Les parlementaires suisses ont-ils toujours plus de mal à se comprendre?
C’est beaucoup plus qu’un fond de vérité, c’est un lac entier. Les Suisses allemands se considèrent depuis toujours comme les « vrais » suisses et les autres ne sont que des gentils petits voisins bien obéissants qui se doivent surtout de le rester. Le sentiment de supériorité des alémaniques a longtemps été de parler français, alors que le dialecte alémanique reste difficilement pénétrable même pour un Romand qui pratique le haut allemand.
Mais les choses changent : la supériorité est de plus en plus le fait de ne justement pas parler autre chose que sa propre langue et de trouver évident que c’est aux autres de faire l’effort. C’est encore plus évident avec les Tessinois à qui personne ne parle jamais en italien. Même les élèves n’acceptent qu’avec de plus en plus de mal l’argument de la cohésion nationale et de la carrière intra-suisse. Bref, ils veulent bien pavaner leur ego en anglais, mais le français ni rien d’autre d’ailleurs n’apporte de plus-value symbolique sociale. Seule l’élite culturelle dans les milieux riches soigne encore son français, mais c’est plus pour Paris que pour Lausanne. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui soignent leur haut-allemand dans la plus grande discrétion, là aussi plus pour Munich ou Berlin que pour la cohésion fédérale avec les non-germanophones.
En d’autres termes, les Suisses allemands se transforment en Anglais.
Comment empécher l’allemand d’étre langue dominante en Suisse?
La France peut donner à la Suisse une partie du Doubs du Jura, de l’Ain, de la Haute Savoie
L’Italie pourrait donner le Val d’Aoste et une partie de la Lombardie