[i][i] Alors que Nicolas Sarkozy s’était fait le chantre de la lutte contre l’immoralité du capitalisme et de la finance, aujourd’hui les résultats sont quasi inexistants, au point que, comme l’explique Laurent Pinsolle, la France soit en retard sur la Grande Bretagne et l’Allemagne dans la réforme du système financier.
On allait voir ce qu’on allait voir. Au plus fort de la crise financière et juste après, le président de la République s’était fait le héraut d’une réforme et d’une moralisation du capitalisme. Deux ans après, on ne peut que constater l’immense écart entre ses déclarations et ses actes.
La France en queue de peloton
En effet, la Grande-Bretagne est aujourd’hui beaucoup plus en pointe sur la réforme du système financier. Même si la commission Vickers, qui a remis ses conclusions la semaine dernière, a écarté les solutions les plus radicales, comme le rapporte The Economist, elle est allée plus loin que le comité Bâle 3, chargé de mettre en place les nouvelles normes prudentielles qui sont sensées tenir compte des leçons de la crise financière de l’automne 2008.
Le rapport préconise donc des ratios financiers nettement plus sévères que le comité Bâle 3, avec 10% de capitaux propres pour la partie banque de détail (au lieu de 7%) et même 13.5% en prenant en compte les dettes convertibles en capitaux en cas de crise. De tels ratios auraient protégé l’ensemble des banques britanniques lors de la crise. Mais l’hebdomadaire anglais souligne que certaines banques étrangères ne l’auraient pas été, même avec de tels ratios…[/i]
marianne2.fr/Moralisation-du … 05253.html
La moralisation du capitalisme c’est comme les miracles à Lourdes : il faut attendre longtemps.
Une intervention du Christ serait la bienvenue.