je n’ai pas fait d’allemand (enfin un an mais ca ne compte pas) mais par contre je fais de l’anglais depuis la 6eme et je suis aujourd’hui en licence 3(faites le calcul, on arrive a un bon nombre d’années!).
malgré toutes ses années d’apprentissage, je suis quasiement incapable de me debrouiller toute seule a l’etranger sans utiliser un dictionnaire et la gestuelle…par contre, vous faire une dissert sur la peine de mort, l’avortement ou la cigarette,ça oui pas de soucis!!
celà fait des années et des années que nous etudions les quasi-memes themes, alors tres franchement que l’on ne me dise pas que en France il n’y a pas un soucis avec l’apprentissage des langues!
j’ai une amie americaien qui apprend le francais depuis quasiement 2 ans et elle est presque bilingue!!alors que pour moi il m’est difficile de communiquer avec elle!j’ai pourtant toujours appris mes listes de vocabulaires mais l’apprentissage de la grammaire et de l’expression orale a toujours était tres insuffisante pour moi.
je commence dailleurs a etre ecoeurée par cette langue lorsqu’il s’agit de l’apprendre en cours, alors qu’elle est pourtant necessaire pour ma future vie professionnelle et que je l’apprecie en dehors de la fac!
de plus, la grande majorité des professeurs que j’ai pu avoir avaient une logique que j’appelle « no mistakes »: on ne parle que pour faire des phrases parfaites!et ne me dites pas que je me fais des films, car ceci je l’ai vecue pendant des années!
dailleurs nous avons cette année un professeur d’anglais qui est americain qui nous viens directement du texas et qui passe son temps à nous dire: « communiquez!!et arretez d’avoir peur de faire des fautes!! » parcque lorsqu’il s’agit de communiquer, la grande majorité des étudiants deviennes muets comme des carpes!
Non vraiment je suis persuadée que l’enseignement des langues en France devriait etre reformé,du moins etre un peu modernisé.
pourquoi ne pas demander aux etudiants ce qu’ils souhaiteraient etudier comme theme??
j’ai toujours revée d’etudier l’histoire de l’Irlande et de l’ecosse, et la seule periode que j’ai étudiée celà a été la Guerre civile Irlandaise…
je rejoins totalement Sonka sur ce sujet: mieux vaut etudier des sujets d’actualité! et il faut accorder une plus grande importance aux souhaits des eleves si nous voulons que le niveau francais concernant les langues étrangeres soit plus elevé!
parcque on a vraiment l’ai ridicules a coté des americains ou des allemands…
marine17 pointe bien nos défauts… hélas, trois fois hélas !
L’idée des thèmes comme support de l’enseignement, de préférence qui « parlent » aux jeunes (am liebsten die, die die Jugendlichen ansprechen), n’est pas mauvaise, c’est mieux que de lire et traduire des textes plus ou moins littéraires (j’ai fait ça 5 ou 6 ans en anglais et espagnol) comme dans les années 60…
…mais il nous faut une grande variété de cours, et la langue quotidienne du pays en fait partie. Je m’en sors avec des photos prises sur le net ou les miennes, ou, pour les prépas, des textes à traduire en allemand fabriqués exprès, du genre : « dis donc, tu n’as pas fait le café? » — laisse-moi écouter Angela Merkel, elle a un bel accent…"
Je crois qu’on demande souvent aux élèves de traiter un sujet sans leur avoir vraiment donné avant toutes les expressions qu’ils pourraient employer, ce qui est quand même une faute pédagogique élémentaire : warum einfach, wenn’s kompliziert auch geht?
En effet, la mentalité « fehlerfrei » (traduction de « no mistake ») fait des ravages. C’est un travers dangereux car on ne peut pas demander à des apprenants de tout mettre en place du premier coup. Ma vision, c’est plutôt:
L’école est l’endroit parfait pour faire des fautes, c’est fait pour ça.
Ceci dit ,il doit y avoir un truc culturel ou génétique ou un traumatisme particulier français. Mes élèves racontent n’importe quoi (grammaticalement parlant) et s’en foutent complètement. Parler, c’est pas vraiment le problème, c’est leur faire prendre conscience que l’allemand n’existe pas seulement sous sa forme bâloise langage de rue djeunz. Mon problème consiste essentiellement à les « élever » vers le haut-allemand et de leur faire comprendre que les terminaisons, c’est pas au hasard non plus. La confiance en soi, c’est bien, mais ce n’est pas tout. Pour la France, il faudrait commencer par la confiance en soi.
Elie parle d’un traumatisme français, d’un manque de confiance en soi. je n’avais jamais vu le pb sous cet angle, mais ça me paraît à la réflexion très pertinent.
Aujourd’hui, on demande aussi de ne pas arrêter les élèves s’il y a des fautes (bonne idée), et même de ne pas corriger du tout un dialogue créé par les élèves entre eux. Mais le résultat est souvent pitoyable, et je crois qu’il y a un défaut technique à la base : ne pas donner d’abord — par exemple dans un dialogue similaire fait avec le prof — toutes les expressions qui font être nécessaires.
Et j’en reviens toujours à mon idée fixe : assurer d’abord une phonétique et une accentuation solide, pour ne pas toujours entendre : « isch will in drei taggeun nar ause gehen » ! Dieu, que je souffre !
Mais de quoi te plains-tu, Michael, quand un élève arrive à te sortir une phrase comme ça, c’est déjà un sommet! Nous avons ici au Sud-Tyrol des députés italiens à la diète provinciale (nous disons « Landtag ») qui parlent un allemand que l’on pourrait qualifier de fort correct lors d’interviews à la télévision locale, mais qui se trahissent par leur prononciation (ou plutôt non-prononciation) des « h » et autres « ch »! Ou alors, il faudrait un gosier adaptable et basculant, actionné par commutateur!
Le seul son qui fasse vraiment problème pour le francophone, c’est le ng dans Junge, Engel, Mangel… et aussi un peu le er final qui est en fait un a (sauf dans quelques dialectes où le r est roulé) ; le reste, c’est quand même abordable !
et puis il faudra ensuite leur apprendre l’accentuation ; par exemple, il faut distinguer, dans le dialogue entre Anglaises en Afrique (accent souligné) : « sollen wir uns durch den boykottieren lassen ? » de : « sollen wir uns durch den boy koitieren lassen? »
Pour moi, on ne peut pas opposer la correction de la langue, la confiance en soi et la fluidité de l’expression. Cela donne soit un cercle vicieux, soit un cercle vertueux, mais c’est interdépendant.
Ne jamais corriger les élèves sous prétexte que ça va leur couper les ailes, c’est la méthode norvégienne. Je ne suis assez engueulé avec les profs de fac sur la question. Bref, si on laisse les élèves, ceux-ci n’étant pas dupes et sachant que leur production est pleine de fautes, ne vont pas y aller franco pour ne pas se pavaner avec une langue fautive à peine compréhensible. Une autonomie trop grande pour eux leur coupe autant les ailes que l’excès d’autorité linguistique.
Il faut arriver à trouver un équilibre entre juste assez de correction pour que la communication soit garantie sans oublier le message au profit du tout-grammaire. Moi non plus, je n’ai pas envie de laisser mes élèves cristaliser leurs fautes et se les échanger entre eux si je ne n’y mets pas mon nez assez tôt ni assez souvent. C’est pas pour rien si les profs répètent sur tous les tons qu’on ne fait pas de bon boulot dans des classes de plus de quinze élèves. Je sais, je suis un rêveur.
année 1988-1989… soit il y a 20 ans (zut !!! c’est vrai ça déjà !!)… 4 classes de seconde, formaient 1 classe d’allemand… soit 32 élèves dans la classe d’allemand…
J’espère bien que cela a maintenant changé !!! le seul truc qui me gêne, c’est que si cela a changé, c’est sans doute aussi parce l’apprentissage de l’allemand était en déclin en France depuis une décennie… Tant mieux pour les élèves qui auront eu la chance d’apprendre l’allemand dans une classe de moins de 20 élèves
@elie : je suis assez d’accord avec toi, un prof ne se doit pas de corriger constamment les fautes d’un élève lorsque celui ci a le courage de s’exprimer dans une langue étrangère. Mais effectivement le prof se doit aussi de corriger les fautes qui reviennent le plus souvent, ou qui sont les plus malhabiles
Vous allez rire, mais l’administration a parfois des raisonnements tellement baroques qu’il faut un bonne dose de bouddhisme zen hardcore pour ne pas sombrer dans la violence.
J’ai dit:
Dites, cette classe va se retrouver à 22, c’est beaucoup pour des débutants.
Mon dirlo a dit:
Mais en math aussi, ils sont 22 !
J’ai pensé:
« t’es toujours aussi con, toi »
Mais j’ai dit:
Ah, les maths, cette langue étrangère universelle que vous parlez si couramment !
Deux collègues morts de rire, un directeur qui n’a toujours pas compris et toujours 22 élèves chez les débutants. Zen, j’vous dis.
Dans ma classe 9 (4ième année de francais), j’ai 27 élèves. Je les fais lire leur devoir et je corrige après lecture deux ou trois fautes que j’ai retenues. Comme ils ont coupé un cours et j’ai seulement trois par semaine, je n’ai plus le temps de les faire dialoguer entre eux. Avant la réforme (8ans au lieu de 9), on avait quatre cours par semaine. On avait un livre de travail supplémentaire ou il y avait des aides pour dialoguer, mais avec les trois cours on n’achète plus ce livre, on n’a plus le temps d’y travailler.
Oschpele , c’etait juste pour signifier que les directeurs ont vite tendance a oublier ce qu’ils ont pu vivre pendant leur scolarité…assister a un cours de maths n’est pas du tout la meme chose que d’assister a un cours de langue!enfin ce n’est que mon avis…
Quand j’étais prof de français (FLE) au siècle dernier, vers 1988, nous avions une approche « saucisson / spirale » dans laquelle : sur une séance de cours, plusieurs activités d’expression sont organisées, et on se focalise seulement sur certaines erreurs, celles liées au but de l’activité (ce sont les tranches du saucisson), et sur une séquence de cours, on s’arrange pour revenir périodiquement sur tel ou tel aspect qui fait difficulté (la spirale). Et finalement, il y a un moment où certaines erreurs ne sont plus tolérables, et relèvent vraiment de la responsabilité de l’étudiant(e).
Le cours d’allemand auquel j’ai fini par m’inscrire cette année (besser spät als nie) repose sur une approche similaire. Evidemment, petit groupe, séances de trois heures… ça aide.
En effet Yves.
Mais je vais être un peu méchant envers les génies de la pédagogie : toutes les pédagogies marchent dans des classes de dix élèves. Toutes. Les précepteurs de la grande aristocratie austro-hongroise étaient très efficaces, alors que leurs méthodes sont aujourd’hui en grande partie illégales pour maltraitance. Mieux vaut faire autrement, certes, mais l’essentiel, c’est le nombre. Choisir une pédagogie plutôt qu’une autre est secondaire, même s’il faut aussi faire ce choix éclairé.
DAns la classe de ma 2eme fille, ils sont 33 eleves.,collége plublique. Manque de moyens . Je connais une ecole privée, seulement 18 voire moins,il en goût 250€ par moi et par enfant. Cette ecole est financer par le fondateur deWURT GROUPELes resultats sont exellent.