Niels Frevert

« Außenseiter, Wegbereiter
Neuer ständiger Begleiter
Großer Künstler darin zu verdrängen
die Worte zum Papier…container zu bringen »
chante le Hambourgeois Niels Frevert dans « Der Typ der nie übt », une chanson autobiographique traitant sa période dans le groupe Nationalgalerie qui a fait un carton dans les années 1990, « Evelin ». A l’époque il était la coqueluche des filles. Mais le groupe se sépare et Frevert continue seul, sans jamais connaître encore une fois le succès d’autrefois. Mais ça lui est égal, ce qui compte et la musique et qu’il peut encore payer le loyer. En 2008 il change de style, il garde ses textes « carrés » mais renonce désormais aux guitarres électriques. Aujourd’hui il avout avoir eu peur de montrer « trop de voix », parce qu’il ne pensait pas que sa voix était belle. Le rock cache, la musique acoustique démasque.

Trois album seulement sont sortis depuis 1997. Le Musikexpress écrit: « Niels Frevert n’est pas le compositeur-interprète le plus vite du monde. » Donc il est surprenant que ce vendredi a paru « Zettel auf dem Boden », trois ans après le dernier au lieu des habituels cinq. Frevert dit: « La vie est trop courte pour faire un album à moitié bon. » Et ajoute dans un autre interview: « Ce sont dix chansons et 40 minutes. A ma mésure c’est presque un double album. » :smiley:
Mais loin d’être précipité, le nouvel album éblouit par ses belles chansons, les petites histoires et l’instrumentation bien réfléchie. Il chante d’un veuf qui affourage les écureuils dans un parc (« Schlangenlinien »), de sa mère qui est mort (« Blinken am Horizont ») ou de l’amité éternel comme dans « Ich würde Dir helfen, eine Leiche zu verscharren, wenn’s nicht meine ist » (Je t’aiderais à enfouir un corps si ce n’est le mien). Cette dernière chanson a été publié comme clip dans laquelle le chanteur de Kettcar, Marcus Wiebusch, joue le garde du musée. On s’en souvient: En 2008 Frevert a chanté dans une chanson magnifique de Kettcar, « Am Tisch ».

Un sujet concret de la vie quotidienne est toujours lié à quelque chose d’abstrait, des émotions, des histoires, des observations. Comme dans « Waschmaschine », une chanson de son album de 2008. « In der Waschmaschine wär’ noch Platz gewesen. » (Il y aurait eu encore d’espace dans la machine à laver), une phrase symbolisant l’invitation à une femme de rester encore un peu, mais qui est partie quand même. Au juste, Monsieur Frevert aime bien faire entrer les appareils ménagers et aussi le matériel de l’industrie dans ses chansons et leur donne une dimension poétique. Un grue dans le port de Hambourg devient un symbol pour le sentiment d’être paralysé par ses émotions, de se sentir malplacé dans le monde. Freibadzaun. Heizung. Toaster. Doppelverglasung. Ou « Küchensee », une inondation dans la cuisine. Niels Frevert sait en chanter sans que cela devient ridicule ou artifiel. Depuis son dernier album il se base sur les instruments acoustiques contrairement à ses disques précédents.

La voix s’est amélioré, il manque le ton enroué. Niels Frevert a grandi, il n’est plus la gosse de Nationalgalerie et la coqueluche des filles mais un adulte de 44 ans, quelqu’un qui réfléchit beaucoup et tire le mieux de la langue allemande. Et la coqueluche des femmes. Thees Uhlmann (Tomte) dit de lui: « Si j’avais son physique… » :mrgreen:

Liens
Niels Frevert - Zettel auf dem Boden
Niels Frevert - Ich würde dir helfen, eine Leiche zu verscharren, wenn's nicht meine ist (official) - YouTube Clip: Ich würd’ dir helfen, eine Leiche zu verscharren, wenn’s nicht meine ist
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