Personne n’a l’intention de construire un mur !!!
« Personne n’a l’intention de construire un mur »
Cette phrase célèbre fut prononcée par Walter Ulbricht, président du Conseil d’État de la RDA et secrétaire général du Parti socialiste unifié d’Allemagne, lors d’une conférence de presse donnée le 15 juin 1961 – il y a cinquante ans. Elle devait devenir l’un des plus gros mensonges de l’Histoire.
Aujourd’hui encore, nul ne sait ce qui poussa Walter Ulbricht à faire cette déclaration. Ce qui est sûr, c’est qu’il était décidé à fermer la frontière entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Plusieurs semaines auparavant, il avait exhorté Nikita Khrouchtchev, chef de gouvernement de l’URSS, à proposer une solution pour mettre fin à l’exode des Allemands de l’Est – souvent les plus qualifiés – vers l’Ouest libre.
Les Alliés refusent de quitter Berlin-Ouest
Cependant, Nikita Khrouchtchev avait d’autres projets. Dès 1958, il demanda aux Alliés de se retirer de Berlin-Ouest, arguant que toute la ville était située sur le territoire de la RDA. Cette assertion était toutefois erronée d’un point de vue juridique dans la mesure où les Alliés continuaient d’assumer la responsabilité de Berlin. Khrouchtchev proposa également de transformer les secteurs de l’Ouest en une ville neutre.
S’il avait obtenu gain de cause, l’URSS aurait réussi là où elle avait échoué lors du blocus de Berlin, en 1948-1949 : elle aurait privé Berlin-Ouest de ses artères vitales, ce qui lui aurait permis d’en prendre le contrôle. Au plus fort de la Guerre froide, les Alliés tinrent bon, préservant ainsi la liberté des habitants de Berlin-Ouest. Après cette nouvelle défaite, Nikita Khrouchtchev autorisa Walter Ulbricht à fermer la frontière entre Berlin-Est et Berlin-Ouest, le 3 août 1961.
28 ans de division
La construction du mur eut des conséquences terribles pour les habitants de Berlin-Est et de toute la RDA. En effet, elle les priva de tout passage vers l’Ouest. Quiconque tentait de franchir la frontière prenait le risque d’être fusillé. Ce fut le sort d’un millier de personnes.
Il fallut attendre la Révolution pacifique de 1989 pour que le mur tombe, mettant fin à la dictature du Parti socialiste unifié d’Allemagne.
D’un côté fallait oser lancer cette phrase alors que le mur était déjà dans certaines têtes…
d’un autre côté… qui aurait osé penser qu’un jour un mur séparerait une ville entière ???
sources CIDAL : cidal.diplo.de/Vertretung/ci … r__pm.html
Walter Ulbricht a dit tellement de mensonges que celui-ci n’est que le plus gros et le plus cynique.
Ah jeunesse… Ils ne connaissent pas leur bonheur, et ils n’ont pas à choisir…
On parle des morts, mais si on parlait aussi de ceux auquel le Mur a donné une deuxième chance de rebondir, si j’ose ce mauvais jeu de mots?
Es war nicht alles schlecht…
Sauf erreur ou omission le mur de Berlin ne servait pas à faire du squash.