Martin Gray un des grands témoins du "Terrible XXé siècle"

« Faire que les blessures deviennent, si l’espérance l’emporte sur la souffrance, les veines dans lesquelles ne cesse de battre le sang de la vie. »
Martin Gray

[i] « J’ai voulu arracher à un gendarme ce revolver qui ferait taire les hurlements en moi. Je ne me suis pas tué. J’ai voulu. je n’ai pas pu : on a veillé sur moi.Puisque j’avais renoncé au suicide, il me fallait donc vivre jusqu’au bout. Je ne veux pas que Dina, mes enfants soient morts pour rien, je ne veux pas qu’on les oublie, je veux que leur avenir soit de mettre en garde, de sauver. Tel est mon combat.
Vivre, jusqu’au bout, pour rendre ma mort, la mort des miens impossible, pour que toujours, tant que dureront les hommes, il y ait l’un d’eux qui parle et qui témoigne au nom de tous les miens. «

Martin Gray est né à Varsovie en 1922.
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Il est connu pour son livre « Au nom de tous les miens », dans lequel il décrit une partie de sa vie et notamment le drame d’avoir perdu à deux reprises toute sa famille, d’abord dans les camps d’extermination nazis, puis dans l’incendie de sa maison dans le Sud de la France.

Le 1e septembre1939, les nazis envahissent la Pologne. Martin Gray a alors dix-sept ans. Transféré dans le ghetto de Varsovie où son père travaille au Judenrat, il trouve le moyen d’en sortir en soudoyant les gardes et devient ainsi un contrebandier. Lors d’une rafle, son père est attrapé pour être déporté. Grâce à ses connaissances, il arrive à lui sauver la vie.

Plus tard, en juillet 1942 sa mère, ses deux frères et lui-même sont déportés au camps d’extermination de Treblinka, où sa famille sont immédiatement gazés. Grâce a sa santé physique il travaille dans divers kommandos, dont celui chargé d’extraire les corps des chambres à gaz. Il réussit par chance à s’échapper du camps

De nuit, il se jette hors du train et traverse divers villages où il informe la population de ce qui se passe mais personne ne le croit.
À son retour à Varsovie, il retrouve son père, qui sera abattu devant ses yeux, quelques jours après lors de l’insurrection du ghetto au début de l’année 1943.
Il rejoint ensuite l’Armée rouge où il finit la guerre en marchant sur Berlin en avril 1945. Il est décoré d’ordres prestigieux de l’Armée rouge.

En 1947 il rejoint sa grand-mère maternelle à New York.
Il s’y enrichit puis devenu citoyen américain il rencontre sa femme Dina en 1959. Il s’installe alors près de Cannes.
Le 3 octobre 1970, lors de l’incendie du Tanneron, il perd son épouse et ses quatre enfants.
Au bord du suicide, il décide de lutter pour devenir un témoin et trouve encore une fois la force de survivre. L’écriture devient alors pour lui une thérapie.
Depuis, Martin Gray s’est remarié deux fois et est père de cinq enfants.

S’attachant à faire vivre le souvenir des siens, il créa la fondation Dina Gray à vocation écologique, chargé de lutter contre les incendies de forêts et pour la protection de l’Homme à travers son cadre de vie.

Malgré une douzaine d’ouvrages publiés il ne se considérer pas comme écrivain, mais comme un témoin.

Bibliographie : Au nom de tous les miens, La prière de l’enfant, La maison humaine, Le nouveau livre, La vie renaîtra de la nuit,
Le livre de la vie, Les forces de la vie, Vivre debout, Les pensées de notre vie, Entre la haine et l’amour, J’écris aux hommes de demain,
Au nom de tous les hommes,
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fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Gray