"Plastic Planet" de Werner Boote sort en France

« Commode et bon marché, le plastique semble être devenu incontournable dans notre vie quotidienne. Tous les secteurs de l’industrie mondiale dépendent aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, du plastique. Il est présent partout. Pourtant, le plastique est devenu un danger global, tant pour l’homme que pour la planète, symbole de sur-consommation et de pollution à grande échelle.
« Nous le mangeons, nous le buvons et il passe dans notre sang. » nous dit Patricia Hunt, généticienne, à propos du Bisphenol A, l’un des composants les plus dangereux du plastique.
Werner Boote, réalisateur de films documentaires musicaux, s’est intéressé il y a une dizaine d’années à la problématique écologique des matières plastiques : ses investigations approfondies, menées aux quatre coins du globe, ont donné naissance à ce film dense qui rend compte de l’ambivalence liée à l’utilisation d’une matière devenue indispensable à l’organisation sociale et économique des humains. Boote n’est donc pas Moore et s’abstient de faire un film à charge contre un fléau supposé.
« Plastic Planet » tente plutôt de faire un état des lieux de l’utilisation du plastique et pointe du doigt le laxisme scientifique entourant ce matériau dont certains composants se révèlent hautement toxiques. Werner Boote approche, à force de patience et de persévérance, des personnages-clefs du monde du plastique et obtient des témoignages qu’aucune équipe d’investigation télé aurait pu obtenir. C’est encore une fois d’Allemagne que nous vient l’exemple d’un cinéma documentaire sérieux, élaboré, qui contribue modestement à faire évoluer les comportements de tous et toutes - industriels, politiques, citoyens… »
Sortie le 6 avril dans une vingtaine de salles de France…

Site officiel du documentaire très détaillé avec dossiers, articles, témoignages, ex d’altérnatives au plastique : plastic-planet.at/

Nouveau logo autrichien « Plastik Frei » avec articles, produits sans plastiques:
plastikfrei.at/

Vu hier soir. A noter qu’il existe également un livre (tiré du film, ou l’inverse).

Instructif bien sûr, même si pour quelqu’un comme moi qui s’intéresse au sujet ce n’est pas une grande révélation.
Je pense que ce qui est très bien, c’est que ça sorte très peu de temps après le documentaire Notre poison quotidien de Marie-Monique Robin, car les deux se recoupent sur le sujet des plastiques et du bisphénol A. Or, pour avoir entendu Marie-Monique Robin dans plusieurs débats dans les médias, on voit bien que ses détracteurs essaient de la faire passer pour une folle, hystérique (bien sûr puisque c’est une femme !), parano (bien sûr puisque c’est une française !) etc. Or, on voit bien que si on prend un homme, autrichien, qu’on lui donne le même sujet et qu’on lui fait interroger d’autres experts, on arrive à la même conclusion !