Il y a 143 ans venait au monde , en Silésie , Maximilian Negwer.
Après avoir suivi des études pour devenir pharmacien , il ouvrira en 1907 une « Drogerie » à Berlin.
On est aux débuts de l’ère industrielle , le cinématographe deviendra bientôt parlant et les gens supportent de moins en moins les agressions sonores venant de toutes parts.
Negwer, qui est très astucieux, cherche un créneau de vente porteur , comme on dirait de nos jours . En 1908 se crée le « Lärmschutzverband= association de protection contre le bruit ». L’Odyssée d’Homère , plus précisément l’épisode du chant de Circé qui attire inmanquablement les marins vers les récifs , lui rappellera qu’Ulysse avait eu l’idée de confectionner avec de la cire d’abeilles , des sortes de bouchons afin de boucher les oreilles de ses matelots évitant ainsi la catastrophe.
Et voilà le créneau tout trouvé ! Après de nombreuses expérimentations plus ou moins satisfaisantes , Negwer trouvera enfin la bonne recette ; coton plus cire de paraffine.
Il ne restait plus qu’à trouver un nom à ce produit ; ce sera « Ohropax » ( de l’allemand Ohr = oreille et du latin pax=paix)…Ca rappelle un peu le nom de son équivalent français « Quies = ( latin ; calme , tranquilité.)
Et le produit va bien se vendre…On n’est pas loin de la première guerre mondiale.
Franz Kafka s’en fera livrer à Prague ; il écrira même : « Ohne Ohropax bei Tag und Nacht ginge es gar nicht. » = » Sans Ohropax la nuit et le jour , rien n’irait."
De nos jours , l’entreprise familiale de Wehrheim , dans le Taunus , emploie 35 salariés qui fabriquent 30 millions de bouchons d’oreilles par an !
Ohropax ( en français.)