«L’italien est en difficulté, mais le français aussi»
Les Suisses allemands se foutent royalement du reste du pays. La situation ne va pas rester calme longtemps. D’abord parce que le niveau d’allemand normé est en baisse ultra-rapide, ensuite parce que ça les fait chier d’apprendre le français en plus de l’anglais, et enfin parce qu’une bonne partie des beaufs croient sincèrement que tout le monde devrait apprendre et maitriser leur dialecte en leur présence.
Cela ne peut pas bien se finir. Les Romands en ont ras le bol depuis un moment mais la pression monte. Le ton monte régulièrement dans les médias, notamment après le vote totalement délirant pour la réintroduction de quota d’étrangers.
En fait, le pire, c’est qu’en Suisse comme ailleurs - j’ai vu le phénomène en Scandinavie - les cons qui croient que les autres langues empêchent d’apprendre l’anglais se sentent obligés d’imposer leur connerie aux autres. D’abord, tout le monde surestime grandement les besoins en anglais dans la vie professionnelle (les Suisses ont autant besoin de français que d’allemand et les Alsaciens feraient bien d’apprendre l’allemand pour éviter le chômage). Ensuite, c’est le combat de la coolitude contre la culture (donc la mort rapide de cette dernière).
Je traduis assez régulièrement des descriptifs de poste pour des entreprises suisses et je ne crois pas y avoir jamais vu d’exigence concernant l’anglais (par contre, allemand et/ou français, parfois italien souhaité aussi).
Dommage qu’un pays qui a l’immense chance d’être plurilingue fasse preuve d’une telle absence d’intelligence ou même de bon sens !
D’accord avec Elie sur coolitude contre culture ; je trouve la formule bien trouvée.
Le pays, le pays… Enfin, ce sont surtout les gens, non ? Dans une moindre mesure, c’est un peu pareil en Alsace. Une majorité de collégiens continue à préférer l’espagnol malgré les écoles bilingues, etc. C’est désespérant.
Tout à fait d’accord avec toi , Schokolena .Si j’ai parlé de pays , c’est que l’article de swissinfo soulignait les manquements au niveau des institutions fédérales.
En Alsace, ça va leur coûter cher. A Bâle, on voit déjà le nombre de frontaliers diminuer du côté alsacien et monter du côté badois. En Suisse, la mobilité inter-cantonale est de fait de plus en plus difficile.
C’est ce que je pense aussi. Mais d’ici à ce que la vapeur s’inverse, ça risque de prendre un petit moment…
Hélas !