Le CIDAL fait sa rentrée avec une exposition de photographies dédiées à Hambourg
Si, à peine revenu de vacances, l’envie vous prend déjà d’aller voir ailleurs, commencez donc par faire un tour au CIDAL : c’est avec une exposition de photographies pleines de fraîcheur, « Hambourg, une porte ouverte sur le monde », que le Centre d’information et de documentation sur l’Allemagne fait sa rentrée. En cette année 2011 où la « Venise du Nord », réputée pour son art de vivre, se voit sacrée « Capitale verte de l’Union européenne », le CIDAL a en effet donné carte blanche à la jeune photographe française Leïla Garfield pour qu’elle révèle les multiples facettes de cette métropole à la riche personnalité.
Cap sur la mer du Nord, donc ! D’emblée, le ton est donné : ciels immenses, quais aux bateaux amarrés, célèbre « Fischmarkt » (marché au poisson) et « Fischbrötchen » à volonté… Hambourg, si elle est la deuxième ville d’Allemagne après Berlin, est avant tout le premier port du pays. Et, à regarder la myriade de détails maritimes sur lesquels Leïla Garfield a choisi de s’arrêter, lors des dix jours qu’elle a passés à Hambourg en juin dernier, on croit sentir le vent du large nous effleurer.
Pour autant, la ville n’est pas réduite à cet aspect, et c’est tout l’intérêt de « Hambourg, une porte ouverte sur le monde », que de décliner les nombreux visages d’une métropole encore mal connue des Français : Hambourg la nocturne (avec le fameux quartier Sankt-Pauli, où les Beatles firent leurs débuts), Hambourg la bucolique (avec son lac et ses parcs où déambuler), Hambourg la bourgeoise (dotée de pignons et de façades de briques bien lustrées), mais aussi Hambourg la visionnaire (en atteste la HafenCity, ce nouveau quartier en plein chantier dont la très futuriste Elbphilharmonie marquera l’apogée)… Le tout avec un art consommé du détail qui suggère plus qu’il ne dit – le visiteur étant invité « à imaginer le reste » – qui est la véritable signature de Leïla Garfield.
Ayant vécu plusieurs années à Berlin entre 2004 et 2010, la jeune photographe, qui se dit « lasse des clichés sur les Allemands et sur l’Allemagne », explique s’être « laissée porter par la ville », au cours de son bref séjour printanier à Hambourg, et avoir voulu, bien loin des cartes postales, « éveiller la curiosité ». Pour elle dont le travail a déjà été présenté par le Goethe-Institut à Paris et à laquelle l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) a déjà décerné plusieurs prix, « cette exposition au CIDAL est un accomplissement ». Aussi la présence, lors du vernissage de l’exposition jeudi 8 septembre, d’Inga Wegner et Viola Brasgalla-Delschen, les nouvelles directrices du CIDAL, aura sûrement encouragé Leïla Garfield à poursuivre ce travail sur l’Allemagne qu’elle a engagé.