. Mot d’ordre possible : dire le tournant clé d’une vie (ou de plusieurs) avec la grammaire première du cinéma, quitte à paraître un peu austère et taciturne dans l’ère du tout-audio tout-visuel. La démarche s’accorde particulièrement au nouveau Berlin-Est, où évolue Maggy entre sa mère (elle aussi célibataire et encore jeune) et un bébé, Lucy, dont la venue a mis un terme à ses études.
Ado, mais avec la charge d’un enfant qui vous prive à jamais de l’insouciance et de la liberté de mouvement de vos semblables : une situation à la fois banale et exceptionnelle, autour de laquelle s’enroule tout un écheveau de désirs contradictoires. Maggy veut sortir et s’amuser (elle transforme tout le monde en baby-sitter), ramener des garçons chez elle, rendre jalouse sa mère. Maggy veut une vie conjugale (elle tombe amoureuse de Gordon, magouilleur sexy du Net, et s’installe chez lui avec Lucy), voire familiale. Maggy veut encore autre chose, confusément : revenir chez sa mère ? se délester pour de bon de Lucy ?
C’est le tourniquet des émotions et des envies, la valse des illusions, où chaque avancée se solde presque aussitôt par l’apparition d’un nouveau manque. Mais ce mélodrame existentiel, nonchalant comme sa frêle héroïne, refuse de dériver en chronique sans fin. Soudain, une image qu’on n’avait pas vue venir, simple et forte, prend valeur de dénouement. Contre la facilité du surplace réaliste, de l’entre-deux qui sonne juste, Lucy dessine vaillamment un trajet et ose une certitude :slight_smile:

lucy-der-film.de/