Pascal Bruckner ; un bon fils

La plupart d’entre vous a sans doute déjà entendu parler de Pascal Bruckner , romancier et essayiste français.
C’est une interview de l’écrivain sur Alsace 20 qui m’a vraiment passionné et m’a poussé à acheter son livre cet après-midi. Le récit est totalement autographique.Ecoutons le parler de son livre. Ahurissant !
"Un bon fils", un récit autobiographique de Pascal Bruckner - YouTube L’interview de Bruckner sur Alsace 20
Résumé du contenu du livre
Je vous donnerai mes impressions quand je l’aurai lu. :wink:

Non, je n’avais pas entendu parler de cet écrivain français. En fait son attachement filiale est très ambivalent. C’est étrange mais j’ai senti une part d’amour dans son témoignage sur son père. Je trouve que Monsieur Pascal Bruckner un homme lucide et non manichéen. Certains auraient rejeté totalement un tel père et on leur aurait donné raison. Lui, adulte a fait un choix juste, celui de malgré tout ne pas lui ressembler, donc de ne pas revendiquer une haine, haine qu’il avait pourtant ressenti lors de son enfance. Des pères comme cela il y a en tant d’autres et ils n’ont pas tous forcément le physique aryen et d’origine alsacienne, et leur haine non plus tourné par les personnes de confession israélite.
Le livre, je ne pense pas que j’aurai le temps de lire, mais je ne doute pas de sa qualité donc j’attends avec impatience ton témoignage, et que d’autres le lisent pour moi :wink: :wink: .
Merci pour ce post :wink:

Je voudrais finir par une anecdote hallucinante tout de même. Je défends farouchement le fait de ne pas attribuer à aux Allemands des années 30 et 40 les atrocités nazis, mais pas par la déformation de la vérité. En fait, je rejoins pleinement et ses déclarations Monsieur Daniel Cohn-Bendit
Aujourd’hui lors d’un jeux télévisé, celui de Naguy on a posé la question à un candidat d’une quarantaine d’années tout de même.
Quel pays fut envahi par les Nazis en 1938 ?
Et il a répondu : - l’Allemagne.
J’ai vraiment cru que je rêvais!!!

Non, c’est en 1933 que les nazis ont envahi l’Allemagne. :mrgreen:

alors là excellent :wink: :wink: , c’est qu’aurait dû lui répondre Nagui d’ailleurs. et moi, j’aurais pu dû mettre une majuscule au « n »

Comme promis , petit compte-rendu de lecture.
Bon , je n’étais pas , a priori , trop porté vers les écrits de Bruckner , classé parmi les « nouveaux philosophes " ; BHL et Alain Finkelkraut dont je suis loin de partager tous les points de vue , dans quelque domaine que ce soit.
Je dois néanmoins reconnaitre que le bouquin de Bruckner est passionnant ; d’abord parce qu’il nous raconte une histoire hors norme et ensuite parce que j’ai découvert chez lui un excellent écrivain.
Il a intitulé son bouquin , d’une façon un peu minimaliste ; « un bon fils » , alors qu’il aurait pu l’ intituler : » mon père , ce salaud ". Un type vraiment infréquentable , le père Bruckner , nostalgique d’Hitler , antisémite pathologique , violent envers sa femme …et pourtant , comme chez tous les salauds , doté parfois d’une parcelle d’humanité ; il n’y pas de salaud à 100 %.
La première partie du livre est consacrée au portrait du père , la deuxième , à l’évolution de Pascal et aux stratégies qu’il a développé pour s’éloigner de son père et de sa famille . Il n’est d’ailleurs pas tendre à l’égard de la famille ( des parents ) en général.
Il cite , à l’appui , un poème de l’anglais Philip Larkin :

“They fuck you up, your mum and dad.
They may not mean to, but they do.
They fill you with the faults they had
And add some extra, just for you.

But they were fucked up in their turn
By fools in old-style hats and coats,
Who half the time were soppy-stern
And half at one another’s throats.

Man hands on misery to man.
It deepens like a coastal shelf.
Get out as early as you can,
And don’t have any kids yours

Saisissant !
Le titre de la troisième partie ; " pour solde de tout compte" ; ça veut dire ce que ça veut dire ; c’est clair.
Je ne saurais que conseiller à tous et à toutes la lecture de ce superbe bouquin ; on n’en ressort pas totalement indemne. :wink:

Pour revenir au poème de Philip Larkin cité par Pascal Bruckner
Il est intitulé This Be The Verse
La traduction en français ci-dessous

provient du lien suivant

Et une version animée sur Youtube lu par l’auteur