Il est question, ici, d’une information qui concerne l’entreprise Steiff,de Giengen an der Brenz, en Souabe, non loin de Heidenheim.
Depuis les années 1880, cette entreprise fondée par Margarete Steiff, décédée en 1909, fabrique des animaux en peluche, particulièrement des ours, réputés pour leur solidité et leur longévité.
Ceux qui ont des petits frères, des petites soeurs, des enfants ou des petits enfants, connaissent sans doute un livre pour enfants écrit et illustré par Tomi Ungerer:« Otto, autobiographie d’un ours en peluche », publié à l’« école des loisirs »,dans lequel Tomi raconte, avec l’intelligence, la sensibilité et l’humour qu’on lui connait, par l’intermédiare de l’ours Otto, l’amitié entre deux petit garçons, dont un est juif.Un très joli bouquin, que les adultes peuvent lire également avec profit.
Eh bien, cet ours Otto, est bien entendu le prototype des « Teddybären » fabriqués par la firme Steiff.
Il y a quelques années, cette entreprise, qui occupe 700 personnes dans le monde, dont 300 en Allemagne et qui annonce un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros par an, a décidé, pour des questions de coût de production, de délocaliser sa production vers la Chine.
Or, récemment, l’entreprise a décidé de cesser sa fabrication en Chine.Les peluches fabriquées en Chine étaient en effet, moins solides.Il y avait également un problème de manque de matières premières, auquel s’ajoutait un manque de qualifications des ouvrières chinoises.En effet, d’après les spécialistes, il fallait 18 mois pour former une main d’oeuvre, essentiellement féminine,or les ouvrières, pour la plupart d’entre elles, étaient dans la tranche d’âge 18-20 ans, et faisaient ce travail quelques temps, pour se faire un peu d’argent avant de se marier.Elles étaient, en général, toutes originaires du même village et logeaient dans des dortoirs de 80 personnes pour un salaire de 100 €/mois.
En outre, l’entreprise avait sous-estimé les coûts et les délais de transports (par bateau et par train, depuis la Chine), environ 3 à 4 mois!
Si le rapatriement de la production créera de nouveaux emplois, rien n’est moins sûr, puisqu’il est question, entre autres ,de la Tunisie.
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