Une étude intéressante émanant de la « Techniker Krankenkasse = caisse maladie des techniciens ».
Il semble que ce soit en NRW que les arrêts maladie pour dépression soient les plus fréquents.
Professions les plus concernées ; les plates formes téléphoniques ( callcenters) , l’assistance aux personnes âgées , et les métiers liés à l’éducation et à la sécurité.
Des cartes interactives permettant de mieux comprendre ce qui se passe , land par land.
http://www.tk.de/tk/pressemitteilungen/gesundheit-und-service/696524
Que ces chiffres représentent l’Allemagne ou la France ou ailleurs je comprends très bien que les personnes qui s’occcupent de personnes âgées dépendantes puissent parfois se sentir désemparées au point d’en devenir déprimées. C’est un métier qui demande beaucoup de courage et une énorme force de caractère, car on ne peut rien devant la déchéance physique d’une personne dûe à la grande vieillesse. Et…, ce sont rarement les personnes qui remportent des courses cyclistes à 100 ans qui ont un besoin constant de leur service…
Après, pour les profs d’allemand, je suis un peu étonnée. Il faut dire que ces chiffres n’offrent pas la comparaison avec la France.
mouaih… pour avoir bosser en maison de retraite, je peux te dire qu’il y a aussi de bons fou rires avec les personnes âgées…
et professionnellement parlant… J’ai plus de facilité à avoir un fou rire avec une personne âgée dépendante… qu’avec un quadragénaire atteint d’un cancer en phase terminale… (désolée de plomber le moral de certains)…
et je comprends aussi les personnes qui bossent dans les centres d’appels… la cadence y est infernale, et la relation humaine est nulle…
Alors au milieu de cela, j’avoue que je ne vois pas trop ce que viennent y faire les professeurs (mais je vais m’attirer les foudres de certains…)
Bien heureusement et ne dis pas le contraire. Je n’ai jamais travaillé en maison de retraite, mais cet univers m’est à présent bien familier. Il y a aussi beaucoup de tristesse et de détresse au quotidien comme je peux en témoigner personnellement par les mots de mon père. Lui malgré ses 90 ans et sa cécité éminente, il a encore le moral car il a su se créer un univers et nous l’entourons beaucoup. Par contre ce dont il témoigne c’est la tristesse de certaines personnes, des tentatives de suicide qui ne se racontent pas ouvertement autour de lui. Puis j’ai deux neveux :un kiné et un infirmier spécialisés dans les soins des personnes très âgées…
Le point positif c’est quand j’aurai cet âge, si je l’atteinds un jour, au moins j’aurai des soins gratuits
Bon tu vois Kissou, tu ne seras pas là seule à faire le coup du « blue Monday »
C’est bizarre dans les statistiques, il n’y avait pas les employés d’Amazone ?
En ce qui concerne les profs, je ne sais pas vraiment, mais pour les éducateurs, je comprends parfaitement! Il faut parfois avoir les nerfs très solides pour supporter une vingtaine d’enfants enragés et leurs parents qui peuvent facilement rendre la plus saine des personnes chèvre. Et si on rajoute les ambiances générales pourries qu’il y a parfois … c’est le cocktail molokoff pour la dépression!
Alors pour les profs, ceux qui travaillent dans des zones difficiles, cela ne m’étonnerait pas du tout que certains craquent (et j’en connais certains en Allemagne). Prof ne veut pas dire vie cool, même s’ils ont de gros avantages.
Merci , Koelnerin !
J’avais bien parlé de :
, ce qui recouvre une palette très large dont les profs ne sont qu’un des contituants.
@Koelnerin, si je me souviens bien c’est toi qui travaille dans un jardin d’enfants, non???
Bon courage.
Après je me demande si le lien de tous ces métiers, n’est pas un rapport humain très fort . S’occuper d’enfants ou de personnes âgés c’est pas vendre des téléphones portables…
Et je ne voudrais pas heurter la sensibilité des vendeurs de téléphone portable… Ouf!!!
Une petite question qui me vient à l’esprit, y-a-t-il l’équivalent des CPE et des zones prioritaires d’éducation en Allemagne?
Merci
Derrière le mot déprime se cache souvent ce qu’on appelle le burn-out. Et dans le monde du travail il est très présent quelque soit le métier et le pays je pense.
CPE, non, mais l’équivalent des ZEP (et non pas ZPE), oh là là… Là-bas, les Allemands de souche sont comme les Gaulois : bien seuls… Du fait de la grande concentration d’enfants issus de l’immigration dans les quartiers défavorisés, la population de souche allemande fait des pieds et des mains pour mettre sa progéniture à l’abri. Il arrive donc qu’on ait jusqu’à 80-90 % d’élèves non germanophones dans certaines écoles. Avec la surcharge de travail qui va bien…
Chez nous, au Sud-Tyrol, c’est une sorte de sélection naturelle : ceux qui ont compris le truc et les autres, qui se croient encore en Italie. Les immigrés qui veulent les meilleures chances pour leurs enfants les mettent dans le système allemand, avec les perspectives de trouver plus facilement un emploi en tant qu’éduqués dans un système germanophone. L’école italienne, bof… sans commentaire… C’est un cul-de-sac. Quand on a des chances uniques comme ça au coeur de l’Europe, faut les saisir.
Merci pour ces explications, Andergassen.
Pour ceux qui seraient intéressés par le témoignage d’un Allemand sur le rôle du Conseiller Principal d’éducation (CPE) dans le système éducatif français,
rien de tel qu’un vieux carambolage
http://www.arte.tv/de/die-schule-der-conseiller-principal-d-education/7686756,CmC=7686758.html