Oskar Löb Strauß, l'inventeur du blue jean

Oskar Löb Strauß, nait en février 1829, dans la petite ville de Buttenheim en Franconie, non loin de Nuremberg. C’est l’époque où un juif ne peut devenir que tailleur, prêteur sur gages ou bien marchand de bestiaux.
Oskar sera donc tailleur.
En 1847, comme beaucoup de ses compatriotes, il décide de tenter sa chance, s’embarque pour le nouveau monde et arrive à New York, où il rejoint ses frères qui travaillent dans le textile.
C’est la grande époque des « forty niners », c’est-à-dire de la « ruée vers l’or ».
Oskar traverse donc le continent américain d’est en ouest et se fixe à San Francisco, qui n’est alors qu’une bourgade infame et sâle où règnent le crime et la prostitution. C’est le Far West.
Les chercheurs d’or travaillent dans l’humidité et dans la boue; ils ont besoin, dans leur travail, de pantalons résistants.Oskar se met donc à l’oeuvre. A l’époque, la ville de Gênes (Genova), en Italie est un grand centre textile et dans le monde entier, on connait ce textile gênois (en Anglais "genoese) dont an fait des voiles de bâteaux, des pantalons de marins et des bâches de chariots. Cet adjectif « genoese » orthographié phonétiquement, deviendra le mot « jean ». Plus tard, Oskar abandonnera le toile de Gênes, pour se tourner vers celle fabriquée en France à Nîmes, d’où l’expression connue : jean denim.
Les pantalons qu’Oskar fabrique alors, sont certes solides, mais soumis à un traitement plutôt rude. Les chercheurs d’or remplissent leurs poches de pierres contenant des filons.
En 1872, il s’associe avec Jacob Davis, originaire de Riga, qui fabrique des rivets de cuivre pour les harnais des chevaux. C’est l’origine des rivets sur les poches avant du jean.
Un autre endroit névralgique où le pantalon se déchire facilement est l’entre-jambes. On met donc des rivets à l’entre-jambes… idée qui sera rapidement abandonnée, car…le soir, pour se réchauffer et sècher un peu leurs habits , les chercheurs d’or s’accroupissent auprès du feu et, comme tout le monde sait, le cuivre est conducteur de la chaleur. Il y a même des cas de brûlures.
Oskar décide également de mettre des rivets aux poches arrières. Ces rivets-là seront supprimés dans les année 30 , bien après la mort d’Oskar,sur plainte des directeurs d’écoles qui déplorent que les chaises sur lesquelles prennent place les élèves, soient régulièrement rayées.
Oskar meurt en 1902, laissant à ses enfants une fortune assez conséquente.
Il existe à Buttenheim un musée du jean.

:wink: