Je suis effaré par la perversion de la DB. Bahnkarte perdue dans le bus sur le chemin de la gare, je m’en rends compte à temps. Donc direction Reisezentrum. La seule solution pour la DB, c’est de payer le prix sans réduction et de déclarer la perte au téléphone au plus vite. C’est chiant et c’est franchement une honte que le Reisezentrum puisse faire des nouvelles cartes avec bon spécial pour pouvoir voyager à prix réduit le jour même mais ne veuille pas faire la même chose quand on perd sa carte. Et puis ils mettent trois semaines pour envoyer la nouvelle carte. Le pire, c’est que si vous avez besoin de cette carte avant ce délais, ils peuvent vous donner un bon spécial à retirer dans un Reisezentrum le jour même… exactement ce qu’ils ne veulent pas faire le jour où vous avez perdu votre carte. De plus, ils mettent trois semaines pour envoyer la carte mais vous en avez deux pour vous faire rembourser. Hypocrisie totale.
Evidemment, dès que la DB doit appuyer sur un bouton, il faut payer : 15 euros pour remplacer la carte et 7 euros pour se faire rembourser.
La DB a décidé de faire chier ceux qui perdent leur carte et de se faire du fric sur leur dos. Il n’y a pas de petits profits…
PS. Pour attendre moins longtemps au téléphone, dites que vous voulez acheter une BahnCard, ça va plus vite que si vous dites que vous avez un problème à régler. Voir ci-dessus : CQFD.
Ton histoire me fait rappeler le jour où je me suis fait voler mon porte-monnaie à la gare de Lausanne.
Je suis montée dans le train et en m’asseyant, je constate que mon porte-monnaie n’est plus là, et mon abonnement demi-tarif parti avec. Je descends in extremis du train et demande de l’aide au guichet. Je dois rentrer chez moi, à une heure et demi d’ici, et j’ai un ticket, mais plus la carte de réduction associée. La personne au guichet me dit de monter dans le prochain train et de tout de suite signaler au contrôleur le vol de ma carte - après tout, je dois rentrer chez moi.
Dans le train, je peine à trouver un contrôleur (chose peu commune dans les trains suisses). Lorsque je viens le voir, il est sans appel « Ce sera 90 francs ». La somme de l’amende en cas de carte de réduction manquante… j’ai beau lui expliquer que c’est un vol, que j’ai tout perdu, littéralement les larmes aux yeux, je n’ai le droit qu’à un « Les CFF ne peuvent rien pour vous Mademoiselle ».
Je me prends donc une amende de 90 CHF, à régler je ne sais trop comment car plus de carte bancaire… (« Vous pouvez demander de l’argent à votre famille? » Ma famille vit à 700 km…) rendue chez moi, ils retrouvent ma carte dans leur système et me font une carte provisoire (payante ou pas, je me souviens plus). Lorsque ma nouvelle carte arrive, je demande à faire annuler la facture: « Ce sera 5 CHF pour les frais de dossier » - appuyer sur un bouton couterait donc un effort valant 5 francs.
Donc oui je comprends, c’est rageant. D’ailleurs on m’a renvoyé une BahnCard alors que j’habite à l’autre bout du monde, j’ai résilié un peu trop tard…
Dans le genre, il y a aussi les transports publiques bâlois… quand on a un abonnement mais qu’on a oublié sa carte lors du contrôle, on reçoit le papier pour l’amende et elle est annulée contre 5 francs de frais de dossiers au guichet en ville contre présentation de l’abonnement. Sauf que 5 francs, c’est plus cher que de prendre un billet pour le trajet le jour où on n’a pas sa carte avec soi… et on paye donc deux fois pour le même service. Je ne m’énerve pas pour 5 francs, la DB a elle un total de 22 euros de frais au total dans cette histoire.
Dans le genre, il y a pire. Un contrôleur a répliqué à un ami qui avait simplement oublié sa BahnCard à la maison et avait même une photo sur son portable pour prouver que la carte existe bel et bien l’arrogante réflexion suivante : « Sie haben es vermaselt, nicht ich, dafür zahlt man eben » (c’est vous qui vous vous êtes planté sur ce coup-là, pas moi, et ça se paye). Le contrôleur s’est pris pour Dieu au jugement dernier dans un fantasme de fin du monde: Tu as fauté, mon fils, ce sera trois pater, huit ave maria et 30 euros.
Ah , la mentalité « p’tit chef » !