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Une étude met à mal l’image d’eldorado artistique de la ville.
C’est un cliché bien répandu dans le monde de l’art: il serait doux d’être artiste à Berlin. Plus doux qu’ailleurs en tout cas – les ateliers seraient plus grands, les vernissages plus nombreux (et provocants), les collectionneurs plus hardis.
Las, comme le rapporte le site Artinfo, le tout premier Kultur und Kreativwirtschafsindex (index des industries culturelles et créatives) publié mardi 13 décembre met à mal cette image d’Epinal. 1200 artistes, écrivains et autres créatifs ont été interrogés, et ils ne sont pas contents. Ils se plaignent du manque d’ateliers abordables, en raison des tout nouveaux lofts et autres complexes immobiliers qui essaiment à Mitte et Kreuzberg, quartiers arty par excellence, aux loyers désormais prohibitifs. Certes, 62% des sondés estiment que Berlin est une ville agréable, qui créé les conditions d’un environnement de travail stimulant. Mais ils regrettent qu’on n’y gagne pas mieux sa vie. Les galeries vendent essentiellement lors de foires à l’étranger, et le marché de l’art local n’est pas si florissant.[/i]
les artistes peuvent au moins s’y consoler que les loyers y sont moins prohibitifs qu’à Paris.
Pour le reste, en période de crise, ceux qui ont des sous préfèrent investir sur des valeurs sûres, alors le jeune artiste qui attend de se faire un nom a plus de mal à vendre (cher)…
Cela a été le cas dans toutes les périodes de l’histoire.
Les mécènes en temps de guerre financent d’autres choses…
Rien que le fait qu’il y ait des ateliers d’artistes dans la ville est extraordinaire. Le fait que les artistes trouvent qu’ils ne vendent pas assez, par contre, ca l’est nettement moins.
Ceci dit, c’est un bon rappel: Berlin est essentiellement une ville de pauvres.
oui mais Rome n’est pas une capitale économique non plus (par rapport à Milan ou Turin) et pourtant les artistes à Rome… euh ne vivent pas si bien que cela non plus.
je ne suis pas persuadée qu’à Paris, Londres ou New-York les choses soient plus gaies en ce moment pour les jeunes artistes.
Oui, Berlin est encore une ville de pauvres… mais cela change lentement. En effet, une jeune galeriste française m’a confirmé que presque toutes les ventes ont lieu sur les foires de Munich, Francfort et à l’international. Berlin reste une vitrine et la ville préférée des artistes en Allemagne. Les galeries poussent comme des champignons, car les loyers restent très abordables, mais elles vendent peu et doivent souvent fermer très vite leurs portes. La dure loi du marché…