Une petite anecdote, que beaucoup connaissent sans doute.
Elle est racontée par Germain Muller, grande personnalité du cabaret dialectal strasbourgeois « Barabli », l’ancêtre de l’actuelle « Choucrouterie ».
Pendant la guerre de 14, les prisonniers alsaciens ou allemands n’avaient pas le même statut. Et pour les distinguer, le chanoine Émile Wetterlé avait trouvé l’astuce avec le test du parapluie.
Il montrait un parapluie en demandant « Qu‘est ce que c’est ? », et les Alsaciens répondaient « s’isch a Barabli» comme on dit en alsacien, alors que les Allemands disaient « ein Regenschirm » et les Badois « ein Schirm »
merci je ne connaissais pas
par contre, j’avais entendu , qu’un Alsacien voulant faire rire même le jour de sa mort
avait fait babriquer dans une petite pièce , de sa maison un cerceuil à deux places
si bien que le jour de sa mort ils n’ont jamais pu le desendre , par l’escalier, beaucoup trop large
il fallut le desendre par le toit
devant tous les villageois hilares
mais je ne connais pas le village
ni le nom du Monsieur
des marants ces Alsasciens
Le test du parapluie est un exemple de shibboleth: « une phrase ou un mot ne pouvant être utilisé – ou prononcé – correctement que par les membres d’un groupe » et instrumentalisé pour distinguer les membres d’un groupe des non-membres.
Il y a un Schiboleth dans le roman « Der Verdacht » de Dürrenmatt: Berndeutsch « Miuchmäuchterli ». Et les Alsaciens ont leur: " S’isch ä gröiblöier Vöiel iwer de Bröil gflöie". (Un oiseau gris-bleu a volé au-dessus de la place Broglie.) Les Hessois ne peuvent pas prononcer le « Streichholzschächtelchen », ils disent « Streischholzschäschtelschen ».