Ca me rappelle quelque chose
Oui, mais c’est un débarquement qui arrive de l’intérieur, non?
J’arrive ! Bien sûr que c’est plus facile quand on parle déjà allemand et anglais. Mais entre le déchiffrage approximatif d’un article et le niveau d’un interprète, il y a des années-lumière
D’ailleurs tu dis « sans trop de soucis »… Mais, peut-être qu’au contraire il y a eu des soucis dans ta compréhension, et personne pour te les faire remarquer !
PS : concernant Orange Mécanique, il me semble que c’est vers le milieu/la fin du film qu’il subit la séance de vidéos, et au contraire pour le désintoxiquer de la violence, non ? (brrrr, qu’est-ce que je déteste ce film ! Comptez pas sur moi pour aller vérifier !)
Il faut dire aussi que çe ne volait pas très haut. Il y avait beaucoup de vocabulaire spécialisé « auto » et les mots du genre « Scheinwerferreinigungsanlage » ou « Radhausverbreiterung » (huum comme ça sonne bien) sont assez similaires en néerlandais. Comme en plus j’avais déjà lu des articles en anglais dessus avant, je savais déjà de quoi ça parlait.
Concernant Orange mécanique, effectivement c’est pour le rendre innofensif qu’on le soumet à des images ultraviolentes en les associants à des stimulis douloureux. Mea culpa, je ne sais pas pourquoi j’ai inversé, sans doute parce que je l’ai vu il y a très longtemps planqué derrière le canapé du salon.
C’est effectivement au milieu du film, pour lui faire passer le goût de la violence… et de Beethoven! Alex devient alors totalement inadapté et sans défense contre la société. A la fin, une de ses anciennes victimes le pousse au suicide en lui faisant écouter du Beethoven. Sauvé in extremis, il est « récupéré » par le ministre de l’Intérieur.
J’ai toujours adoré ce film, et surtout sa musique! C’était le temps où je découvrais le Sud-Tyrol, et la Marche n° 4 d’Elgar m’accompagnait de manière obsédante dans mes randonnées en montagne.
L’allemand aide, oui. L’anglais ne sert à rien pour apprendre le néerlandais, ce sont les nuls en allemand qui le prétendent et qui ne brillent pas en néerlandais pour autant. C’est quatre ans de ma vie à Amsterdam qui vous parlent…
Le néerlandais est du bas-francisque occidental. Donc dans la continuité dialectale des variantes allemandes. Ce qui aide vraiment, c’est d’avoir un excellent allemand et des connaissances précises d’histoire de la langue allemande. Un Germanophone restant quatre mois aux Pays-Bas n’a plus aucune excuse pour ne pas parler, lire et à peu près écrire le néerlandais. Je serai intransigeant sur ce point. J’ai trop vu de paresseux qui faisaient semblant d’apprendre en passant de filles en filles et de joints en joints. Quoique, le sexe c’est des rencontres, ce qui est en fait une excellente méthode pour pratiquer la langue.
Les transparents (tirés du site du Tefegraaf, pour rester dans le ton):
geen blad voor de mond nemen: non seulement vous comprenez chaque mot isolément, mais l’expression doit vous dire quelque chose.
Zwarte doos gelokaliseerd: Transformer un zw- en schw-, un -t en -z, rajouter un -e et enlever un ge- ,c’est à la portée de tout le monde.
Les morts vivants:
kiezen: seuls les plus vieux d’entre nous se souviendront que kiesen voulait dire wählen en moyen-haut-allemand aussi.
Hoofd: un peu de culture suffit à un Allemand pour reconnaitre Haupt, mais dans son sens d’origine « tête », gardé tel quel en néerlandais.
Lichaam Michel geplastificeerd: lichaam, c’est Leichnam, mais il faut connaitre les dictionnaires d’allemand baroque pour se souvenir que le sens ancien est « corps », qu’il soit mort ou vivant, et que l’usage en a fait un cadavre bien raide en allemand moderne seulement.
Les faux-amis:
aandacht: ce n’est pas Andacht mais Aufmerksamkeit
geluk: le bonheur, mais pas la chance. A Amsterdam, on dit mazzel pour la chance (du jiddisch). Sinon, il faut périphraser (dat valt mee - verbe spécial pour dire qu’on l’a échappé belle, que c’était mieux que prévu…)
Les petits cons:
bang zijn: bangen, mais le néerlandais n’en a pas fait un verbe, donc ça fait « bang sein ».
Überhaupt: on serait tenté de faire un calque, comme d’hab, et dire *overhoofd. Et ben non, les Néerlandais ont pris le mot allemand tel quel. P’tit con.
J’ai toujours rêvé de traduire la synchronisation de films pornos… (on a les rêves et les ambitions qu’on mérite, tout le monde ne réussit pas à atteindre des sommets comme albéric… )
Par ailleurs, j’ai adoré les p’tits cons. Sans compter les mots français pris tels quels. Si le français a fait maints emprunts au néerlandais, notamment en matière maritime et halieutique, il les a néanmoins transformés.
Le ton de ce sujet est décidément placé sous le signe de la légèreté! Tant mieux!
J’ai commencé le Néerlandais cette année.L’allemand m’a effectivement donné un petit coup de main,mais il peut aussi être source d’erreurs!Les similitudes entre l’allemand et le néerlandais est un argument à manier avec précaution!(à ne pas mettre entre toutes les mains! )
Comme le disait Elie, le néerlandais est du bas-francique occidental. L’allemand standard est basé sur le moyen allemand tel que le parlait Luther en Allemagne centrale. Au fil des siècles, il va de soi que l’allemand standard et le néerlandais, devenu langue nationale codifiée, ont suivi des évolutions différentes. Et l’écart serait encore plus grand si par exemple ce n’était pas Luther, mais le Suisse Zwingli qui aurait traduit la Bible en haut-alémanique!
L’anglais ne sert à rien pour apprendre le néerlandais, ce sont les nuls en allemand qui le prétendent et qui ne brillent pas en néerlandais pour autant. C’est quatre ans de ma vie à Amsterdam qui vous parlent…
Je m’y attendais
En fait je parlais de l’anglais parce que j’avais remarqué certaines déformations phonétiques comme le t qui devient d : trinken->drinken ce qui fait bigrement penser à to drink. J’en ai déduit (à tort) que grâce à l’anglais il était possible de mieux comprendre et identifier es changements de la phonétique entre allemand et hollandais.
Et puis j’avais entendu une interview du chanteur belge Arno il y a quelques années. Il y parlait au début de ses origines Ostendaises et du fait que dans son coin le patois est un joyeux mélange de néerlandais et d’anglais.
Belître vient du néerlandais, je viens de le voir dans la liste de emprunts de wikipédia, je ne l’aurais jamais cru! Pour moi c’était vraiment le mot qui sonnait vieux François par excellence. Ca m’a rappelé Cyrano de Bergerac :
Cyrano: « ballade du duel qu’ en l’hôtel bourguignon Monsieur De Bergerac eut avec un bélître ! »
Vicomte de Je-ne-sais-plus-quoi (peut être Valvert): « qu’est-ce que c’est que ça, s’il vous plaît ? »
Cyrano: « c’est le titre. »
@Andergassen : il n’est pas trop tard, crois en toi et en ton projet! Moi j’ai toujours caressé le rêve de devenir acteur porno au Japon, c’est pour ça que je ne me suis jamais fait tatouer…:mrgreen:
J’ai commencé le Néerlandais cette année.L’allemand m’a effectivement donné un petit coup de main,mais il peut aussi être source d’erreurs!Les similitudes entre l’allemand et le néerlandais est un argument à manier avec précaution!(à ne pas mettre entre toutes les mains! )
J’ai l’habitude de dire que seul un allemand parfait aide vraiment, car il faut savoir jouer avec les équivalences phonétiques, les sens anciens ou moins courants des mots, les structures bas-allemandes etc…
Sinon, c’est juste un aide-mémoire pour le vocabulaire et les verbes forts (même là, il faut les connaitre à la perfection en allemand avant de pouvoir transférer sans erreur). Si on ne parle qu’un allemand B1 ou B2, il gênera plus qu’il n’aide.
Par contre, le néerlandais, c’est toujours très proche de l’allemand, mais rarement absolument identique.
Je plussoie!
J’avais envie de pleurer pour mes camarades qui se sont pointer le jour de l’examen en disant "Nan,j’ai pas appris,mais c’est pas grave!C’est comme l’Allemand!"Pauvre d’eux!Quelle ne fut pas la surprise quand ils virent leur note!Notre professeur nous avait mis en garde dès la première fois!Il nous a dit "hey les cousins germains!Je vous le dis tout de suite,vous allez pas forcément vous la coulez douce!"Il nous a même précisé qu’on aurait plus d’efforts à faire que ceux qui s’étaient dirigés vers des langues latines,car pour eux,ça serait tout nouveau,et ne serait donc pas influencés dans leur apprentissage,contrairement à nous,qui avions tendance à le considérer comme une forme d’allemand et donc,comme presque acquis!
(que de prétention n’est ce pas?! )
Tout à fait de votre avis. La proximité apparente de certaines langues cousines entre elles (je pense à l’espagnol et au portugais) peut être très trompeuse et induire pas mal d’erreurs.
On pourrait trouver d’autres exemples…parmi les langues slaves et bien d’autres également.
Ben quoi c’est vrai, les tatouages c’est hyper mal vu, ça fait yakuza. Tu peux pas rentrer dans une piscine ou une source chaude avec.
Wouhaou!!!Je ne savais pas du tout!!! pourtant,quand on regarde dans les films,les yakuzas ont l’air sexy!
@Michelmau : Effectivement c’est le risque des langues voisines pour les non natifs. Mais là on parle de la protégée d’Andergassen, mademoiselle MC Zimmerman, je suppose que son niveau d’Allemand est pas trop mauvais, elle peut se le permettre.
Cela dit la question me tarabuste, si je devais apprendre à parler (pas juste comprendre 70% dans un journal) une autre langue latine, je devrais faire un choix qui m’apparait comme totalement cornélien. Le portuguais sonne divinement bien (il suffit d’écouter les rois de la Bossa nova comme Antonio Carlos Jobim ou Chico Buarque pour s’en convaincre), l’espagnol c’est Cervantes dans le texte et 400 millions de personnes, l’italien c’est Moravia, Machiavel et la chance de découvrir les trésors culturels locaux en VO. Mon coeur balance…
Faut-il choisir? Si la polygamie est punissable, la polyglossie ne l’est pas! Alors, plutôt que de souffrir de regrets rétrospectifs, prends-les toutes! Sauvagement, sur le gravier! Et tu feras le tri après, en connaissance de cause!
Faut-il choisir? Si la polygamie est punissable, la polyglossie ne l’est pas! Alors, plutôt que de souffrir de regrets rétrospectifs, prends-les toutes! Sauvagement, sur le gravier! Et tu feras le tri après, en connaissance de cause!
L’idée est tentante! J’ai juste peur de m’emmeler les pinceaux, jouer sur plusieurs tableaux en langues, c’est aussi dangereux qu’avec les femmes. Imagine que je mette à inverser les prénoms! J’ai pas envie de finir comme John Bobbitt moi.
Pour ma part, j’ai un mal fou à retenir le prénom des femmes, parce que souvent ils ne correspondent pas à l’image de la femme qu’ils suggèrent. Au travail, pendant mes loisirs ou au Stammtisch, je rencontre les mêmes femmes depuis parfois 20 ans, et j’oublie toujours comment elles s’appellent. Avec les Italiennes, c’est plus simple, je les appelle sur mesure, en abrégeant le prénom ou en créant un diminutif à ma façon. Comme c’est ma création personnelle, je ne risque plus de l’oublier!
Avec les Italiennes, c’est plus simple, je les appelle sur mesure, en abrégeant le prénom ou en créant un diminutif à ma façon. Comme c’est ma création personnelle, je ne risque plus de l’oublier!
Roooh le filou, il me pique mes techniques! En général quand j’ai un trou je dis un truc du genre « c’est fou tu as un air de (les mêmes yeux que/les taches de rousseurs de) Audrey Hepburn dans diamants sur canapé (Eva marie Saint dans la mort aux trousses, Ingrid Bergman dans Les enchainés, Monica Vitti dans L’avventura etc) » et je me mets à l’appeler du prénom de l’actrice. Ce qui est bien c’est que ça crée de la complicité alors même qu’on était sur le point de passer pour un muffle, diabolique! Bon bien sûr pour que ça marche, il faut que la ressemblance existe, sinon autant demander sa carte d’identité sous un faux prétexte « fais voir si t’es majeure je voudrais pas avoir d’ennui avec la police/ fais voir ta carte d’identité, je suis sûr que tu as 15 ans dessus, j’adore les photos dossiers ».