Noms de familles composés; tendance à la baisse

Il s’agit du nom de famille composé par le nom de jeune fille de la femme et le nom de son mari , séparés par un trait d’union.
Quelques exemples connus : Sabine Leutheusser-Schnarrenberger , ministre de la justice.
Silvana Koch - Mehrin , Heidemarie Wieczorek-Zeul , Doris Schröder - Köpf …etc, etc , etc.
Le droit ,pour des femmes mariées , de conserver leur nom de jeune fille accolé au nom de leur mari , séparé par un trait d’union existe dans la loi depuis deux décennies environ. Tendance très fréquente chez les femmes ayant fait des études universitaires (Akademikerinnen) , SPD et FDP surtout , et s’étant fait connaitre sous leur nom de jeune fille dans leur domaine professionnel avant leur mariage.
Or , il semble , d’après une enquête du magazine « Leben und Erziehen » , que cette tendance serait aujourd’hui , en baisse.

Selon cette enquête, à laquelle 2300 femmes ont pris part, à la question :"quel nom souhaitez - vous porter à l’issue de votre mariage ", 74 % ont répondu vouloir porter le nom de leur mari .Une femme sur dix a opté pour le nom double , 10 % souhaitaient garder leur nom de jeune-fille.
Sources:
http://www.wn.de/Freizeit/Ratgeber/Familie/Berichte/Familie-Frau-Mustermann-Muellermayer-20-Jahre-getrennte-Nachnamen

Et il y en a quand même une en Allemagne et non des moindres, qui a préféré garder le nom de famille de son ex!!!
====Edit après le message de Miriam
C’est sûr je ne suis ni Allemande ni femme politique, du moins pas pour le moment (= humour).

Mais personnellement j’ai opté pour le nom de jeune fille et le nom d’épouse séparé du tiret.
J’aurais bien aimé ne garder que le nom de mon mari comme nom d’usage, car je suis vieux jeux de ce côté. Cependant entre les présentatrices d’émissions de déco, les femmes de joueurs de rugby et autres …, je suis allée au plus pratique…Ne serait-ce que par solidarité envers tous ceux qui rechercheraient une Ingrid Müller avec peu de détails sur l’adresse (Résulat sur Google : 12 800 000 et rien qu’à Berlin 374 de répertoriées sous ce nom parait-il)

C’est une bonne nouvelle. Ces noms de trois kilomètres de long, ce n’est pas très agréable et donne souvent des combinaisons un peu lourdaudes, parfois voire ringardes.

Oui, l’évêque de Limbourg Tebartz-Van Elst, ça doit être le nom de sa femme…

Böse, Andergassen, böse!! :laughing:

Le cas Merkel n’est pas isolé, valdok. Ca surprend toujours les Français, puisque le sens d’un divorce, c’est justement de reprendre ses billes, du moins en France. Mais en RDA, c’était l’habitude de garder le nom du mari divorcé si on en avait pris le nom (le mari pouvant prendre le nom de sa femme, si le sien était trop quelconque). On divorçait très facilement en RDA, et on se remariait tout aussi facilement, en reprenant un nouveau nom. Après la réunification, les choses ont bien changé, un divorce coûtant les yeux de la tête, selon le droit ouest-allemand.

Quoi de plus gratifiant pour un homme que de faire rire une femme ?

Deux de mes tantes ont gardé le nom de leurs premiers époux respectifs, même après le mariage avec mes oncles (donc, en second mariage). Dans les deux cas, la raison en était qu’elles avaient chacune un enfant portant le nom de famille de leur papa. Donc, pour garder un lien (visible ; sur le papier) avec l’enfant, elles ont gardé chacune le nom de leur premier mari.

Je trouverais ca bizarre de me marier avec quelqu’un qui ne garde même pas son nom de jeune fille, mais le nom de l’ex. Mais bon, j’en comprends les raisons …

Les noms à tiret, je les trouve justement ok si l’un des noms est très courant, genre Müller-Weilstein en allemand. Ce que je trouve toujours rigolo et pas très beau (en allemand) c’est les combinaisons du genre Zickenheimer-Prochowski, je veux dire deux noms qui ne vont pas du tout ensemble. Je suis peut-être facile à amuser mais j’ai déjà bien des fois évité de justesse des rires au boulot, au téléphone, quand quelqu’un s’est présenté avec un tel nom composé complètement farfelu.

J’aime bien le « Müller - Lüdenscheidt " de Loriot dans le cultissime - YouTube " Herren in der Badewanne » ; ça vous a quand même plus de gueule que le simple "Klöbner" , fût-il précédé d’un titre de « Doktor ». :mrgreen:
Bon , on dévie un peu du sujet puisqu’il est question ici d’êtres humains de sexe féminin. :smiley:

===========Tout d’abord merci tes explications. Il y a aussi longtemps que j’aurais du te remercier de me rattacher aussi spontanément à la France. Vu qu’à mon avis tu es plus spontanément rattaché à la France que moi par certaines personnes que moi.

J’ai cité Angela Merkel juste par clins d’oeil. Il est vrai que j’ai envoyé des contributions désapprobatrices concernant son choix de nom patronymique, mais maintenant, m’étant intéressée davantage à la femme scientifique puis à l’animal politique, son choix je le comprend très bien. En fait cette femme je l’admire, NON PAS POLITIQUEMENT mais pour son parcours de femme, parce qu’elle a su s’imposer en dehors des images traditionnelles de femmes, c’est un CHERCHEUR et fait maintenant parti des rares personnages POLITIQUE qui ont eu leur mandat renouveler trois fois. Après les bienfaits qu’elle a apporté à son pays, je ne serais bien plus critique mais je ne vis pas en Allemagne.

@Andrgassen je ne pense pas que cela choque autant les Français que tu ne le crois que des femmes divorcées, dites émancipées utilisent encore le nom de leur ex. Notre chef d’État actuel, François Hollande a quand même une compagne Valérie Trierweiler qui a conservé le nom de son ex-mari. Je la comprend, ne serait-ce que par la sonorité « TRIERWEILER » c’est bien plus joli que « MASSONEAU » et on reste dans la lignée du chef gouvernement actuel vu que son ex mari est un excellent germaniste, maîtrisant mieux l’allemand écrit que J.M Ayrault .
Conserver le nom de son ex-époux en France se se pratique couramment lorsque la notoriété de la femme a été acquise après son mariage ou qu’elle est directement acquise grâce au mari ou non : Adriana Karembeu (ex épouse du footballer) , Béatrice Schönberg (ex épouse du compositeur).

Par contre ce qui m’étonne en tant que femme et non en tant que Française, c’est de voir qu’en ex-RDA, les femmes n’aient pas plus choisi que cela de conserver leur nom de jeune fille pour faire carrière. Un nom de jeune de fille on le garde toute sa vie alors qu’ un mari???

Ensuite une question que je me serais posée à leur place "comment fait-on lorsque l’on décide d’avoir un enfant avec son nouveau conjoint, lorsque l’on a privilégié le nom de son ex-mari??? Donc le fait de conserver le nom de l’ex ne tient plus debout, Une Dupont qui se remarie avec un Mueller , pourrait avoir des enfants se nommant Dupont-Mueller et puis si elle se remarie avec un Durand un Dupont-Durand, elle conserverait et transmettrait le patronyme de Dupont tout comme ses maris successifs transmetteraient leurs patronymes.

Ah l’évocation du nom de Wieczorek dans un cadre allemand, me fait sourire @Michelmau. Car bien sûr ce n’est pas un nom de famille allemand d’origine mais polonais. Dans le Nord de la France il y a aussi beaucoup de Wieczorek et certains ont d’ailleurs de la famille en Allemagne.
Des Wieczorek français je ne crois pas que beaucoup voudraient affronter la mutilation de leur nom même si ils souhaitaient voir leurs noms accolés à celui de leur conjoint. La raison étant qu’à mon avis, et ce n’est que mon avis sacarstique , qu’ ils se rendent compte de la difficulté que pourrait avoir leur interlocuteur de base, disons les Français moyens à prononcer trois consommes se suivent ou qu’un nom a plus de trois syllabes :vamp:

@Miriam
Je suis d’accord avec toi Myriam avec l’idée que l’on peut ressentir face à deux noms de famille rares accolés, c’est parfois ridicule et imprononçable.
Mais peut-être y-a-t-il aussi chez ces personnes le besoin de se rattacher à leur parenté, puis les Allemands ont moins de difficulté de prononciation des consonnes ou moins d’appriori face à des noms longs que les Français!!!

Tu cites Zickenheimer-Prochowski, mais qui s’appelle Zickenheimer et qui Prochowski?.
Déjà si le nom du père de la femme n’est pas Prochowski c’est gagné, sinon cela devrait être Prochowska, non ?.
Cela me rappelle une anecdote: la tête d’ une de mes amies étudiantes se faire appelée Joanna Dubrowski au lieu de Dubrowska. Elle n’a rien dit et a sourit mais j’ai vu qu’elle était agacée.

======================Une synthèse:
Une tendance à la baisse des noms de famille composés, je trouve cela bien si ces noms composés n’ont pas de justification et si cela trouve une limite raisonnable : Dupont-Durand-Mueller me semblerait assez exagéré, non ?. Ensuite reste à savoir pourquoi doit-on privilégier un nom patronymique plus qu’un autre??
Les noms de famille composés ne sont pas un problème si l’on sait la raison de son choix et ensuite libre aux enfants de choisir la composition de leur nom. Tout en sachant qu’il ne s’agit que de nom d’usage et que seul le nom attribué à la naissance compte.

Un exemple, je pense à mon histoire du côté maternelle (non génétrice) directe et à l’évolution dans l’acceptation des noms composés
Hohl - Goethals (plutôt caché qu’utlisé - juste Goethals le nom du mari (période d’entre deux Guerres exige))
Goethals - Dangremont (pas utilisé mais le nom de Goethals utilisé après le divorce du mari Goethals )
Dangremont - Collec (utilisé surtout pour la poste, mais si il s’agissait d’appeler cette personne directement (ma maman), seul celui de Collec était utilisé)
Collec - Clerc (très utilisé et parfois aussi Clerc-Collec, mais lorsqu’il s’agit de m’appeler directement on m’appelle aussi souvent Clerc que Collec

Petite précision que je tenais à apporter ( en tant que musicien): il ne s’agit pas ici d’ Arnold Schönberg , mais de Claude Michel Schönberg , qui ne joue pas dans la même catégorie. :mrgreen:
Pour acte.

@Valdok: Eh oui, Zickenheimer, j’en connais une famille qui s’appelle comme ca. Non pas en composé mais tout seul, mais Zickenheimer « tout court » ce n’est déjà pas évident de s’appeler ainsi, pas facile à porter, je dirais.

Et les noms de famille en -ski sont super fréquents en Allemagne ; « Prochowski » était certes un exemple inventé par moi, mais les Sawatzki (Zawacki), Koschinski et toutes autres sortes de -ski / -tzki / -cki sont omniprésents. Et tous les membres de la famille portent la même « forme » du nom, peu importe si masculin ou féminin, ce sont des familles souvent en Allemagne depuis des générations dont uniquement le nom rappelle encore les origines polonaises. Exemple: L’actrice allemande Andrea Sawatzki (et non -tzka / -ska / -cka).

L’exemple Zickenheimer-Prochowski était bel et bien inventé, mais il existe des créations tellement farfelues, créations qui font rire ou pleurer, c’est selon … crois-moi.