Parité hommes- femmes en Allemagne

Il semble que ce soit à Hamburg, au parlement local (Hamburger Bürgerschaft) que les femmes soient le mieux réprésentées.41,3 % des députés y sont , en effet, de sexe féminin.
Le journaliste blogueur Martin Fuchs a fait quelques recherches à ce sujet, desquelles il ressort qu’elles sont 41 % au parlement de Bremen, 40,9 % pour le Brandenburg, la Basse-Saxe et le Schleswig-Holstein à 35 %…Lanterne rouge, le Baden Württemberg avec seulement 18, 8 %.
Et tous les partis ne font pas preuve de la même détermination dans ce domaine.Pour rester à Hamburg, les femmes constituent plus de 64 % du groupe politique des « Grünen » , alors qu’elles ne sont que 18 % dans le groupe chrétien-démocrate.62, 5 % du groupe de la « Linke » sont des femmes.Chez les sociaux-démocrates, elles sont 45, 2 % et chez les libéraux (FDP) 33, 3 %.dépassant d’ailleurs le pourcentage national chez les libéraux (32, 9 %).
Ce qui se passe à Hamburg démontre, selon Fuchs, que même sans quotas déterminés par la loi, une telle promotion des femmes est possible.
Concernant la place des femmes au sein de l’entreprise, Kristina Schrüder, ministre fédérale de la famille, voit peu de chances de succès pour un système de quotas, il n’existe pas de majorité en ce sens dans la coalition et le FDP est sans ambigüité à cet égard ;Rainer Brüderle, chef du groupe FDP a opposé une fin de non recevoir à une initiative européenne exigeant l’application d’un système de quotas :" Je ne crois pas qu’un système formel de quotas soit la solution. La clé du problème est à rechercher dans une conciliation entre vie familiale et vie professionnelle." Katja Dörner, porte-parole des « Grünen » pour les questions familiales critique l’attitude de blocage du FDP et d’une partie des chrétiens-démocrates.Cela dessert l’égalité hommes- femmes, mais aussi l’économie.Pour Dörner," un système de quotas déterminés par la loi s’impose.Toute autre solution,par accord réciproque, s’est révelée être du domaine du placebo ."
Une étude du ministère de l’éducation et de la formation en collaboration avec la TU (Technische Hochschule ) Harburg,montre que pour une migrante hautement qualifiée, diplomée de son pays d’origine, l’accès au marché du travail est difficile.Il arrive frequemment que son arrivée en Allemagne soit synonyme de « rupture » dans sa carrière, ou d’un emploi largement en dessous de son niveau de qualification. Pour être plus précis: une femme ingénieur venant de Russie peut travailler en interim et même percevoir Hartz IV. Cela tient avant tout à ce que ses diplomes professionnels ne sont pas reconnus en Allemagne.Le gouvernement souhaite d’ailleurs apporter un changement à cet état de fait.Dès le mois d’avril, une loi allant dans ce sens, devrait être promulguée.Chacun et chacune pourra ainsi voir reconnues ses qualifications professionnelles indépendamment de sa nationalité
Pour Hilmi Kaya Turan, vice-président de la communauté turque d’Allemagne,« cette loi est un pas important.pouvant donner accès, une fois les diplomes reconnus, à une formation continue en Allemagne.Il serait bien dommage que le pays ne tire pas profit de telles capacités et de telles qualifications, qu’elles soient féminines ou masculines. »