mais valdok… tout le monde n’est pas aussi doué que toi pour les langues…
et quand tu dis
le problème soulevé par Smartboy n’est pas celui-là !! Le problème c’est comment un élève qui a seulement 3 heures d’anglais par semaine, peut être aussi bon en fin d’année que l’élève qui a 6 heures d’anglais par semaine…
soit y’a des supers doués en langue dans le premier groupe, et des nuls dans le deuxième…
soit on demande beaucoup plus d’heures de boulot au premier groupe… et moins au deuxième…
Ce n’est pas seulement le nombre d’heures qui est le problème, mais le fossé qui sépare la théorie de la pratique. Une langue que l’on ne pratique pas dans la vie courante va vite s’étioler, et l’on finira par se décourager (tu connais très bien le problème, Kissou ! ) à appliquer correctement des règles de grammaire qui ne veulent pas entrer dans la tête. Comme pour tout, le but de l’apprentissage d’une langue est d’acquérir des automatismes, comme à l’armée ou l’auto-école. Consulter son tableau de déclinaisons pour chaque mot, ça devient vite fastidieux, et l’on perd finalement l’envie de progresser. Tandis que lorsqu’on est dans le bain, qu’on se rend fréquemment dans le pays dont on étudie la langue ou qu’on y fait des séjours prolongés, l’assimilation se fait plus facilement.
C’est sur qu’aller dans le pays dont étudie la langue rend l’apprentissage plus facile, seulement il faut pouvoir y aller. A défaut, j’ai essayé, par exemple, les rencontres entre personnes souhaitant ne parler qu’anglais pendant une heure ou deux. C’est très bien. Pour l’allemand, je sais que ce genre de rencontres existent par chez moi, mais ayant un niveau faible, j’hésite à y aller car on peut vite être perdu si on se retrouve avec des gens ayant un bon niveau.
ça m’a frappé à Berlin, dans les restos, lorsque je commandais quelque chose, parfois j’étais comprise, parfois non. Pourtant j’utilisais les mêmes mots. Je me suis dit, soit ma prononciation est nulle quand on me comprenait pas, soit la personne n’est pas allemande et comprends parce que ce n’est pas sa langue maternelle. Par contre, je pensais pas qu’on pouvait mal comprendre sa langue maternelle (hormis les différences d’accents régionaux). En fait, je pense que c’est plutôt le fait que la personne fasse ou non un effort de comprendre.
Berlin a subi et subit le sort de toute capitale en devenir ou en redevenir, autrement dit en accueillant le tout-venant d’un peu partout, qui est souvent aujourd’hui allophone.
Je déconseille à tout apprenant de l’allemand de venir à Berlin pour apprendre l’allemand ou s’y perfectionner, au bout de trois jours, il parlera parfaitement globish.
C’est comme venir à Bozen pour espérer y apprendre l’allemand. Au bout de trois jours, on parlera parfaitement l’italien. Ou le néerlandais à Bruxelles, bien que capitale de la région flamande.
Non je n’ai aucun génie pour les langues, comme peuvent en témoigner toutes les attaques sur mon allemand que j’ai reçu ici ou ailleurs à ce propos n’est-ce pas? Mais j’ai la passion et je suis bosseuse. Et je ne suis ni née avec une cuillère d’argent dans la bouche et n’ai aucun lien familial direct avec l’Allemagne ni avec l’Angleterre, et mon milieu ne permettait même pas de poursuivre des études supérieures au bac, bac que d’ailleurs je n’ai toujours pas…
Et moi, je suis trop fainéant pour apprendre une langue par les moyens conventionnels, c’est décourageant. C’est pourquoi je préconise l’acquisition d’automatismes avec des phrases et des idiotismes complets, et surtout l’immersion sur place, au cours d’un voyage. Se fondre dans la masse (pas toujours évident dans certains pays en bordure de notre continent, où un « blanc » ressent vraiment ce que c’est d’être « nègre ». L’empire russe ou l’URSS avait quand même des avantages…) Et lire, lire et relire, en oubliant le français. Au bout d’un certain temps, il poussera dans le cerveau un petit interrupteur qu’il suffira de basculer pour passer d’une langue à l’autre.
Ben didons, 6h d’anglais par semaine en 6e… Je ne suis même pas sûre qu’en terminale L spécialité anglais renforcé nous ayons eu autant d’heures, et ce, il y a 15 ans (arf, le coup de vieux)… C’est en France, cette école ? Ou bien c’est une classe européenne et dans les 6h tu comptes les cours (histoire, maths, que sais-je) qui se font en anglais ?
mais comme tu le dis… tu as la passion et tu es bosseuse !! C’est pas forcément le cas d’élèves en collège ou lycée !
et tout le monde sait que quand la passion est là, l’apprentissage va beaucoup plus vite et que certains feraient 10 h par jour d’une langue étrangère, simplement parce qu’ils ont la passion…
Si je suis à Milan, à Prague, Berlin, Budapest ou à Szczecin, ça ne rate jamais, il y a toujours quelqu’un pour me demander un renseignement dans la langue du cru (sans parler des touristes). Je dois avoir la tête de monsieur tout le monde, du moins en Europe centrale, et d’avoir l’air de quelqu’un qui s’y connaît (ce qui est vrai, d’ailleurs). Et surtout, je suis en civil. Pas en uniforme de touriste, avec toute la panoplie qui va bien.
C’est bien d’avoir su intelligemment exploité ton creuset familial multilingue, un creuset multilingue que je n’ai pas, même si beaucoup d’Allemands me demandent si mon époux est Allemand. Pour moi l’allemand c’est une passion que j’ai fructifié avant tout par moi-même. Et mon mari c’est un Français absolument nul en langues, par contre ce qui est bien plus fructueux de nos jours, il connait ou apprend en quelques jours tous les langages informatiques et surtout il n’a aucun mépris envers les autres.
Tous les parcours sincères, le tien, celui des autres et le mien valent la peine d’être salués !!!.
Sacré débat mais il y en a qui ont des facilités pour les langues malheureusement ce n’est pas mon cas mais mon fils est apparemment plus motivé par l’allemand que l’anglais (il a plus de peine) et pour l’aider quand on fait notre petit tour en Allemagne en allant chez la Mamie en Alsace on essaie de le laisser parler quelque mot dans un magasin ou autre et dès que possible nous l’enverrons en Allemagne (colonie ou autre) pour une bonne immersion…
Je crois que ça ne lui déplairait pas----
@smartboy C’est une bonne idée d’envoyer votre fils en Alsace chez la grand-mère, et bientôt en Allemagne . Cela lui permettra de mieux se familiariser avec la langue.
Me concernant, on peut dire qu"en langues étrangères la grammaire est plus mon point fort que l’oral…surement par manque de pratique . L’allemand est ma LV2, et l’anglais ma LV1, mais je suis meilleure en allemand qu’en anglais, niveau vocabulaire et grammaire, et bizarrement à l’oral, les construction de phrases me viennent plus naturellement en anglais, même si ma prononciation laisse à désirer.
Une question: quelqu’un aurait une astuce pour savoir prononcer les « en » en fin de verbe à l’allemande ? J’y essaie avec « haben » mais j’y arrive pas, et j’insiste trop sur le « en », ou soit on ne l’entend pas.
Laisse tomber le « e » et essaie de prononcer « habn ». En Bavière et dans les pays autrichiens, on n’a pas ce problème. On prononce tout naturellement « ham » ou « hom », selon les régions. « Nous avons » : « Mia hom ». La réponse à « Haben Sie » : « Hamma » ou « Hamma net ». « Gehabt » devient quelque chose comme « kop ». C’est tout simple, dans le sud, et surtout au sud des Alpes.
Personnellement je te conseillerais aussi d’écouter les sites audio en allemand et les vocables conversation que tu possèdes. Tu prêtes une attention particulière à l’étude de la prononciation du mot « haben » dans son contexte, t’arrêtes ton lecteur MP3/ordinateur/etc. après cette écoute très motivée. Puis tu répètes le contexte entier. Tu peux aussi t’enregistrer et comparer ta prononciation de « haben » dans son contexte avec celle des locuteurs