Plurilinguisme : apprentissage de l'allemand après l'anglais

Les heures de langue étrangère en école maternelle et primaire sont prévues dans les programmes depuis 2002 (je viens encore de vérifier), mais je n’ai pas l’impression que ce soit appliqué à la lettre… :frowning:
Jusqu’à présent, des assistants de langue ou des professeurs de langue du secondaire se chargeaient de l’initiation à une langue étrangère, mais seulement à certains niveaux, ce n’était pas continu.
Je me suis peut-être emballée en disant que les instituteurs allaient eux-mêmes devoir faire les cours d’initiation (j’ai cherché sur le site du ministère, mais je n’ai pas trouvé qui devait exactement prendre en charge ces cours; à la limite, ça n’a pas d’importance tant s’ils ont bien lieu). Mais il me semble que ce serait bien que l’instituteur puisse réutiliser ce qui aura été appris par les élèves (donner des consignes en langue étrangère, par exemple…).

Je pense que tu accuses Glouglou très injustement, Gaston. Ce n’est pas parce que le sujet te touches qu’il faut faire dire aux gens ce qu’ils n’ont pas dit. Ce que dit Glouglou, c’est qu’au fur et à mesure que l’anglais se renforce comme langue utilitaire, il perd (aux yeux de la masse) sa valeur culturelle parce que la plupart des gens qui utilisent l’anglais se moquent éperdument de la culture des pays anglophones et même de la grammaire de l’anglais, qu’il massacrent de bon coeur à des fins de communication. Ca n’a rien à voir avec le fait d’offenser les Anglais et les Américains, et d’ailleurs eux-mêmes sont les premiers à ce désoler de cet état de fait.

Je pense qu’on ne parle pas de la même question. en ce qui me concerne, il n’y a pas de querelle et je ne parlais aucunement de l’hégémonie de l’anglais, mais bien de l’ordre de l’apprentissage des langues étrangères. Comme l’a très bien souligné pottasleikir, puisque le sujet porte de toute façon sur l’apprentissage d’au moins deux langues étrangères et non pas d’une seule, je ne vois pas trop pourquoi on ne pourrait pas ou ne devrait pas se poser la question de l’ordre d’apprentissage.

Beaucoup, je ne sais pas à partir de combien tu considères que c’est « beaucoup », mais pour la France, ça m’étonnerait. Parce que le problème, il ne vient pas que des parents : actuellement, l’offre est de toute façon limitée. Dans de nombreux collèges (je n’ose pas dire la plupart, mais je le pense), il n’y a aucun choix : c’est anglais première langue obligatoire. dans les collèges plus chanceux, c’est anglais ou allemand au choix. Les collèges où on peut choisir une autre langue étrangère en première langue sont très rares. Pour autant que je sache, il y a à Lyon une poignée de collèges qui proposent des langues comme le russe, le chinois ou l’hébreu en première langue, mais à mon avis, il n’y a que dans les grandes villes qu’on peut espérer tant de choix.

Et j’ajoute un autre facteur de non-choix, qui se rapporte à l’apprentissage des langues dès le primaire que tu évoquais, Gaston : pour cet apprentissage, l’enfant ou les parents n’ont aucun choix : une seule langue est imposée par l’école, en fonction des capacités de l’enseignant je suppose (on parie combien que dans 90% des cas, ce sera l’anglais ? :laughing:) . Or, un enfant qui a fait plusieurs d’initiation à une langue en primaire, tu crois qu’il aura envie d’en changer à l’entrée en sixième ? voir même qu’on lui en laissera le choix ? Moi j’en suis pas sûre du tout…

:astonished: Excuse-moi, mais là, je suis vraiment choquée. Quel enfant a des « envies professionnelles » à 10 ans ??? Du reste, je trouve ça tant mieux qu’ils n’aient pas d’envies professionnelles à cet âge-là, les pauvres… Faut pas pousser non plus…

Je leur laisserai totalement le choix, comme mes parents l’ont fait pour moi. Mais je leur donnerai quand même mon avis, qui consistera à leur conseiller l’allemand. Si tout se passe comme je le pense, mes enfants connaîtront déjà le français et le russe bien avant le collège, donc j’espère qu’ils auront un avis un peu plus ouvert sur la question que ne peuvent l’avoir d’autres enfants de leur âge. Je leur conseillerai l’allemand parce que je ne suis pas favorable à l’anglais en LV1 et que pour l’allemand, je sais ce que j’en pense et je sais aussi que je pourrai les aider, mais s’ils souhaitent choisir une langue totalement différente, comme le chinois, j’en serai ravie aussi. Et s’ils choisissent l’anglais, je serai moins ravie mais ce sera leur choix.

Enfin bon, si on a encore le choix d’ici là… :unamused:

Bien sûr que les enfants ont des envies professionnelles. :laughing: Il suffit de leur poser la question ou de voir les réponses quand on leur demande « qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand/grande » pour se rendre compte que les enfants ont très tôt des envies professionnelles/de métiers. Ils veulent devenir pompier ou docteur ou plein d’autres choses. Et ces envies de métier ce ne sont peut-être pas des « envies professionnelles » ??
Donc je ne vois pas ce qui pourrait te choquer. Il suffit d’observer et de demander aux enfants.

Mais bon, on voit bien que vous n’avez pas d’enfants. Enfin, je m’attendais quand même à ce que vous sachiez que les gamins ont très tôt des envies sur leur future vie professionnelle, car je suppose que vous avez tous/toutes des cousins, cousines, donc des enfants dans votre entourage. Donc vos réactions (à toutes les deux, Yseult et Sonka) me surprennent quand même un peu. Mais bon.

Très intéressant et très inquiétant aussi. Honnêtement je pensais que vous aviez plus de choix en France. Mais apparemment pas trop… C’est vraiment dommage.

:laughing: Sonka, je n’accuse personne de quoi que ce soit. Je disais simplement qu’il faut bien se garder de tout raccourci.
Ce n’est pas du tout la même chose. Une « accusation » c’est autre chose… :wink:

Ce n’est pas « ce que dit Glouglou », mais ce que tu en as compris, nuance. :wink:

Et Glouglou est bien assez grand pour répondre et s’expliquer tout seul, tu ne crois pas ? :wink:

Cela va de soi. Loin de moi l’idée ou l’intention d’empêcher le débat au sujet de l’ordre d’apprentissage des langues étrangères. Du moins il ne me semble pas avoir empêché ce débat (sinon je n’aurais pas créé ce topic, si j’avais voulu empêcher ce débat… :wink:).

J’ai énormément d’enfants dans mon entourage. Mais d’abord, les enfants sont très loin d’avoir tous des envies de métier. Moi même je n’en avais pas. Ensuite, le fait d’avoir envie de devenir pompier ou docteur, on est bien d’accord, c’est assez courant, pourtant, ce ne sont que des rêves d’enfants et aucunement des projets amenés à se réaliser (sinon, qu’est-ce qu’on regorgerait de pompiers !). Même si on admet que tous les garçons de 5 ans rêvent d’être pompier, on sait très bien que 99% d’entre eux seront informaticien, plombier ou serveur. Or, toi, tu nous parles de choisir une langue en fonction d’un « projet professionnel » ! C’est tout de même un peu fort comme mot, tu ne crois pas ?
Je te cite, pour éviter toute confusion :

Je te rappelle qu’en France, le choix de la première langue se fait vers 10 ans. Si tu trouve des gamins qui ont un « projet professionnel » à 10 ans, chapeau ! Et même si tu trouve un gamin qui, par exemple, veut absolument faire pompier, je serais curieuse de savoir comment on pourrait lui conseiller que l’anglais, l’allemand ou l’espagnol est plus en adéquation avec le métier de pompier… :unamused:

Bon, je préfère te citer sans autre forme de commentaire :

Pour venir au document de départ, je vous recommande vraiment de le lire, même juste de le parcourir en lisant les premières pages et un ou deux articles, car c’est vraiment très très intéressant.

Effectivement mais cette envie est encore très vague et la plupart du temps très loin des choix qu’ils feront en collège, puis en lycée et finalement du métier qu’ils exerceront.

D’autre part, j’aimerais savoir quels sont les pourcentages d’enfants qui ont des envies professionnelles bien définies et de ceux qui n’ont aucune traitre idée de ce qu’ils feront adultes. Car je ne suis pas certain que les enfants dont tu parles Gaston représentent la majorité des cas :unamused:

Je crois que tu m’as mal compris Sonka (ou alors je me suis mal exprimé) :

Je n’ai pris que deux exemples (pompier ou docteur) parmi des centaines d’autres. Donc ne te focalises pas sur ces deux exemples stp. :wink:
Bien entendu qu’entre l’envie d’un enfant de 6 ou de 10 ans, et ce qu’il fera en réalité plus tard, il y a un monde. Mais ce sont des envies, des rêves qu’ont les enfants. Certes l’expression « envie professionnelle » est peut-être un peu exagérée, je n’ai pas de mal à l’admettre car ça ne correspond pas trop au vocable que l’on utilise pour parler des enfants, mais rêver ou avoir envie d’exercer un métier quand on est gamin est une « envie professionnelle », même si, comme déjà dit, le terme est peut-être un peu fort.

Bien entendu que ce que tu dis est très juste : en l’occurence que ce ne sont pas tous les enfants qui ont une réponse quand on leur demande « qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand/grande ». Evidemment.

La phrase que tu cites est extraite de la partie où nous parlions de la prépondérance et de la place de l’anglais… :wink: Petit hors-sujet donc Sonka. :wink: Mais c’est pas bien grave.

Evidemment.

Je ne parlais d’aucun enfant en particulier Sébastien. :wink:


Des fois je me demande ce que vous allez imaginer dans mes propos ou messages. :laughing: Enfin, c’est pas grave. La communication est heureusement là pour rectifier et éviter les malentendus.

Je pense pour ma part que la connaissance de l’anglais est une nécessité absolue à l’heure actuelle donc je serais heureux que mon enfant apprenne l’anglais rapidement.
Par contre, suivant ses aptitudes, ses centres d’intérêts et les possibilités d’apprentissage d’autres langues en primaire, en collège ou en lycée, je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’il apprenne une autre langue avant et encore moins après qu’il ait appris l’anglais.
L’essentiel est que cet apprentissage lui donne envie d’apprendre une autre langue que la sienne et de découvrir d’autres gens, d’autres cultures, bref, que cela lui procure l’ouverture d’esprit nécessaire pour découvrir le monde :smiley:

PS: un élément important du choix relèvera du prof qui lui enseignera la langue afin que l’enfant ne se braque pas contre la langue et contre cette culture « étrangère » :confused:.

Si tu as tant d’enfants autour de toi, tu as certainement pu remarquer qu’il y a des enfants ont des envies de métiers (que l’on appelle cela des « envies professionnelles » ou n’importe quoi d’autre). Non ?

Qui a parlé de « projet professionnel » ? Personne. J’ai parlé d’ « envies professionnelles ».

Maintenant je comprend mieux pourquoi tu disais « être choquée ». Si tu lis « projet » à la place du mot « envie », c’est pas étonnant.

Commentaire important :
Des fois j’ai l’impression que vous ne lisez pas les choses correctement. Et là je ne m’adresse pas à toi en particulier Sonka. Et me dîtes pas que je me trompe car en l’espace de quelques jours cela fait au moins la 3ème fois que l’on voit apparaître des mots qui n’ont jamais été écrit/prononcé sur le forum. Ne prenez pas mal cette critique, mais vous pourriez au moins lire correctement et ne pas utiliser des mots que vos interlocuteurs n’ont pas utilisé. Ou est-ce trop demandé sur un forum internet ? Donc SVP faites un petit effort.

Il semblerait, du moins c’est une impression que j’ai en vous lisant sur le forum, que les prof. en France influencent beaucoup ce choix chez les enfants (et/ou les parents). Est-ce vrai ? Et, si oui, pourquoi ? Pourquoi est-ce que les prof. exercent une telle influence sur le choix des gamins ? (ceci n’est pas une critique - je m’interroge simplement)

C’est sûr que j’aimerais un peu plus l’anglais si je n’avais pas eu que des profs d’anglais totalement timbrés!

Mais je ne pense pas que cela soit propre à la France, c’est partout pareil!!

Rapport à ton avant-avant-dernier message, Gaston : de toute façon, ça ne répond toujours pas à la question : en quoi le fait de savoir qu’un gamin veut devenir pompier peut-il nous aider à l’orienter sur une langue ou une autre ?
Les métiers qui ont besoin clairement identifié de langues étrangères, comme le tien ou le mien, les enfants n’en rêvent pas. Je n’ai jamais entendu un gamin de 10 ans dire « je veux devenir traducteur », « je veux travailler dans l’import-export avec la Chine », « je veux être chef de produit dans une entreprise franco-allemande », etc. Si seulement c’était le cas, alors oui, je veux bien admettre qu’on pourrait dire au gamin qui veut faire de l’import-export avec la Chine qu’il aurait plutôt intérêt à apprendre le chinois, mais le gamin qui te dit qu’il veut être vétérinaire, tu lui conseilles quoi ? A part le latin, je vois pas, mais de toute façon, le latin n’est pas une LV1 :wink:


Bon, sinon, je voulais revenir sur l’offre dans les écoles, pour ton info Gaston. Je viens de regarder le site de l’Académie de Lyon, pour prendre un exemple. On trouve des brochure intéressantes : ac-lyon.fr/etab-sco/default.htm

Pour résumer :

  • dans les collèges publics de l’académie de Lyon, environ 100 000 élèves apprennent l’anglais en LV1, 11 000 l’allemand, 178 l’espagnol, et 573 l’italien. Dans le privé, c’est kifkif.

  • en ce qui concerne les autres langues, le total des effectifs LV1 dans l’enseignement secondaire (sans compter l’enseignement à distance) est de 7 élèves pour l’arabe, 0 pour le chinois, 58 pour l’hébreu (uniquement dans le privé), 0 pour le japonais et le polonais, 140 pour le portuguais et 11 pour le russe. Pas d’autre langue mentionnée.

  • si on se penche sur les collèges, c’est encore pire que ce que je me rappelais : seuls 2 collèges proposent l’arabe en première (1 public, 1 privé), 7 le portuguais, 1 le russe, 1 l’hébreu (privé). Et c’est tout.

Autant dire que le choix de la première langues n’est pas très large… :unamused:

La réponse a ta question était soulignée dans ma phrase :smiley:.

En fait, je suis toujours très étonné de voir que la plupart du temps, un enfant qui a des problèmes avec un professeur rejette en bloc l’enseignement du prof et conserve souvent un blocage très important vis-à-vis de la matière enseignée par ce prof.
C’est pour cela que je souhaite être attentif à ce paramètre afin que mon enfant ne rejette pas une matière juste à cause d’un soucis avec un prof.

Bon, Gaston, si ça continue, je vais perdre patience. L’effort, c’est moi qui te demande de le faire. Qui a parlé de « projet professionnel » ? Toi-même. Comme je me doutais que tu risquais de l’avoir oublié, j’ai pris la peine dans mon avant-dernier message de citer le passage où tu as écris cela. Toi, manifestement, tu n’as pas pris la peine de lire correctement mon message (ce qu’en revanche tu me reproches sans cesse).
Donc, pour la deuxième fois, je te cite :

Et puisque tu as l’air d’avoir du mal à t’en souvenir, je t’aide : ça se trouve à la première page du présent sujet, dans ton 7ème message, à cheval sur la ligne 1 et 2. tu vois bien, maintenant, j’espère.

Donc, moi, ce que j’aimerais vraiment, c’est qu’on arrête un peu la paranoïa du « vous ne me comprenez pas, vous interprétez tout de travers, vous me faites dire ce que je n’ai pas dit ».

Maintenant, si a posteriori, tu trouve que tes mots ont dépassé ta pensée, que ce n’était pas ce que tu voulais dire, que tu t’es mal exprimé, ou quoi que ce soit d’autre, tu peux toujours le dire, il n’y a aucun mal à dire qu’on s’est planté. Mais pas la peine de rejetter la responsabilité sur nous, perso je refuse de jouer les boucs émissaires de ta mauvaise foi.

Je ne suis pas sûre que cette influence soit si grande sur le choix de la langue. Je m’explique : lorsqu’on choisit sa LV1, il me semble qu’il ait rare qu’on connaisse le prof qui va l’enseigner, donc je vois pas trop comment ça pourrait influencer. Sauf si on a des copains ou des grands frères/soeurs qui ont expérimenté auparavant. Par contre, il est clair qu’une fois la langue choisie, la qualité du prof influe pas mal sur le goût qu’on a à la matière. Mais ça ne me semble pas typique des langues, c’est vrai pour toutes les matières.

(NB : pour le premier point que je soulevais, je suis moi-même une exception à ce que je dis puisque moi, j’avais assité à une présentation par les profs avant l’entrée au collège et la prof d’allemand avait si bien défendu son bifteck que c’est ça qui m’avait décidée à faire allemand. Mais bon, je crains que ce ne soit pas très souvent le cas.)

Sonka qui se fâche maintenant. :laughing:
Sonka, la réponse à ta question de 14h55 (« Maintenant, si a posteriori, tu trouve que tes mots ont dépassé ta pensée, que ce n’était pas ce que tu voulais dire, que tu t’es mal exprimé, ou quoi que ce soit d’autre, tu peux toujours le dire, il n’y a aucun mal à dire qu’on s’est planté ») est ici (un peu plus haut dans le « topic »… à 14h15… :wink:)

Donc nul besoin de t’énerver Sonka. :laughing: :wink:

Je vois aucun rapport entre ce que tu viens d’écrire et ce que j’ai écrit avant.

Gaston, ou l’art du contournement de question…